Amendement N° 387 2ème rectif. (Tombe)

Lutte contre le gaspillage et économie circulaire

Discuté en séance le 27 septembre 2019
Avis de la Commission : Demande de retrait — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 25 septembre 2019 par : MM. Féraud, Joël Bigot, Kanner, Bérit-Débat, Mme Bonnefoy, M. Dagbert, Mme Martine Filleul, MM. Gillé, Houllegatte, Jacquin, Mmes Préville, Tocqueville, M. Duran, Mme Sylvie Robert, MM. Antiste, Temal, Mme Harribey, MM. Montaugé, Daunis, les membres du groupe socialiste, républicain.

Photo de Rémi Féraud Photo de Joël Bigot Photo de Patrick Kanner Photo de Claude Bérit-Débat Photo de Nicole Bonnefoy Photo de Michel Dagbert Photo de Martine Filleul Photo de Hervé Gillé Photo de Jean-Michel Houllegatte 
Photo de Olivier Jacquin Photo de Angèle Préville Photo de Nelly Tocqueville Photo de Alain Duran Photo de Sylvie Robert Photo de Maurice Antiste Photo de Rachid Temal Photo de Laurence Harribey Photo de Franck Montaugé Photo de Marc Daunis 

I. - Alinéa 4, première phrase

1° Remplacer l'année :

2020

par l'année :

2021

2° Après les mots :

en plastique

insérer les mots :

dans l'ensemble des établissements de restauration,

II. - Alinéa 5

Rédiger ainsi cet alinéa :

« Les établissements concernés doivent par ailleurs être en mesure d’apporter aux consommateurs, par voie d’affichage notamment, une information claire sur l’intérêt de la consommation de l’eau du robinet. »

Exposé Sommaire :

C'est un paradoxe. L'eau du robinet suscite de la méfiance bien qu'elle soit très contrôlée.

Sauf cas particuliers peu fréquents, c'est une eau potable, c'est-à-dire conforme aux exigences sanitaires définies par décret. Cinquante-quatre paramètres différents font l'objet d'une surveillance et sont régulièrement contrôlés. Ce sont les pôles Santé et Environnement des ARS, les Agences régionales de santé, qui en sont chargés.

Les grandes alertes sur la dégradation de la qualité de l'eau du robinet lancées dans les années 1990, dès 1990 d'ailleurs pour les nitrates, puis pour les pesticides, ne sont plus d'actualité. Depuis, les stations de traitement se sont multipliées, les captages d'eau potable pollués par les nitrates et/ou les pesticides sont régulièrement abandonnés.

Par ailleurs, alors que 130.000 tonnes de bouteilles en plastique sont produites chaque année en France (uniquement pour l’eau plate), seulement un peu plus de la moitié est recyclée, selon l’Agence de l’environnement et de la maitrise de l’énergie (ADEME).

À cela s’ajoute le transport des bouteilles et la production de gaz à effet de serre que ce transport induit. La consommation d’eau en bouteille a, en effet, un impact de 8 kg de CO2 par litre d’eau par rapport à une consommation d’eau du robinet.

Cet amendement vise, par conséquent, à encourager la consommation d’eau du robinet plutôt que d’eau en bouteille. Il s’appuie sur une interdiction de distribuer gratuitement des bouteilles en plastique dans les établissements recevant du public qui ont accès à l’eau potable.

L’amendement proposé prévoit, par ailleurs, qu’une information claire sur les effets vertueux de la consommation d’eau du robinet puisse être apportée aux consommateurs. Alors que ce geste de prévention est systématiquement mis en avant dans les territoires labellisés “zéro déchets zéro gaspillage”, dans les plans locaux de prévention des déchets et dans des campagnes de l’ADEME, aucune disposition de ce projet de loi n’y fait référence, de près ou de loin.

NB: La mention « Tombé » signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement (ex. : amendement de rédaction globale incluant la modification proposée), soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).

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