Amendement N° COM-56 (Satisfait)

Commission spéciale sur la bioéthique

Mise au point au sujet d'un vote

Déposé le 23 décembre 2019 par : M. Jacques Bigot, Mmes Blondin, Meunier, MM. Kanner, Daudigny, Mme de la Gontrie, M. Jomier, Mme Rossignol, M. Vaugrenard, Mme Conconne, M. Fichet, Mme Harribey, M. Montaugé, Mme Monier, les membres du groupe socialiste, républicain et apparentés.

Photo de Jacques Bigot Photo de Maryvonne Blondin Photo de Michelle Meunier Photo de Patrick Kanner Photo de Yves Daudigny Photo de Marie-Pierre de La Gontrie Photo de Bernard Jomier Photo de Laurence Rossignol Photo de Yannick Vaugrenard Photo de Catherine Conconne Photo de Jean-Luc Fichet Photo de Laurence Harribey Photo de Franck Montaugé Photo de Marie-Pierre Monier 

Après l'article 10

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Après l’article 16-10 du code civil, il est inséré un article 16-10-1 ainsi rédigé :

« Art. 16-10-1. – Sans préjudice de l’article 16-10 du présent code, un examen des caractéristiques génétiques constitutionnelles d'une personne, non pris en charge par le système de santé, visant la recherche de caractéristiques génétiques dont la connaissance permettrait à la personne de bénéficier de mesures de prévention, de conseil en génétique, ou de soin, peut être prescrit par un médecin qualifié en génétique ou un conseiller en génétique à une personne adulte demandeuse sans manifestations pathologiques ou antécédents familiaux.

Le médecin qualifié en génétique ou le conseiller en génétique analyse et présente les résultats obtenus dans le cadre de ce test génétique à la personne concernée.

Le ministre chargé de la santé détermine par décret en Conseil d'Etat les caractéristiques génétiques concernées et les recommandations de bonnes pratiques de conduite de ces examens, sur proposition de l'Agence de la biomédecine."

Exposé Sommaire :

Cet amendement vise à ouvrir la possibilité, à visée préventive, en population générale pour des adultes qui en seraient demandeurs, d'identifier des mutations pathogènes dans des gènes dits actionnables.

Il s'agirait ainsi de pouvoir identifier, parmi ces gènes dits actionnables, ceux associés par exemple aux cancers du sein et de l'ovaire BRCA 1 et 2 pour lesquels 50 % des femmes porteuses de ces mutations n'ont pas d'antécédents familiaux justifiant un test génétique dans les recommandations actuelles ; détection actuellement non autorisée donc dans notre pays, ce qui fait perdre à ces femmes des chances d'actions préventives.

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