Amendement N° 621 3ème rectif. (Rejeté)

Loi de finances rectificative pour 2020

Discuté en séance le 18 juillet 2020
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 16 juillet 2020 par : MM. Jacquin, Bérit-Débat, Joël Bigot, Mme Bonnefoy, M. Dagbert, Mme Martine Filleul, MM. Houllegatte, Gillé, Mmes Préville, Tocqueville, Taillé-Polian, Gisèle Jourda, Conway-Mouret, MM. Patrice Joly, Kerrouche, Devinaz, Vaugrenard, Mme de la Gontrie, M. Féraud.

Photo de Olivier Jacquin Photo de Claude Bérit-Débat Photo de Joël Bigot Photo de Nicole Bonnefoy Photo de Michel Dagbert Photo de Martine Filleul Photo de Jean-Michel Houllegatte Photo de Hervé Gillé Photo de Angèle Préville 
Photo de Nelly Tocqueville Photo de Sophie Taillé-Polian Photo de Gisèle Jourda Photo de Hélène Conway-Mouret Photo de Patrice Joly Photo de Éric Kerrouche Photo de Gilbert-Luc Devinaz Photo de Yannick Vaugrenard Photo de Marie-Pierre de La Gontrie Photo de Rémi Féraud 

Mission Plan d’urgence face à la crise sanitaire

I. – Créer le programme :

Plan de relance du fret ferroviaire

II. – En conséquence, modifier ainsi les ouvertures de crédits des programmes :

(en euros)

ProgrammesAutorisations d’engagementCrédits de paiement
+

(majorer l’ouverture de)

-

(minorer l’ouverture de)

+

(majorer l’ouverture de)

-

(minorer l’ouverture de)

Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire800 000 00080 000 000
Fonds de solidarité pour les entreprises à la suite de la crise sanitaire
Renforcement exceptionnel des participations financières de l’État dans le cadre de la crise sanitaire
Compensation à la sécurité sociale des allègements de prélèvements pour les entreprises les plus touchées par la crise sanitaire
Plan de relance du fret ferroviaire800 000 00080 000 000
TOTAL800 000 000800 000 00080 000 00080 000 000
SOLDE00

Exposé Sommaire :

Le Gouvernement a présenté, ces dernières semaines, plusieurs plans de soutien sectoriels.

Force est de constater que le secteur ferroviaire est le grand absent de ces plans de soutien, alors que c’est un secteur central en matière d’effets d’entraînement sur l’économie, d’aménagement du territoire et de transition écologique.

Comme nous le soulignions dans une tribune Le ferroviaire mérite lui aussi son plan de relance (https ://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/opinion-le-ferroviaire-merite-lui-aussi-son-plan-de-relance-1215928) publiée dans le journal Les échos, « la situation exige un volontarisme politique ferme en faveur du ferroviaire pour répondre à la triple urgence écologique, sociale et territoriale ».

Au-delà des compensations nécessaires des pertes financières liées à la crise de la Covid 19, les auteurs de l’amendement souhaitent que soit mis en œuvre un véritable plan de relance du fret ferroviaire afin d’au moins doubler ses parts de marchés d’ici à 2030.

Le fret ferroviaire est indispensable et notamment pour faire face à l’urgence climatique et doit prendre toute sa place dans le transport de marchandises.

L’alliance 4F souligne que « le transport intérieur terrestre de marchandise en France représente l’équivalent de 370 milliards de tonnes kilomètres. Il est essentiellement réalisé (89%) par la route. […] La Commission européenne a estimé que les coûts externes des transports en Europe s’élèvent à 1000 Mds€ par an […]. Sur cet ensemble, entre 19% et 31% de ces coûts externes sont attribués au transport de marchandises. Il ressort de cette étude [européenne] que les poids lourds sont à l’origine de 3 à 4 fois plus de coûts externes que le fret ferroviaire à volume équivalent transporté en France. Un train de marchandises équivalant environ à 40 camions, l’effet en chaîne sur la décongestion du trafic, l’amélioration de l’efficacité économique et la qualité de vie est sensible ».

Un tel plan qui en doublant la part du ferroviaire en matière de transports de marchandises permettrait, selon Alliance 4F (Fret ferroviaire français du futur) de réaliser 25 Mds € d’économie sur la période 2020-2040 a été chiffré par cette même organisation rassemblant des acteurs du ferroviaire à 15 milliards d’euros (1, 5 Mds€ par an) dont l’État pourrait prendre à sa charge 800 millions d’euros sur 10 ans, soit 80 M€ par an.

C’est pourquoi les auteurs de l’amendement estiment nécessaire la création d’un fonds de relance du fret ferroviaire pour les dix prochaines années, doté de 800 millions d’euros au secteur du fret ferroviaire.

Les auteurs de l’amendement proposent donc de créer un nouveau programme intitulé "Plan de relance du secteur ferroviaire" doté de 800 millions d’euros d'autorisations d'engagement et de 80 M€ en crédits de paiement et composé d’une action unique intitulée "Relance du fret ferroviaire », au sein de la mission « Plan d'urgence face à la crise sanitaire ».

Afin d’assurer la recevabilité financière de cet amendement, leurs auteurs sont contraints de réduire à due concurrence les dotations (800 M € en AE et 80 M€ en CP) du nouveau programme ainsi créé, les dotations en AE et CP ouverts au sein de l'action l'action 01 "Favoriser le recours à l’activité partielle pour prévenir les licenciements " du programme n° 356 "Prise en charge du dispositif exceptionnel de chômage partiel à la suite de la crise sanitaire" de la mission budgétaire "Plan d'urgence face à la crise sanitaire".

Ils tiennent cependant à souligner qu’ils ne souhaitent évidemment en aucun cas réduire les moyens consacrés au renforcement exceptionnel des participations financières de l'État dans le cadre de la crise sanitaire.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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