Déposé le 19 novembre 2020 par : M. Bazin, Mme Eustache-Brinio, MM. Daubresse, Lefèvre, Mmes Valérie Boyer, Gruny, M. Paccaud, Mmes Goy-Chavent, Dumas, Marie Mercier, Micouleau, MM. Laménie, Charon, Vogel, Mme Deromedi, MM. Milon, Meurant, Genet, Étienne Blanc, Joyandet, Rojouan, Bernard Fournier, Mmes Drexler, Bonfanti-Dossat, MM. Bascher, Brisson, Mmes Imbert, Delmont-Koropoulis, M. Savary.
Après l’article 15
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le 2° du 4 du VI de l’article 302 bis K du code général des impôts est ainsi rédigé :
« 2° À un fonds de financement de programmes de développement d’une filière de biocarburants destinés à l’aviation, dont l’organisation et le fonctionnement sont déterminés par décret, dans la limite de 230 millions d’euros par an. »
Cet amendement vise à affecter la fraction des recettes de la taxe de solidarité sur les billets d’avion correspondant au produit de l’éco-contribution sur les billets d’avion, votée lors de la loi de finances pour 2020 à un fonds de financement de programmes de développement d’une filière de biocarburants destinés à l’aviation et non à l’Agence de Financement des infrastructures de transport de France.
En effet, la filière s’est dotée d’une feuille de route pour opérer une réelle transition écologique de son activité à court et moyen terme, pour réduire son impact écologique. Les efforts lancés par la filière sont importants, notamment avec le développement de nouveaux avions, moins polluants, dont notamment un avion à hydrogène en cours de conception par Airbus.
Toutefois, il est important d’accompagner dès maintenant les compagnies aériennes dans leur volonté de verdissement, en permettant à court terme le développement d’une filière biocarburant de haut-niveau.
Ainsi pour cela, cet amendement propose d’affecter le produit de la hausse de la taxe de solidarité à un fonds de financement de programmes de développement d’une filière de biocarburants destinés à l’aviation.
La taxe payée sur le transport aérien sera ainsi directement affectée à son verdissement et non aux infrastructures de transports, ce qu’elle n’a pas vocation à faire.
Pour rappel, les biocarburants présentent l’intérêt de réduire de de 50 à 80 % les émissions de C02. En outre, ils ne nécessitent pas de moteur spécifique : ils n’imposent pas de réglage supplémentaire, ils sont miscibles avec le kérosène classique. Il convient à présent de mobiliser les acteurs (secteur aéronautique, compagnies aériennes, pétroliers et organismes de recherche) et structurer une vraie filière afin de parvenir à une phase industrielle.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
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