Amendement N° 214 (Rejeté)

Développement solidaire et lutte contre les inégalités mondiales

Discuté en séance le 11 mai 2021
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 6 mai 2021 par : Mme Carlotti, MM. Temal, Kanner, Todeschini, Roger, Mmes Conway-Mouret, Gisèle Jourda, MM. Mickaël Vallet, Vallini, Vaugrenard, Antiste, Cozic, Patrice Joly, Mmes Lepage, Monier, MM. Stanzione, Tissot, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Marie-Arlette Carlotti Photo de Rachid Temal Photo de Patrick Kanner Photo de Jean-Marc Todeschini Photo de Gilbert Roger Photo de Hélène Conway-Mouret Photo de Gisèle Jourda Photo de Mickaël Vallet 
Photo de André Vallini Photo de Yannick Vaugrenard Photo de Maurice Antiste Photo de Thierry Cozic Photo de Patrice Joly Photo de Claudine Lepage Photo de Marie-Pierre Monier Photo de Lucien Stanzione Photo de Jean-Claude Tissot 

Alinéa 10, dernière phrase

Après l’année :

2025,

insérer les mots :

la moitié de l’aide publique totale sera consacrée aux pays les moins avancés et

Exposé Sommaire :

Cet amendement vise à préciser l’engagement souscrit à l’alinéa 10 de l’article 1erde concentrer les moyens de la composante bilatérale de l’aide au développement française en direction des pays les moins avancés et de conforter ainsi la stratégie française.

Sur le ciblage géographique en effet, l’aide française souffre encore d’une forte dispersion et ne priorise pas les pays les moins avancés (PMA), qui concentrent pourtant les poches d’extrême pauvreté dans le monde. La loi met l’accent sur les pays les moins avancés (PMA) africains dans son narratif. Mais elle stagne sur les objectifs de ciblage, inchangés depuis 2014, et ne concrétise donc pas cette priorisation dans les faits. La loi reprend en effet les cibles géographiques de la LOP-DSI de 2014.

Ainsi, la zone Afrique et Méditerranée doit recevoir 75% de l’effort financier de l’État et 85% de celui de l’AFD (ce qui recouvre les subventions mais aussi les prêts concessionnels). Sans grande différence avec la cible de 2014 (qui plaçait l’effort financier de l’État à 85%), elle est géographiquement trop large car elle inclut un grand nombre de pays à revenus intermédiaires, plutôt qu’un vrai ciblage sur les PMA.

Avec le Programme d’action en faveur du financement du développement qui a été approuvé à Addis-Abeba le 15 juillet 2015 et auquel le préambule du présent projet de loi fait référence, la France s’est engagée à affecter de 0, 15% à 0, 2% de son RNB brut pour les pays les moins avancés, tel que cela est confirmé à l’alinéa 122 au titre des moyens du Cadre de partenariat global annexé au projet de loi.

Selon le FMI, pour respecter l’agenda 2030, ce sont près de 500 milliards de dollars supplémentaires par an qu’il faudrait investir dans les PMA.

Soulignons, enfin, que ce ciblage plus important vers les PMA participerait automatiquement au rééquilibrage prêts/dons.

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