Déposé le 21 septembre 2021 par : MM. Pascal Martin, Cigolotti, Mme Canayer, M. Chauvet, Mmes Sollogoub, Deromedi, MM. Pellevat, Laugier, Bonne, Henno, Laménie, Canévet, Milon, Daniel Laurent, Lefèvre, Mmes Billon, Lassarade, MM. Duplomb, Stéphane Demilly, Kern, Longeot, Le Nay, Delcros, Moga, Détraigne, Mmes Frédérique Gerbaud, Bellurot, MM. Lafon, Hingray, Cazabonne, Gremillet, Jean-Michel Arnaud, Cuypers, Mme Devésa, M. Belin.
Alinéa 2
Compléter cet alinéa par deux phrases ainsi rédigées :
Dans l’organisation de l’aide médicale urgente et de la permanence du transport sanitaire telles que définies aux articles L. 6311-1 à L. 6312-5 du code de la santé publique, les services d’incendie et de secours ne peuvent être considérés comme opérateur unique des soins d’urgence ni comptabilisés comme concourant à la permanence des soins sanitaires dans l’évaluation des besoins sanitaires de la population. Ils ne peuvent se substituer aux gardes ambulancières départementales.
L’Assemblée des Départements de France (ADF) s’accorde sur les dispositions de l’article 3 de la proposition de loi, visant à rendre aux Services Départementaux d’Incendie et de Secours (SDIS) la maîtrise de l’engagement de leurs moyens.
Le premier enjeu est de cadrer la carence ambulancière en la définissant mieux. Il s’agit à la fois de revaloriser le tarif national, de temporiser le départ en mission, et éventuellement de requalifier, a posteriori, une intervention dont la carence n’aurait pas été identifiée au départ. L’article 3 permet qu’on y réponde.
Pour autant, le second enjeu est celui de l’organisation globale du transport sanitaire. Or une réforme du transport sanitaire urgent est en cours, avec une sollicitation tardive des élus locaux. Elle pourrait conduire à la suppression des gardes ambulancières dans certains Départements. Dans l’attente d’un travail en commun avec les Ministères de l’Intérieur et de la Santé, l’ADF s’oppose vivement à une désertification des territoires, en particulier les plus ruraux, en termes de garde ambulancière.
C’est la raison pour laquelle l’ADF entend poser dans ce même article le principe selon lequel il ne saurait être instauré des carences structurelles, par absence de garde ambulancière. Le concept même de « carence » prouve que le transport sanitaire n’est pas une mission des SDIS.
Cet amendement le formalise.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
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