Amendement N° 643 rectifié (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : )

Déposé le 8 novembre 2021 par : Mme Le Houerou, M. Bourgi, Mme Poumirol, M. Pla, Mme Blatrix Contat, M. Redon-Sarrazy, Mme Conway-Mouret, MM. Bouad, Tissot, Mme Bonnefoy, MM. Montaugé, Jeansannetas, Mme Monier.

Photo de Annie Le Houerou Photo de Hussein Bourgi Photo de Émilienne Poumirol Photo de Sebastien Pla Photo de Florence Blatrix Contat Photo de Christian Redon-Sarrazy Photo de Hélène Conway-Mouret Photo de Denis Bouad Photo de Jean-Claude Tissot Photo de Nicole Bonnefoy Photo de Franck Montaugé Photo de Eric Jeansannetas Photo de Marie-Pierre Monier 

Après l’article 41

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport évaluant l’opportunité d’une revalorisation tarifaire des actes techniques et des actes cliniques, négociée dans le cadre des conventions nationales prévues à l’article L. 162-5 du code de la sécurité sociale.

Exposé Sommaire :

Cet amendement propose d’encadrer la pratique des dépassements d’honoraires à 50% du tarif opposable. Alors que la crise sanitaire a fait basculer un million de Françaises et de Français dans la pauvreté, qui s’ajoutent ainsi aux 9, 3 millions de personnes vivant déjà au-dessous du seuil de pauvreté monétaire, il semble plus que jamais nécessaire de faciliter l’accès à la santé de tous les Françaises et Français.

En 2016, selon la CNAM, le montant total des dépassements d’honoraires a atteint le niveau record de 2, 66 milliards d’euros dont 2, 45 milliards pour les seuls spécialistes. Au final, la consultation peut parfois être majorée de 60 à 70% par rapport au tarif conventionnel.

Si les médecins généralistes pratiquent moins le dépassement d’honoraires que par le passé, il en est pas de même pour les spécialistes : ils sont désormais 52, 5 % en 2016, contre 30 % en 1985. Les plus forts taux de dépassements se retrouvent chez les gynécologues-médicaux (98, 2 %), les gériatres (92, 9 %), les neuropsychiatres (73, 2 %) ou encore les stomatologues (72, 1 %).

Alors que la protection de la santé est inscrite dans le préambule de la Constitution, que le premier droit de la personne malade est de pouvoir accéder aux soins que son état nécessite, quels que soient ses revenus, une médecine à deux vitesses s’installe progressivement, favorisant les personnes qui peuvent assumer les dépassements d’honoraires aux dépens des autres. C’est ainsi que se crée une véritable fracture dans l’accès aux soins, au détriment des Français les plus modestes.

Il est donc proposé d’encadrer cette pratique des dépassements à 50 % du tarif opposable, tout en étudiant l’opportunité d’une revalorisation tarifaire des prestations techniques et cliniques pour une plus juste rémunération des actes des professionnels de santé.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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