Amendement N° I-620 3ème rectif. (Rejeté)

Loi de finances pour 2022

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : )

Déposé le 19 novembre 2021 par : MM. Cardon, Patrice Joly, Mmes Jasmin, Conconne, M. Pla, Mmes Carlotti, Le Houerou, MM. Antiste, Houllegatte, Mme Conway-Mouret, M. Féraud, Mme Blatrix Contat, MM. Jeansannetas, Jomier, Mme Monier, M. Tissot, Mme Meunier, MM. Bourgi, Devinaz, Stanzione.

Photo de Rémi Cardon Photo de Patrice Joly Photo de Victoire Jasmin Photo de Catherine Conconne Photo de Sebastien Pla Photo de Marie-Arlette Carlotti Photo de Annie Le Houerou Photo de Maurice Antiste Photo de Jean-Michel Houllegatte Photo de Hélène Conway-Mouret 
Photo de Rémi Féraud Photo de Florence Blatrix Contat Photo de Eric Jeansannetas Photo de Bernard Jomier Photo de Marie-Pierre Monier Photo de Jean-Claude Tissot Photo de Michelle Meunier Photo de Hussein Bourgi Photo de Gilbert-Luc Devinaz Photo de Lucien Stanzione 

Après l'article 9

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Après l’article 278-0 bis A du code général des impôts, il est inséré un article 278-0 bis… ainsi rédigé :

« Art. 278-0 bis …. – Les opérations de vente directe aux particuliers réalisées par les exploitants agricoles sont soumises à une taxe sur la valeur ajoutée réduite de 5, 5 %. »

II. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé Sommaire :

Cet amendement permettra d’augmenter la rémunération des exploitants agricoles qui souffrent encore aujourd’hui d’un rapport de force défavorable avec les différents intermédiaires et les distributeurs dans le processus de revente de leurs produits. Dans un contexte de marché agricole mondialisé, les avancées de la loi EGALIM 2 sont insuffisantes pour garantir une juste rémunération de nos agriculteurs qui doivent faire face à une pression constante sur les prix venue de l’étranger.

De même, le pouvoir d’achat des françaises et des français s’est largement dégradé ces dernières années et des milliers de français ne parviennent pas à manger des fruits et des légumes tous les jours. L’augmentation du nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire, porté à huit millions de personnes, nous impose de trouver des solutions pérennes. Cet amendement permettra aux consommateurs de s’approvisionner en produits locaux à tarifs réduits et donc de réduire la situation de détresse alimentaire dans laquelle certains de nos concitoyens sont plongés.

Enfin, l’urgence climatique et écologique nous impose de revoir nos modes de consommation. Nous ne pouvons plus nous permettre d’alimenter un système dans lequel nos aliments parcourent des milliers de kilomètres avant de finir dans nos assiettes. Ces amendements favoriseront l’implantation de circuits-courts, favorisant de fait une alimentation saine et respectueuse de l’environnement.

Nous proposons donc de baisser la taxe sur la valeur ajoutée sur les opérations de vente directe aux particuliers réalisées par les exploitants agricoles à 5, 5% pour les produits frais de base (fruits, légumes, viande, oeufs...).

Cet amendements conjugue mesures de justice sociale, de justice écologique et de santé publique en posant les fondements d’un cercle vertueux pour les exploitants agricoles, les consommateurs et pour l’environnement.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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