Amendement N° 59 (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Discuté en séance le 13 octobre 2022
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendements identiques : 169 193 )

Déposé le 9 octobre 2022 par : MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Labbé, Parigi, Mme Poncet Monge, M. Salmon, Mme Mélanie Vogel.

Photo de Guy Benarroche Photo de Daniel Breuiller Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Joël Labbé Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Daniel Salmon Photo de Mélanie Vogel 

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

Le présent amendement a pour objet de supprimer la nouvelle fonction d’assistant d’enquête de la police judiciaire. Si techniquement, cette nouvelle fonction implique le déploiement de personnels formés, juridiquement, elle pose des questions sur le rôle de ces agents et de la nature et ampleur du contrôle qui s’exercera sur leurs activités.

Le professeur de droit Olivier Cahn a exprimé des inquiétudes quant à la création de cette nouvelle fonction : “le risque est que ce “greffier” de police se transforme en “régularisateur” a posteriori des procédures menées sur le terrain par les agents. Il y a un risque que la sincérité des procès verbaux de police diminue. Quels seront les moyens octroyés aux juridictions et à la défense pour s’assurer que tel n’est pas le cas ? Qui habilitera les greffiers et à quelle autorité seront-ils soumis ? Quelle sera la responsabilité des greffiers à raison de leurs actes ?” La régularité des actes de procédure de ces agents interroge également le Conseil national des barreaux, qui craint une forte augmentation des procédures pour nullité des actes d’enquêtes réalisés par ces nouveaux assistants.

La création d’un poste nouveau, de personnes moins rémunérées et qui auront un statut inférieur à celui des agents des forces de l’ordre, qui devront fournir un travail tout aussi exigeant que celui mené par les OPJ et APJ, n’est pas la solution adéquate pour pallier le manque d’effectif au sein de la police judiciaire.

Enfin, cette nouvelle fonction, au statut flou, n’offre pas toutes les garanties de conscience, d’explication de la procédure qui semble nécessaires lorsqu’il s’agit de convoquer une personne à un entretien en vue d’une audition. La sous-traitance de missions et d’actes essentiels au bout déroulement de la procédure d’enquête n’est pas acceptable.

En l’absence de ces précisions et en l’absence d’expérimentation de ces assistants d’enquêtes, le groupe écologiste, solidarité et territoires demande la suppression de cette mesure.

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