Amendement N° 144 2ème rectif. (Adopté)

Production d'énergies renouvelables

Discuté en séance le 3 novembre 2022
Avis de la Commission : Favorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 2 novembre 2022 par : MM. Menonville, Médevielle, Guerriau, Wattebled, Chasseing, Grand, Alain Marc, Mme Mélot, MM. Lagourgue, Capus, Mme Paoli-Gagin.

Photo de Franck Menonville Photo de Pierre Médevielle Photo de Joël Guerriau Photo de Dany Wattebled Photo de Daniel Chasseing Photo de Jean-Pierre Grand Photo de Alain Marc Photo de Colette Mélot Photo de Jean-Louis Lagourgue Photo de Emmanuel Capus Photo de Vanina Paoli-Gagin 

I. – Alinéa 7

Remplacer le mot :

certifié

par les mots :

titulaire d’une qualification

II. – Alinéa 8

Supprimer cet alinéa.

Exposé Sommaire :

L’article 1er quinquies introduit une notion de certification pour la réalisation d’études d’impact. Cette obligation de certification aurait des effets dévastateurs sur les bureaux d’études, dont l’immense majorité est constituée de TPE.

Aujourd’hui, de nombreux cabinets (environ 1000) réalisent dans toute la France des études d’impact pour des projets variés d’aménagement du territoire.

Ces cabinets prennent en compte tous les enjeux environnementaux d’un territoire lors de la rédaction des études d’impact. Une charte d’engagement des bureaux d’études dans le domaine de l’évaluation environnementale portée par le ministère de l’Ecologie a été coconstruite avec les acteurs patronaux représentatifs en 2015. Des guides pour mieux cadrer les évaluations environnementales (par exemple : prise en compte des émissions de gaz à effet de serre dans les études d’impact) sont par ailleurs très souvent rédigés.

Une démarche de certification est totalement inadaptée aux petites structures (moyens financiers et humains incompatibles). Ce phénomène a déjà été connu dans le domaine des sites et sols pollués. La mise en place d’une obligation de certification a profité aux quelques gros bureaux nationaux et internationaux au détriment des experts des petites structures indépendantes. La certification, quels que soient les critères retenus, ne peut que défavoriser durablement le développement des expertises indépendantes ancrées dans les territoires de nos régions.

Face à l’importance des enjeux pluridisciplinaires d’une étude d’impact (biodiversité, paysage, urbanisme, climat, qualité de l’air, …), le ministère agit déjà pour améliorer les pratiques (structuration de la filière, groupes de travail nationaux et régionaux, guides, …). Dans ce cadre, la qualification des bureaux d’études - adaptée aux entreprises de toutes tailles - est une alternative.

Depuis plus de 10 ans, l’OPQIBI (l’Organisme de Qualification de l’Ingénierie) délivre des certificats de qualification aux bureaux d’études réalisant notamment des évaluations environnementales.

Une qualification OPQIBI atteste - à l’issue d’une démarche actuellement volontaire - de la compétence et du professionnalisme d’un bureau d’études pour réaliser une prestation d’évaluation environnementale. Elle est attribuée selon 3 séries de critères définis dans un référentiel et une nomenclature :

- Critères légaux, administratifs, financiers et juridiques

- Critères techniques portant sur les moyens d’une structure (moyens humains, matériels et méthodologiques)

- Critères techniques portant sur les références d’une structure

L’instruction des demandes de qualification est effectuée par des professionnels métiers issus de l’ingénierie, de maîtres d’ouvrage et d’organismes institutionnels.

Une centaine de bureaux d’études, dont une majorité de TPE, disposent à ce jour d’une qualification OPQIBI dans le domaine des évaluations environnementales.

Il est à noter que les certificats de qualification en général, les certificats OPQIBI en particulier, sont officiellement reconnus par le Code de la Commande Publique comme preuve de la capacité technique et professionnelle des candidats aux marchés (arrêté du 22/03/19).

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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