Amendement N° 3307 (Tombe)

Loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023

Déposé le 1er mars 2023 par : Mmes Poncet Monge, Mélanie Vogel, MM. Benarroche, Breuiller, Dantec, Mme de Marco, MM. Dossus, Fernique, Gontard, Labbé, Parigi, Salmon.

Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Mélanie Vogel Photo de Guy Benarroche Photo de Daniel Breuiller Photo de Ronan Dantec Photo de Monique de Marco Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Joël Labbé Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Daniel Salmon 

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

Les dispositions prévues par le texte sont loin des échanges ayant eu lieu lors de la concertation avec le ministère du travail, qui envisageait de réintégrer au C2P les anciens critères de pénibilité du C3P. Pour lutter contre la pénibilité, le Gouvernement envisage de créer un Fonds, dont la mission serait d’exercer des missions de prévention pour lutter contre l’usure professionnelle.

En 2017, près de 3 millions de salariés étaient exposés à un facteur de pénibilité ouvrant droit à un départ anticipé via le compte personnel de prévention de la pénibilité (C3P) selon l’enquête Sumer, le dispositif de l’époque, mais le ministère du Travail chiffrait à 1, 3 million seulement les bénéficiaires de la mesure, les employeurs ne déclarant pas systématiquement les expositions.

Ce Fonds serait financé par une dotation de la branche AT-MP. Plutôt que de renforcer les moyens de la médecine du travail, le Gouvernement fait donc le choix de créer une instance supplémentaire financée sur les excédents de la branche AT-MP. In fine, cette opération ne donne pas de moyens supplémentaires à la médecine du travail pour exercer ses missions de prévention au sein des entreprises.

Le texte fait également évoluer la notion de pénibilité en parlant d’usure professionnelle. Plutôt que de réintégrer des critères de pénibilité, il est proposé que soit établie une liste de métiers particulièrement pénibles. Pour ces métiers, un suivi médical spécifique sera proposé. Ce suivi médical pourra permettre des départs anticipés pour inaptitude, ou bien avant, une reconversion professionnelle financée par le C2P (principale évolution). Ainsi, la prise en compte de la pénibilité servira à financer une transition professionnelle. Un salarié abimé par sa vie professionnelle, à moins d’être en inaptitude ne partira pas plus tôt, il continuera à travailler dans un métier considéré comme moins exposé aux risques professionnels. Il n’y a donc aucune évolution de la philosophie de la prise en compte de la pénibilité.

Cet article est un énième habillage du Gouvernement pour faire passer sa réforme. Il est proposé de le supprimer.

NB: La mention « Tombé » signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement (ex. : amendement de rédaction globale incluant la modification proposée), soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).

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