Amendement N° 232 (Sort indéfini)


( amendement identique : 284 )

Déposé le 28 octobre 2023 par : Mmes de La Gontrie, Narassiguin, MM. Bourgi, Durain, Chaillou, Mme Harribey, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Roiron, Mme Brossel, M. Chantrel, Mmes Conway-Mouret, Gisèle Jourda, MM. Kanner, Marie, Mmes Sylvie Robert, Rossignol, MM. Stanzione, Temal, Tissot, Mickaël Vallet, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Marie-Pierre de La Gontrie Photo de Corinne NARASSIGUIN Photo de Hussein Bourgi Photo de Jérôme Durain Photo de Christophe CHAILLOU Photo de Laurence Harribey Photo de Éric Kerrouche Photo de Audrey LINKENHELD Photo de Pierre-Alain ROIRON Photo de Colombe BROSSEL 
Photo de Yan Chantrel Photo de Hélène Conway-Mouret Photo de Gisèle Jourda Photo de Patrick Kanner Photo de Didier Marie Photo de Sylvie Robert Photo de Laurence Rossignol Photo de Lucien Stanzione Photo de Rachid Temal Photo de Jean-Claude Tissot Photo de Mickaël Vallet 

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

Les auteurs de cet amendement jugent absolument disproportionné d’imposer aux étrangers présents depuis seulement une année sur le territoire français une obligation de résultat en terme de maitrise de la langue française.

Cette mesure reviendrait à exiger, après seulement un an de séjour régulier en France, un niveau de maitrise de la langue équivalent à ce qui est aujourd’hui attendu pour une carte de résident. De ce fait, selon les données de l’étude d’impact, ce sont entre 15.000 et 20.000 étrangers qui pourraient se voir refuser une carte de séjour pluriannuelle sur ce motif.

La maitrise de la langue est un objectif légitime, considérant son importance pour l’intégration et l’autonomie de l’étranger, mais le fait de parler français doit être un objectif à atteindre, dans le cadre d’un processus d’intégration, et non un préalable conditionnant l’accès au séjour.

Par ailleurs, les déclarations du ministre de l’Intérieur lors de son audition par la commission des lois du Sénat, mardi 28 février 2023, ont créé une grave incertitude sur la portée exacte de cet article. Le ministre a en effet affirmé que les étrangers qui ne réussiraient pas l’examen de maitrise de la langue « n’auront pas de titre et devront retourner dans leur pays ». De deux choses l’une, soit cette déclaration est trompeuse ou inexacte, sauf c’est le projet de loi qui l’est car, tel qu’il est rédigé, celui-ci prévoit qu’en cas d’échec au test de langue, l’étranger ne pourra pas se voir délivrer un titre de séjour pluriannuelle. L’article ne prévoit pas qu’un échec au test de maitrise de la langue aura pour effet le non-renouvellement ou le retrait du titre de séjour temporaire.

Enfin, la commission des lois a décidé d’alourdir encore les conditions de délivrance de la carte de séjour pluriannuelle, en prévoyant que l’octroi de cette carte serait conditionné à un examen de formation civique qui couvrirait l’histoire et la culture française. Après seulement une année de séjour en France, cette exigence est également disproportionnée.

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