Déposé le 28 octobre 2023 par : Mmes de La Gontrie, Narassiguin, MM. Bourgi, Durain, Chaillou, Mme Harribey, M. Kerrouche, Mme Linkenheld, M. Roiron, Mme Brossel, M. Chantrel, Mmes Conway-Mouret, Gisèle Jourda, MM. Kanner, Marie, Mmes Sylvie Robert, Rossignol, MM. Stanzione, Temal, Tissot, Mickaël Vallet, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.
Avantl'article 1er
Insérer un article additionnel ainsi rédigé :
Le Gouvernement remet au Parlement, au plus tard douze mois après la promulgation de la présente loi, un rapport évaluant la politique de formation linguistique à destination des étrangers. Ce rapport dressera un état des lieux des moyens budgétaires et humains mis en oeuvre pour cette politique, évaluera les délais dans lesquels les formations prescrites sont mises en oeuvre par les organismes de formation, ainsi que les contraintes auxquels font face les étrangers pour accéder à ces formations, notamment en terme d'éloignement géographique et de conciliation avec leur vie professionnelle et familiale.
Au motif de « mieux intégrer par la langue », le gouvernement entend à la fois rehausser les exigences linguistiques attendues pour la délivrance des titres de séjour et, dans le même temps, imposer une obligation de résultat en terme de maitrise de la langue.
Cet objectif légitime vise en réalité à faire de la langue un facteur de tri entre étrangers, plutôt qu'un facteur d'intégration.
Surtout, les mesures présentées dans ce projet de loi auraient nécessité une évaluation des politiques publiques d'apprentissage de la langue à destination des étrangers. A défaut d'avoir conduit ces travaux en amont de la préparation de ce projet de loi, cet amendement propose que soit conduit un rigoureux travail d'évaluation de ces politiques dans l'année qui suivra la promulgation - éventuelle - de ce texte.
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