Amendement N° 110 (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Discuté en séance le 16 mai 2023
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Favorable
( amendements identiques : 39 39 61 )

Déposé le 15 mai 2023 par : MM. Labbé, Salmon, Benarroche, Breuiller, Dantec, Dossus, Fernique, Gontard, Mme de Marco, M. Parigi, Mmes Poncet Monge, Mélanie Vogel.

Photo de Joël Labbé Photo de Daniel Salmon Photo de Guy Benarroche Photo de Daniel Breuiller Photo de Ronan Dantec Photo de Thomas Dossus Photo de Jacques Fernique Photo de Guillaume Gontard Photo de Monique de Marco Photo de Paul Toussaint Parigi Photo de Raymonde Poncet Monge Photo de Mélanie Vogel 

Texte de loi N° 20222023-590

Article 11

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

Cet article propose d’ajouter les produits bénéficiant d’une démarche de certificat de conformité des produits (CCP) à la liste des produits compris dans les 50 % de produits durables et de qualité à intégrer en restaurants collectifs.

Pourtant, le certificat de conformité n’est pas une garantie suffisante de qualité, et cette disposition n’est ainsi pas cohérente avec l’esprit initial de la mesure, à savoir favoriser la qualité alimentaire et environnementale en restauration collective.

La CCP n’est pas l’équivalent des autres mentions, signes et certifications listés à l’article L. 230-5-1 du code rural et de la pêche maritime. En effet, les CCP certifient des produits très proches des produits standards, et ils correspondent à des cahiers des charges privés, validés par l’État, sans gestion collective de l’ensemble des membres de la filière. Ainsi la CCP avait été clairement séparée des autres mentions valorisantes lors de la dernière réécriture du code rural par la loi d’orientation agricole votée en 2006, pour améliorer la lisibilité vis à vis des consommateurs.

Du fait de leurs prix plus bas, liés à des démarches de qualité moins exigeantes, ces produits risquent d’être privilégiés par les restaurants collectifs, ce qui aurait pour effet de vider de son sens cette mesure.Il s’agit d’un recul par rapport à l’esprit initial de l’application des dispositions de la loi Egalim pour la restauration collective, votées en 2018, et renforcées dans la loi Climat et Résilience en 2021.

Par ailleurs, le recul de la date d’entrée en vigueur proposé par cet article, loin de relancer la dynamique, envoie un très mauvais signal.

Il est donc proposé de supprimer cet article.

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