Déposé le 13 juin 2023 par : Mme Bellurot, MM. Cédric Vial, Pointereau, Mme Dumont, MM. Lefèvre, Charon, Jean Pierre Vogel, Bazin, Mme Gosselin, MM. Reichardt, Cardoux, Piednoir, Brisson, Burgoa, Mme Belrhiti, MM. Bouchet, Cambon, Mme Frédérique Gerbaud, MM. Gueret, Favreau.
Supprimer les alinéas 1 à 16
L'article 9 porte en l’état une grave atteinte aux pouvoirs des élus locaux, et plus largement aux compétences locales d’urbanisme. Le projet de loi crée en effet un cadre de mise en compatibilité des SCOT et des PLU directement engagés par l’État pour les projets d’intérêt national majeur, qui seront identifiés par décret.
Une telle mesure, portant atteinte à l’économie générale des documents d’urbanisme, confie en outre à l’État la compétence pour délivrer les permis de construire, en s’appuyant sur la disposition existante pour les projets d’énergies renouvelables. L’ensemble de l’article place le préfet comme interface unique du porteur de projet, caractérisant ainsi l’ingérence dans les compétences des collectivités territoriales en matière d'aménagement du territoire. Les maires et présidents d’intercommunalité doivent pouvoir décider des implantations industrielles qu’il convient de développer sur leur commune et de leur emplacement. Aucune dérogation au projet de développement du territoire ne doit être autorisée sans l’accord des collectivités concernées.
Ce serait une erreur de considérer que les élus locaux sont des obstacles à ce type de projets. Au contraire, ils sont les mieux placés pour accompagner l'État et les porteurs de projets car ils connaissent leur territoire et peuvent en mesurer l’acceptabilité.
Le frein le plus certain reste la durée des contentieux contre les projets que la compétence État ne limite en rien.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
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