Amendement N° COM-3 rectifié (Adopté)

Commission des lois constitutionnelles, de législation, du suffrage universel, du Règlement et d'administration générale

Sécurité des élus locaux et protection des maires


( amendement identique : COM-10 )

Déposé le 4 octobre 2023 par : MM. Bourgi, Kerrouche, Mme de La Gontrie, M. Durain, Mmes Harribey, Narassiguin, Linkenheld, MM. Roiron, Chaillou, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.

Photo de Hussein Bourgi Photo de Éric Kerrouche Photo de Marie-Pierre de La Gontrie Photo de Jérôme Durain Photo de Laurence Harribey Photo de Corinne NARASSIGUIN Photo de Audrey LINKENHELD Photo de Pierre-Alain ROIRON Photo de Christophe CHAILLOU 

Texte de loi N° 20222023-648

Après l'article 2

Après l'article 2

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

« Le paragraphe 3 du chapitre V de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse est complété par un article 65-5 ainsi rédigé :
« Art. 65-5. – Pour les délits prévus aux articles 31 et 33, le délai de prescription prévu par l’article 65 est porté à un an. »

Exposé Sommaire :

Avec l’émergence des réseaux sociaux et du cyberharcèlement, les élus ne sont plus seulement visés par des violences physiques, mais également par de nombreuses diffamations et injures propagées sur le net.

La législation actuelle n’est pas adaptée à ce fléau d’un genre nouveau. En effet, le délai de prescription encadrant les délits de diffamations et d’injures sont extrêmement brefs, de trois mois seulement, à compter de la première publication.

Cet état du droit confère une impunité totale aux auteurs de propos diffamatoires et injurieux à l’endroit des élus sur les réseaux sociaux, puisque ces derniers n’ont ni le temps, ni les moyens de procéder à une veille numérique, qui leur permettrait de prendre connaissance à temps de ces faits délictueux.

Aussi, les auteurs du présent amendement souhaitent introduire un article additionnel après l’article 2, visant à allonger le délai de prescription pour les délits de diffamations et d’injures de trois mois à un an.

Cette mesure avait déjà été proposée par les membres du Groupe Socialiste, Ecologiste et Républicain dans le cadre de la Proposition de Loi visant à démocratiser les fonctions électives et renforcer la protection des élus locaux, déposée le 23 juin 2023 par les Sénateurs Éric Kerrouche, Didier Marie et plusieurs de leurs collègues.

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