Déposé le 6 décembre 2023 par : MM. Montaugé, Tissot, Lurel, Pla, Stanzione, Kanner, Mme Artigalas, MM. Bouad, Cardon, Mérillou, Michau, Redon-Sarrazy, les membres du groupe Socialiste, Écologiste, Républicain.
I. - Créer le programme :
Soutien exceptionnel à la restauration collective face à la hausse des prix des produits alimentaires
II. - En conséquence, modifier ainsi les crédits des programmes :
(en euros)
Programmes | Autorisations d’engagement | Crédits de paiement | ||
+ | - | + | - | |
Compétitivité et durabilité de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt | 200 000 000 | 200 000 000 | ||
Sécurité et qualité sanitaires de l’alimentation dont titre 2 | ||||
Conduite et pilotage des politiques de l’agriculture dont titre 2 | 33 000 000 | 33 000 000 | ||
Allègements du coût du travail en agriculture (TODE-AG) | ||||
Soutien aux associations de protection animale et aux refuges | ||||
Fonds de soutien aux technologies immatérielles agricoles | ||||
Soutien exceptionnel à la restauration collective face à la hausse des prix des produits alimentaires | 233 000 000 | 233 000 000 | ||
TOTAL | 233 000 000 | 233 000 000 | 233 000 000 | 233 000 000 |
SOLDE | 0 | 0 |
Cet amendement vise à créer une ligne spéciale d’aide d’urgence à l’ensemble des restaurants collectifs publics et privés (en gestion directe ou concédée) pour continuer à proposer une offre de produits biologiques à leurs convives face à la hausse des prix de l’alimentation.
Il s’agit d’une mesure d’urgence économique, sociale et environnementale. Dans un contexte de flambée des prix alimentaires, la restauration collective se retrouve en difficulté financière pour s’approvisionner en produits de qualité : les produits de l’agriculture conventionnelle - moins chers - sont privilégiés au détriment de l’agriculture biologique, pourtant meilleure pour la santé et pour la préservation de la biodiversité. Seulement 6, 6% des produits consommés en restauration collective publique étaient d’origine biologique en 2021, alors que la loi Egalim fixait l’objectif de 20% au 1er janvier 2022.
Pour faire face à cette situation inflationniste, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a annoncé en mai dernier une aide financière de 120 millions d’euros pour les restaurants collectifs relevant de l’Etat pour les aider à atteindre les objectifs de la loi Egalim. Cependant, le périmètre des restaurants concerné par cette aide reste limité et ne permet pas d’aider l’ensemble des restaurants collectifs à mettre en place les mesures prévues dans la loi Egalim.
Pour continuer à intégrer dans leurs achats des produits d’origine biologique, un soutien à hauteur de 20 centimes par repas pour les gestionnaires, en gestion directe ou concédée, de restaurants collectifs (prisons, hôpitaux, EHPAD publics, restaurants administratifs, crèches, écoles, collèges, lycées, CROUS...) a été identifié.
En se basant sur ce besoin de 20 centimes par repas et sur le chiffre de 2, 830 milliards de repas distribués par an, un montant global de 566 millions d’euros a été calculé. À ce chiffre ont été retirés les 120 millions d’euros déjà accordés à la restauration collective d’Etat en mai dernier.
Le montant global nécessaire pour financer cette aide est donc estimé à 466 000 000 euros. Ces aides devront être fléchées vers les secteurs n’ayant pas déjà bénéficié de l’aide de 120 millions d’euros.
Le présent amendement propose que la moitié de cette somme soit débloquée dans le cadre du plf pour 2024 pour répondre à l’urgence, soit 233 M€.
Afin d’être recevable, cet amendement propose de prélever ce montant à hauteur de 200 millions d'euros sur l'action 24 du programme 149 et de 33 millions d'euros sur l'action 1 du programme 215, et de les orienter vers un nouveau programme intitulé « Soutien exceptionnel à la restauration collective face à la hausse des prix des produits alimentaires ».
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