Au cours d'une seconde réunion tenue l'après-midi, la commission procède à l'examen des amendements au texte de la commission sur le projet de loi n° 727 (2013-2014) relatif à la sécurisation des contrats de prêts structurés souscrits par les personnes morales de droit public (deuxième lecture).
Nous examinons l'amendement n° 1 de nos collègues Dominique de Legge et Francis Delattre.
Article additionnel après l'article 3
Je présente cet amendement déposé par Dominique de Legge, qui s'interroge sur la constitutionnalité de la validation législative. En effet, le juge n'a examiné qu'un seul moyen pour annuler les contrats de prêts, à savoir la présence du taux effectif global (TEG). Mais d'autres moyens ont été invoqués devant les tribunaux, notamment la mauvaise information des collectivités territoriales par les banques. Or, sur ce sujet, la validation ne l'emportera pas nécessairement.
L'amendement de notre collègue Dominique de Legge mérite que l'on s'y intéresse, mais je tiens à préciser que, comme en première lecture, le groupe UMP s'abstiendra, afin de favoriser un vote conforme du projet de loi.
Je remercie notre collègue Francis Delattre d'avoir combattu farouchement cet amendement de façon subtile. Cependant, vu la période et les circonstances, je comprends les raisons pouvant conduire au dépôt d'un tel amendement.
Le Conseil constitutionnel a censuré la précédente disposition traitant de ce sujet, considérant qu'elle n'était pas proportionnée à l'objectif poursuivi. Je pense qu'un risque de 17 milliards d'euros - et même s'il n'était que de 14 milliards d'euros - pesant sur les finances publiques peut être considéré comme un motif impérieux d'intérêt général.
Je suis donc défavorable à cet amendement.
Je vais suivre l'avis du rapporteur car je pense que c'est la voix de la sagesse sur un sujet difficile.
La commission émet un avis défavorable à l'amendement n° 1.
La réunion est levée à 14 h 42