Interventions sur "eau"

62 interventions trouvées.

Photo de Jacques-Bernard MagnerJacques-Bernard Magner :

...alheureusement, on constate aujourd'hui que le master, même si c'est une bonne chose pour la profession, prive l'éducation nationale d'un vivier, celui des écoles normales. J'ai connu ces écoles pour y avoir été recruté à la fin des années 1960 : elles accueillaient les enfants des classes populaires. Aujourd'hui, il est difficile de recruter les jeunes issus des familles les plus modestes au niveau du master, car les conditions pour y accéder diffèrent de celles auxquelles on recrutait les élèves à l'époque. Ces derniers étaient formés durant trois ans dans une école normale, avant de suivre pendant trois nouvelles années une formation professionnelle. Le mieux n'est pas toujours le plus simple, et le plus simple n'est pas toujours le plus profitable en matière de formation. La formation ...

Photo de Bernard FialaireBernard Fialaire :

...e. Tout au contraire, un changement de nom apporterait davantage de clarté, ce dont la formation a besoin aujourd'hui. La formation des professeurs a également besoin de davantage d'efficacité et de repères. Que les étudiants qui entament leur cursus dans ces écoles normales – je souhaite vraiment qu'on les appelle ainsi – puissent valider, après des formations supplémentaires, un diplôme de niveau master, c'est important, mais ne perdons pas de vue l'essentiel : la formation de ces maîtres dont notre école publique a besoin.

Photo de Jean BacciJean Bacci :

... que 7 900 postes d'enseignants dans le second degré ont été supprimés durant le précédent quinquennat, ce qui correspond en proportion à la fermeture de 175 collèges. Cette pénurie s'explique par le manque de candidates et de candidats aux concours du professorat. Selon les chiffres du ministère de l'éducation nationale, le taux de postes pourvus dans le premier degré atteint 83 % en 2022 au niveau national, alors qu'il était de 94 % en 2021. Dans le second degré, ce taux s'élève à 83 % cette année, alors qu'il était de 94 % en 2021. Afin de répondre aux besoins les plus immédiats, nos efforts doivent d'urgence porter sur l'embauche de 30 000 enseignants. Cela implique de mettre en place un prérecrutement des candidats en licence, qui auraient le statut d'élèves fonctionnaires et seraient ...

Photo de Jacques GrosperrinJacques Grosperrin, rapporteur :

Il est défavorable, conformément à la position constante du Sénat sur les demandes de rapport. Toutefois, monsieur le ministre, nous prendrions connaissance avec beaucoup d'intérêt de tout document administratif que vous pourriez nous transmettre concernant le pré-recrutement et un éventuel concours à bac+3.

Photo de Sylvie RobertSylvie Robert :

...es outils numériques et de l'intelligence artificielle – ChatGPT, par exemple –, nous souhaitons sensibiliser les enseignants à la protection des données personnelles. Les risques en la matière étant évidents et exponentiels, il est essentiel de les expliquer et de les faire comprendre aux élèves. La prise en compte de cet enjeu est aussi une manière d'agir pour favoriser un usage raisonné des réseaux sociaux par ces derniers. Deuxièmement, pour renforcer la formation au principe de laïcité, qui est fondamental, il est nécessaire de lui conférer une coloration plus concrète et opérationnelle. Elle ne saurait se résumer à des injonctions peu mobilisables en cas de difficultés d'enseignement en classe. C'est pourquoi il serait utile de la compléter par des modules relatifs aux méthodes pédagog...

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

...Nous aurions souhaité mieux l'encadrer, mais nos amendements sur le sujet ont malheureusement été jugés irrecevables. Nous sommes bien évidemment d'accord pour que des enseignants fassent du soutien : ils ont toutes les compétences requises pour le faire. Nous considérons d'ailleurs que, pour le second degré, le soutien devrait rester de la compétence exclusive des enseignants, compte tenu du niveau de spécialité exigé. Mais selon quelles modalités et sur quels horaires ? Nous ne souscrivons pas à la logique selon laquelle les enseignants devraient effectuer des tâches supplémentaires en dehors de leur service déjà existant. Le soutien doit donc être inclus dans leur service. Les fondations, ajoutées par le rapporteur à la longue liste des personnes habilitées à assurer ce service public d...

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

...article 7 relatif à la réserve éducative. Le soutien scolaire et l'accompagnement des enfants le plus en difficulté sont bien sûr un sujet, mais nous pensons, pour notre part, qu'il faut améliorer ces dispositifs dans le cadre de l'éducation nationale. Or nous assistons à la disparition et au retrait progressif des mesures visant spécifiquement à atteindre cet objectif. Je pense notamment aux réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased), qui sont de plus en plus démunis, pour ne pas dire inexistants, et au dispositif « Plus de maîtres que de classes ». Peut-on imaginer que l'on va remplacer tous ces dispositifs par une réserve éducative dont on ne connaît pas vraiment la typologie des membres, même si quelques indications ont été données ? Ainsi, je ne suis pas certaine, da...

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

...yenne de l'éducation nationale, mise en place par la loi relative à l'égalité et à la citoyenneté du 27 janvier 2017, semble ne pas être utilisée. Nous demandons donc un rapport de bilan sur son utilisation, qui constituerait un préalable à la mise en œuvre de cette réserve pour les besoins du service public de soutien scolaire. La réserve existant déjà, on comprend mal l'intérêt de créer un nouveau dispositif.

Photo de Lucien StanzioneLucien Stanzione :

...cle 7 bis ouvre la possibilité de recruter des enseignants bivalents et de prévoir des formations en conséquence. L'une des modifications prévues concerne l'article L. 911-2 du code de l'éducation, qui dispose : « Un plan de recrutement des personnels est publié, chaque année, par le ministre chargé de l'éducation. Il couvre une période de cinq ans et est révisable annuellement. » Le nouveau dispositif qui nous est proposé prévoit des mesures favorisant le recrutement, sur la base du volontariat, d'enseignants bivalents. Il conviendra donc de favoriser le recrutement des bivalents : il faudra être volontaire pour augmenter les chances de réussite, mais le volontariat ne protège qu'à la marge… Je rappelle que le corps des PEGC a été créé en 1969 dans un contexte très différent : mass...

Photo de Olivier PaccaudOlivier Paccaud :

...aissé entendre que la bivalence serait une obligation. Pas du tout : elle est fondée sur le volontariat ! Je pense que des professeurs seraient heureux de pouvoir renforcer certaines de leurs compétences. Un professeur de lettres qui accroîtrait ses connaissances en histoire, par exemple, serait un professeur encore plus formidable… Une Axonaise ici présente pourrait vous dire que l'on comprend beaucoup mieux les Fables de La Fontaine à la lueur de la connaissance du Grand Siècle et de l'absolutisme louis-quatorzien. N'empêchons pas ceux qui veulent enrichir leur bagage théorique de le faire ; ce sont leurs élèves qui en bénéficieront !

Photo de Cédric VialCédric Vial :

L'amendement Paccaud, devenu article 7 bis, n'a pas besoin que je vole à son secours. Je souhaite toutefois rappeler quelques points sur la bivalence. Ce débat n'est pas nouveau, puisqu'il date de 2005 : la bivalence avait été instaurée par Gilles de Robien, alors ministre de l'éducation, puis suspendue par un gouvernement de droite, lorsque Nicolas Sarkozy était président de la République. Il s'agissait tout simplement non pas de contraindre, mais de permettre à un enseignant, sur la base du volontariat, de passer une mention complémentaire, qui s'ajoute à sa disciplin...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

Je salue cette « bivalence Paccaud » ! Pour compléter les propos de Cédric Vial, ce dispositif réglerait bien des problèmes dans les tout petits collèges. Aujourd'hui, en effet, des professeurs passent beaucoup de temps dans leur voiture pour se rendre d'un collège à l'autre, alors qu'ils ont souvent une formation complémentaire, une licence, qui leur permettrait d'enseigner deux disciplines proches. Si nous voulons que les professeurs se sentent bien, en particulier dans les territoires ruraux dont nous reparlerons lors de l'examen des articles 8 et 9, qu'il y ait moins de turn-over et que les jeu...

Photo de Olivier PaccaudOlivier Paccaud :

...ée prochaine. Et on n'a pas prévu d'ouverture de classe ! À huit kilomètres de là, une école REP+ a des classes dédoublées, avec douze élèves en CP. L'article 8 permet de donner plus de moyens, pour une meilleure justice territoriale. Nous n'avons pas pu faire figurer une mesure dans ce texte parce qu'elle relève du domaine réglementaire, et non législatif : il s'agit de la prime de multiples niveaux. Cette mesure est attendue, monsieur le ministre : vous pouvez, vous devez, le faire ! Vous avez parlé de ce qui existe. Dans le secondaire, par exemple, il existe une prime pour les effectifs lourds – plus de trente-cinq élèves. Là, je parle de trente élèves sur cinq niveaux, et le professeur n'a rien de plus ! Et juste à côté, en zone REP+, avec douze élèves, le professeur est beaucoup mieux ...

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

...ingt-deux élèves par classe, dans certaines communes elle est bien supérieure. Ainsi, à Saint-Laurent-en-Royans, qui a 1 300 habitants, les classes restantes compteront vingt-cinq élèves après la fermeture d'une classe. Je pense à Montmeyran, Saillans, Châtillon-en-Diois et Taulignan, des communes qui ont connu des fermetures les années précédentes : dans chacune d'elles, les classes sont multiniveaux et une fermeture implique souvent une augmentation du nombre de niveaux par classe. Cet article prévoit un outil pour protéger nos écoles rurales. Nous allons donc voter pour, mais je crains malgré tout qu'il y ait là une contradiction avec certains choix politiques que vous avez faits. Finalement, j'ai un peu le sentiment d'être Cassandre dans cette histoire. Lors de l'examen du projet de loi...

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

Cet amendement tend à faire siéger de droit les délégués départementaux de l'éducation nationale dans les conseils d'administration des collèges. Nous avions voté ici au Sénat le même amendement, qui avait été ensuite rejeté en commission mixte paritaire (CMP) pour des raisons que j'ignore. Je me permets de vous le proposer de nouveau, en espérant qu'il connaisse le même sort que lorsque nous l'avions examiné la première fois.

Photo de Jacqueline Eustache-BrinioJacqueline Eustache-Brinio :

...'hui. Je suis désolée de vous le dire, mais votre absence de clarté et de fermeté sur ce sujet ouvre la porte à toutes les revendications communautaires. L'école de la République doit préserver à tout prix la liberté de conscience, la laïcité, tous ces facteurs d'émancipation qui donnent un socle commun à tous les enfants de la République. Je terminerai mon intervention par une phrase du Clemenceau : « Toute tolérance devient à la longue un droit acquis. »

Photo de Yan ChantrelYan Chantrel :

...e s'ils peuvent parfois, pour des raisons pratiques liées aux assurances et parce qu'ils sont bénévoles, être appelés « collaborateurs occasionnels du service public », les parents n'exercent pas une mission de service public de l'éducation : celle-ci ne peut être exercée que par l'enseignant. Un parent accompagnateur de sortie scolaire aide à la logistique et non, par exemple, à commenter un tableau dans un musée lors d'une visite. Il reste un usager du service public et n'est donc pas soumis au principe de neutralité comme le sont les agents publics et tous ceux qui exercent une mission de service public. La charte de la laïcité dans les services publics exclut l'application du devoir de réserve et du principe de neutralité aux usagers. Ce type de propositions peut avoir un effet d'engrena...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

...ous remplacer et à porter à votre place des valeurs profondément républicaines. L'école exige depuis longtemps un degré de neutralité supplémentaire. Je suis surpris de lire dans l'objet de l'amendement du Gouvernement que la neutralité ne s'impose pas aux usagers : elle s'impose aux élèves, donc aux usagers. C'est la spécificité de la laïcité à l'école. C'est bien ce qui différencie l'école de beaucoup d'autres services publics. Nous notons bien que vous avez abandonné, à gauche, un héritage qui était noble.

Photo de Pierre OuzouliasPierre Ouzoulias :

Je le répète : si vous adoptez l'article 10, vous mettez fin à l'enseignement religieux en Alsace-Moselle. À vous de prendre ensuite vos responsabilités auprès des Alsaciens et des Mosellans… Pour l'éviter, il aurait fallu préciser cette exception dans le texte. Je propose quelque chose de beaucoup moins radical, même si, contrairement à ce que vous avancez, chers collègues, j'ai défendu à plusieurs reprises la laïcité sur des terrains où vous n'avez pas souhaité me suivre, notamment la suppression du concordat en Alsace-Moselle ou du régime dérogatoire de la Guyane. Nous pourrons en discuter de nouveau… Je vous propose, par cet amendement, de rendre facultative l'obligation actuelle d...

Photo de Sonia de La ProvôtéSonia de La Provôté :

Je ne voterai pas en faveur de cet amendement de suppression. À une époque où la dictature de l'apparence conduit les enfants à se comparer à partir de leurs vêtements, l'uniforme me semble une façon d'amoindrir les différences sociales. Il me semble essentiel de régler cette question, car l'uniformisation des cerveaux se fonde toujours plus sur l'apparence. Pour ma part, je préférerais que les accords et les différences acceptables entre enfants passent par autre chose que par leurs vêtements.