Photo de Bruno Belin

Interventions sur "médecin" de Bruno Belin


15 interventions trouvées.

...ions en termes de contrainte ou d'incitation, mais le vrai enjeu pour l'université, c'est d'ouvrir les vannes ! Même si on imposait une contrainte pour les étudiants, elle ne s'appliquerait qu'à ceux qui entrent en première année à partir de maintenant ; nous en verrions donc les résultats en 2033 ou 2034 ! Il faut ouvrir les vannes des universités ; c'est le meilleur moyen pour avoir demain des médecins. Et il faut un rééquilibrage territorial. De ce point de vue, le numerus apertus n'est une bonne idée. Il vaudrait mieux donner des moyens suffisants à toutes les universités, à commencer par celles de province et des territoires les plus ruraux.

...es défis démographiques qui se profilaient. Je me tourne à présent vers ceux d’entre nous qui souhaitent, par leurs amendements, instaurer des mesures de coercition. Chers collègues, la menace est une grave erreur. En la brandissant, on oublie en effet un facteur dont nous n’avons pas encore parlé au cours de ces débats : je veux parler de la motivation. Le jour où vous obligerez un étudiant en médecine à aller au fin fond du Finistère, de la Meurthe-et-Moselle…

… ou d’un autre département, il arrivera en faisant la grimace. Il ne sera absolument pas motivé ; et un médecin qui n’est pas motivé ne sera pas assez à l’écoute de sa patientèle.

Ce serait une première étape vers la médecine à deux vitesses. La menace du déconventionnement est certes une réalité ; mais, sans aller si loin, force est de constater que la médecine salariale cherche tous les jours à recruter. Regardez le nombre de postes de médecin coordonnateur proposés dans les Ehpad : vous en trouverez demain matin autant que vous voudrez ! Ce sont des postes sans astreintes, sans gardes, sans permanence des soins. ...

Monsieur le président, mes chers collègues, la France est à sec ! À sec d’argent, à sec d’eau, à sec d’électricité, à sec de gaz, à sec de nucléaire, à sec de médecins… Et maintenant à sec de certains médicaments : Spasfon et Gaviscon, nous cherchons ; amoxicilline et paracétamol aussi rares que le pétrole ; en cette période d’épidémie de bronchiolite, c’est dramatique ! Ce sont pourtant des médicaments matures, peu onéreux et essentiels tout au long de l’année. Monsieur le ministre de la santé, ma question est si simple qu’elle inquiète les professionnels d...

Il faut encore qu’il y ait des médecins pour former ! L’apprentissage ne se fera pas en cyber… Je vous attends dans les meilleurs délais au sein des territoires ruraux, dans les hôpitaux de proximité, pour que vous veniez voir la réalité.

...er l’indépendance sanitaire de l’Europe et de la France, il ne faut pas négliger pour autant les investissements en matière de recherche clinique qui, s’ils sont réalisés en Europe, ont des effets vertueux sur l’ensemble des pays européens, notamment la France. En effet, la recherche clinique permet aux patients d’accéder plus rapidement à des traitements innovants et d’améliorer la pratique des médecins. Plus généralement, elle contribue au rayonnement du système dans son ensemble. La recherche clinique est également créatrice de valeur pour les pays qui font le choix de favoriser les investissements. Ainsi, en France, elle contribue notamment à la création d’emplois – 14 000 pour l’industrie pharmaceutique, en 2019 – et au rayonnement des établissements de santé à l’international. Elle partic...

...i effectuent non seulement de longues études, mais poursuivent également un apprentissage tout aussi long par la suite. Les causes de l’allongement des délais de rendez-vous auprès des ophtalmologues sont à rechercher ailleurs. En outre, les délais se sont récemment raccourcis. D’autres mesures sont à prendre, comme l’encouragement à la création de cabinets dans les zones peu dotées. Enfin, la médecine low cost n’est pas une solution. Nous n’avons pas envie de centres de santé sans scrupules proposant des soins au rabais, comme cela a été vu récemment. Pour ces raisons, cet amendement tend à supprimer l’article 40.

...ont compliquées ! Ce qui se passe est très grave. En politique, seul le fond importe, monsieur le secrétaire d’État, car c’est ce qui débouche sur des actes et des stratégies. On est en train d’ouvrir une brèche dans la définition de l’acte médical. Or tout acte médical doit être réalisé par une personne formée pour l’accomplir avec compétence ! Élisabeth Doineau disait que nous avions déjà une médecine à deux vitesses. C’est exact, mais ici on encourage le phénomène. Vous trouverez toujours quelqu’un dont un ami connaît un ophtalmologue qui vous recevra, mais pour 200 euros – tout le monde connaît ce type d’exemple ! Tandis que d’autres n’ont pas les moyens d’aller consulter « en ville », comme on dit. C’est ce qu’on est en train d’encourager ! Nous sommes tous contre l’article 40, mais nous ...

Cet amendement, dont mon collègue Stéphane Sautarel est à l’origine, vise à apporter des solutions au problème des déserts médicaux sans attendre que la suppression du numerus clausus produise enfin des effets positifs. Pour réguler l’installation des médecins, nous entendons utiliser la voie du conventionnement sélectif, qui présente de nombreux avantages. Une telle approche est prévue par la convention médicale nationale qui détermine les conditions à remplir pour être conventionné, notamment celles relatives aux modalités de l’exercice professionnel des médecins et à leur formation. La voie de la régulation se situe entre la liberté totale et la c...

Je remercie tous les participant(e)s pour la qualité de leurs interventions. Je voudrais partager quelques constats : je regrette tout d'abord la pénurie de moyens humains en matière de santé résultant, à l'aube des années 1970, de l'instauration du numerus clausus pour les études de médecine, de kinésithérapie ou de pharmacie, et ce, malgré la dynamique démographique qui a fait croître la population française depuis cette date de 54 à 67 millions aujourd'hui, avec une espérance de vie en hausse, entraînant une forte augmentation du nombre de personnes relevant du 4e âge, notamment en milieu rural, et donc une hausse des besoins de soins. Certes, comme l'avait annoncé le Président de...

J'aimerais insister sur quelques points. Nous devons dans un premier temps être très clairs et parler de semaines d'aménorrhée. C'est le seul terme pertinent en matière de santé publique. Autre question : quelle est la position de l'Ordre des médecins sur la clause de conscience spécifique ?

...ine, métier que j'exerce toujours, je peux témoigner de l'ignorance préoccupante de certaines jeunes filles en matière de contraception. L'information peut être gravement défaillante dans ce domaine. En matière de soin, il n'y a jamais d'acte anodin. Nous les pharmaciens devons jouer notre rôle d'information, et nous assurer que la personne à laquelle nous faisons face comprend la prescription du médecin. C'est essentiel ! Rappelez-vous des propos de Simone Veil du 26 novembre 1974 à l'Assemblée nationale, « l'avortement est un drame, et sera toujours un drame ». C'est un fait établi. Personne n'y va de gaieté de coeur. Une femme se rendant en Espagne peut être exposée à un déni par rapport à sa famille ou son conjoint. Je ne sais pas s'il serait vraiment utile de disposer de chiffres. Il me s...

...us les vaccins et sur la suppression de la TVA sur les vaccins, qui serait la meilleure façon d’inciter à la vaccination. S’agissant de notre débat de ce matin, je vous rejoins sur un point, monsieur le ministre : ne créons pas de vaccinodromes, car ce serait anxiogène ! Tout acte médical doit être solennel. Il faut saisir toute occasion, s’appuyer sur la proximité et sur la confiance envers les médecins généralistes et les pharmaciens. Ces derniers ont bien montré leur efficacité avec la vaccination antigrippale en officine, à l’occasion de laquelle ils ont su capter une patientèle qui ne serait pas forcément allée se faire vacciner. Évidemment, si l’on veut être partout, la question de la logistique et des stocks sera essentielle : des guerres se sont perdues pour des questions d’intendance… ...

... doit pas être déterminée par classe d’âge. Je prends acte, bien évidemment, de la situation des Ehpad, monsieur la ministre : il y a un mort sur deux dans ces établissements. Ayant été, jusqu’à quelques jours à peine, président de département, je pourrais vous parler du fonctionnement des Ehpad et des points faibles qui existent à ce niveau. Quoi qu’il en soit, au-delà des questions d’âge, les médecins généralistes et spécialistes – n’opposons pas ces deux catégories – jouent un rôle essentiel : eux-mêmes doivent pouvoir définir le niveau de priorité, parce que la question des comorbidités – asthme, insuffisance cardiaque, diabète avec surcharge pondérale, etc. –, que vous n’avez pas encore évoquée, est déterminante. Il s’agit là, non pas de questions d’âge, mais bien de problèmes médicaux, qu...