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Interventions sur "diplomatie" de Claudine Lepage


10 interventions trouvées.

...oppement, et ouvertement critiquée par le HCE, on peut toutefois se féliciter du travail accompli par nos collègues députés lors de l'examen du texte. Ils ont en effet inséré dans le projet de loi un nouvel article 1er A qui inscrit directement dans la loi, et non plus dans le seul CPG, les grands objectifs de la politique de développement. Cet article précise notamment que, « dans le cadre de la diplomatie féministe de la France, la politique de développement solidaire et de lutte contre les inégalités mondiales a pour objectif transversal la promotion de l'égalité entre les femmes et les hommes ». En outre, le CPG rehausse les objectifs d'APD genrée par rapport à l'actuelle stratégie 2018-2022. Les députés ont ainsi fixé des objectifs de 85 % de volumes annuels d'engagements de l'APD bilatérale p...

Le taux d'APD genrée était en effet de 19 % en 2018 mais de 39 % en 2019 selon les derniers chiffres de l'OCDE. Effectivement, fixer un objectif de 85 % pour 2025 est ambitieux, mais cette ambition est nécessaire si l'on souhaite conduire une diplomatie véritablement féministe.

...t de loi de programmation et d'orientation de la politique partenariale de développement et de solidarité internationale. Nous sommes convaincus que la célébration du 25e anniversaire du Programme d'action de Pékin est le bon moment pour rappeler les enjeux du combat pour l'égalité femmes-hommes et l'autonomisation économique et sociale des femmes dans la sphère internationale, en un mot de la « diplomatie féministe ». L'éducation des filles, la promotion des femmes dans la sphère politique et sociale, le développement de leur accès aux ressources économiques et la défense de leur droit à disposer de leur corps et à maîtriser leur fécondité sont les leviers d'un progrès économique et social partagé, sans lequel il ne saurait y avoir de développement durable. Je voudrais plus particulièrement évoq...

.... En Afrique de l'Ouest, comme Sébastien Lyon l'a souligné, les filles quittent souvent l'école après le primaire. L'une des raisons est qu'elles ne sont pas inscrites à l'état civil, ce qui les freine dans leur scolarité. Je sais que l'UNICEF travaille sur cette question, qui concerne tant les filles que les garçons. Je donne la parole aux intervenantes du HCE qui vont évoquer les enjeux d'une diplomatie féministe à l'heure de « Pékin + 25 ».

...ées intervenues depuis 2013 pour mieux prendre en compte l'égalité femmes-hommes dans l'aide publique au développement de la politique de coopération française. Deux récents rapports parlementaires s'en sont fait l'écho : celui de Catherine Coutelle, alors présidente de la délégation aux droits des femmes de l'Assemblée nationale, et celui des députées Mireille Clapot et Laurence Dumont sur la « diplomatie féministe », au nom de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée. La France s'est dotée en 2013 d'une Stratégie Genre et développement 2013-2017 intégrant de manière systématique les questions de genre dans ses instruments de financements et dans ses projets sur le terrain, comme dans ses politiques de développement et de solidarité internationale. Son objectif principal était d'inscr...

La délégation aux droits des femmes restera mobilisée sur la question du droit des femmes à l'international. La prise en compte de l'égalité femmes-hommes dans la politique d'aide publique au développement constitue un jalon important à cet égard. Ce n'est toutefois pas le seul élément d'une diplomatie véritablement féministe. Nous organiserons au mois de mars une table ronde sur le Forum Génération égalité qui aura lieu début juillet à Paris, 25 ans après la conférence mondiale de l'ONU sur les femmes à Pékin. Cet événement sera ouvert au public ; il associera ONU Femmes France et l'ambassadrice et secrétaire générale du forum. Il sera l'occasion de dresser un bilan du droit des femmes aujour...

L’Agence pour l’enseignement français à l’étranger est l’un des grands opérateurs de la diplomatie d’influence culturelle française. Conscient de l’impact de l’enseignement français à l’étranger, le Président de la République a souhaité que le nombre d’élèves scolarisés au sein du réseau double d’ici à 2030. Pour autant, dès la première année de ce gouvernement, l’AEFE a subi une annulation de crédits de 33 millions d’euros qui a entraîné la suppression de 512 postes sur trois ans. Le rebasag...

...a jamais compensées financièrement depuis 2008. L’amputation du budget de l’AEFE l’a contrainte à prendre une série de mesures drastiques comme la diminution du nombre de titulaires détachés de l’éducation nationale. Elle a également affaibli ses capacités d’intervention, d’investissement et sa capacité de pilotage, dans un réseau pourtant largement reconnu dans le monde et indispensable à notre diplomatie d’influence. Cette baisse de crédits survient alors que le Président de la République a fixé lui-même l’objectif de doubler le nombre d’élèves scolarisés à l’étranger d’ici à 2030. On ne peut énoncer un tel objectif ambitieux et, en même temps, ne pas se donner les moyens financiers de l’atteindre, surtout lorsque l’on constate une augmentation croissante des effectifs à un niveau de 2 % en moye...

...une réelle reconnaissance dans le domaine de la mobilité étudiante. Le lancement, le 26 novembre dernier, de France Alumni, le nouveau réseau social français destiné aux étrangers ayant étudié en France, est aussi une très bonne nouvelle. Cet outil nous permettra de garder un lien avec ces anciens étudiants, qui sont autant d’ambassadeurs de la France à l’étranger et d’atouts précieux pour notre diplomatie économique. J’en viens à la situation de l’Institut français, qui doit lui aussi faire face à une baisse de sa dotation à hauteur de 2 %. Cet établissement public industriel et commercial, créé par la loi du 27 juillet 2010, est chargé de la promotion de la culture française hors de nos frontières. Le nouveau contrat d’objectifs et de moyens 2015-2017, qui sera sans doute signé au début de l’an...

..., l’un des réseaux culturels les plus denses du monde. Il s’agit d’un atout formidable pour notre pays ! C’est bien la culture et la langue française qui font notre force à l’étranger, cette « influence douce », je n’ose dire soft power, qui contribue assurément à la place de la France dans le monde et constitue, avec notre politique d’exception culturelle, la « marque de fabrique » de la diplomatie française. Mais, depuis plusieurs années, le cœur n’y est plus ; un profond mal-être est apparu. Certes, la présidence de Nicolas Sarkozy a pâti d’une absence de vision stratégique dans ce domaine essentiel. À cet égard, la réforme de l’action extérieure de l’État, en 2010, n’a pas rempli son objectif. Le nouvel Institut français peine à mettre en place une politique ambitieuse, notamment en mat...