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Interventions sur "afghanistan" de Jean-Louis Carrère


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 « Royaume de l'insolence », d'après le titre d'un célèbre ouvrage, l'Afghanistan n'a jamais été soumis ; son histoire est avant tout celle d'une résistance énigmatique et tenace contre tous les empires : moghol, perse, britannique, puis soviétique. Ce magnifique pays, l'un des plus pauvres du monde, livré aux fléaux de la corruption, du terrorisme et du trafic de drogue, martyrisé par trois décennies de guerre, dispose pourtant d'atouts pour son décollage. Après la Surobi en...

Nous avons pu aussi, lors de nos missions en Afghanistan, constater l'effort en matière d'accès à la santé, notamment dans les hôpitaux de campagne.

Quel est votre point de vue sur l'évolution en matière d'éducation, d'amélioration des infrastructures, de santé, d'économie, et de formation de la police et des armées ? Je suis allé en Afghanistan au nom de cette commission, j'ai rencontré l'armée in situ, avec des formateurs américains et français, je me suis rendu sur la base de Kandahar, j'ai rencontré les formateurs de la police afghane. Je n'ai pas été convaincu d'une évolution aussi positive des progrès réalisés. Il m'est apparu que les moyens étaient très dispersés et pas toujours adaptés au but poursuivi, malgré la bonne volonté. ...

Vous avez évoqué les améliorations apportées en matière de protection et d'équipements des militaires français engagés en Afghanistan. Quelles ont été ces améliorations ? Est-ce que cela concerne également les capacités de désignation de cibles du Rafale ? En effet, je me souviens qu'il y a encore quelques mois, le Rafale ne pouvait effectuer des missions d'attaque au sol qu'accompagné d'un Mirage lui désignant les objectifs.

Avec ce débat, on entre dans le vif du sujet : le domaine réservé, peut-être même exclusif, du Président de la République ! Monsieur le ministre, le retour dans l’OTAN, la très grave surdité face aux évolutions du Maghreb, la faillite de la politique africaine et, surtout, la docilité face aux impératifs de la politique extérieure des États-Unis, notamment en Afghanistan, voilà ce que personnellement je relève ! Face au délitement de la politique extérieure de la France, je n’irai pas par quatre chemins. Je l’ai déjà indiqué ici le 26 novembre 2010 et encore le 18 janvier 2011 : il nous faut aller vers un retrait progressif, négocié et planifié d’Afghanistan. Cela constitue notre position constante depuis plusieurs années. Sous sa forme actuelle, notre engageme...

La solution, si solution il y a, monsieur le ministre, est politique, et non pas militaire ! Il faut sortir de cette logique infernale avant que nous ne soyons obligés, comme tant d’autres naguère, d’abandonner piteusement l’Afghanistan à son sort, les enfants et les femmes afghanes qui vivent sous le joug de l’obscurantisme.

M. Jean-Louis Carrère. … indiqueront-ils que le retrait militaire d’Afghanistan débutera en 2011 ? Pour nous, il faut non seulement le dire, mais aussi le faire !

Je le serai, monsieur le président ! Monsieur le ministre, je crois surtout qu’il faut imiter les Américains lorsqu’ils font des choses justes. Nous, socialistes, ne partageons pas l’attitude du Gouvernement français à propos de l’Afghanistan et du commandement intégré de l’OTAN. En revanche, s’agissant du débat à l’intérieur du pays, nous partageons l’opinion américaine et l’attitude du Président Obama. Nous souhaitons que se tienne au Parlement un véritable débat sanctionné par un vote sur l’opportunité de maintenir nos troupes en Afghanistan et, surtout, que le Président de la République entende, non seulement en France, mais auss...

...ne, nous réclamons un processus politique car il ne saurait y avoir de solution exclusivement militaire, et vous le confirmez. Mais nous ne voyons pas poindre la moindre proposition politique, pas plus de Lisbonne que d'ailleurs. Vous dites que, à cette conférence, la messe a été dite : alors, c'était une messe basse, on y a fait silence sur les vraies orientations politiques. Quant au PIB de l'Afghanistan, égal à celui de la Manche, son augmentation est-elle significative ? N'est-ce pas là le discours officiel qui veut justifier notre présence là-bas ? En y envoyant nos troupes, on voulait éradiquer le terrorisme. Nous avons changé de stratégie, sans trop en parler ni au Parlement ni au peuple français. Et les opinions publiques occidentales sont opposées au maintien de leurs troupes en Afghanis...

Oui, la France jouit d'une bonne image en Afghanistan. « Nous vous aimons beaucoup, vous, les Français », nous confiaient les sénateurs afghans, lors de notre déplacement, avant d'ajouter « Raison pour laquelle nous vous tuerons les derniers»...

a fait part de la même inquiétude en soulignant l'écart entre la situation actuelle et la stratégie politique de lutte contre le terrorisme, énoncée par le Président de la République et le Premier ministre, et qui avait justifié l'intervention française en Afghanistan. Après avoir rappelé qu'il s'était rendu, au nom de la commission, en Afghanistan, il a conclu en indiquant que les changements stratégiques intervenus sur les objectifs et le déplacement de la menace terroriste sur d'autres théâtres comme le Yémen ou la bande sahélienne devaient se traduire par un désengagement militaire de la France en Afghanistan.

a estimé que les propos de M. Jean-Pierre Filiu devraient conduire les Occidentaux à se retirer progressivement d'Afghanistan, puisqu'Al-Qaïda n'y joue plus un rôle central, ainsi qu'à définir une position claire vis-à-vis de l'Iran.

 « Une sortie d’Afghanistan progressive, calculée et planifiée, mais une perspective de sortie confirmée et débattue », voilà, monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, ce que nous aurait proposé Jean-Pierre Bel s’il en avait eu le temps. Au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, la connivence du régime des talibans avec Al Qaïda constituait, en effet, une grave menace pour la sécurité du ...

De ceux qui nous ont transportés en Afghanistan lorsque nous y sommes allés. C’était absolument insupportable pour la population !

a fait état d'une récente mission accomplie pour la commission en Afghanistan, au cours de laquelle les contacts avec les membres du Sénat afghan avaient mis en lumière leur souhait que la France renforce son aide au développement et son soutien à la sécurité. Il s'est demandé si cette vision positive de l'action française ne risquait pas d'être compromise par le retour envisagé de la France au sein du commandement intégré de l'OTAN ?

s'est interrogé sur l'efficacité réelle des actions menées contre la culture du pavot, dont il n'a guère constaté de résultat lors de son déplacement en Afghanistan, en juin 2008. S'accordant avec le général Petraeus sur la nécessité d'une approche régionale des problèmes afghans, comme sur la nécessité de mieux prendre en compte les attentes de la population civile, il s'est interrogé sur l'opportunité de modifier cette approche politique avant d'envisager un renforcement militaire de la coalition. En réponse, le général David Petraeus a apporté les préci...

s'est interrogé sur le niveau et la qualité des renseignements qui étaient à la disposition des forces françaises lorsqu'elles ont entrepris l'opération du 18 août. Il a rappelé que les forces américaines avaient déployé en Afghanistan d'importants moyens d'acquisition du renseignement, notamment des drones, et que d'autre part, le récent Livre blanc français sur la défense et la sécurité insistait sur le nécessaire renforcement du renseignement. Il s'est demandé si, de ce point de vue, le contingent français était suffisamment doté. Il a également indiqué avoir constaté, lors d'une visite sur place, que les militaires français...