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Interventions sur "l’école" de Marie-Noëlle Lienemann


12 interventions trouvées.

La situation de l’orthophonie dans notre pays est devenue tout à fait catastrophique. Sur des territoires entiers, en particulier dans la banlieue parisienne, on ne peut pas consulter un orthophoniste à moins de quinze ou vingt kilomètres de chez soi. J’ai vu des mamans pleurer parce que l’école leur avait dit que leur enfant avait besoin d’être suivi par un orthophoniste, mais qu’elles n’arrivaient pas à obtenir de rendez-vous : c’est l’échec programmé de l’enfant ! Une autre difficulté tient aux horaires de consultation. Il se trouve que j’ai des petits-enfants suivis par des orthophonistes : les séances ont lieu pendant les heures d’école. Or tous les parents ne peuvent pas se libére...

...u parler d’informatique, mais bien apprendre le codage. Je comprends bien la difficulté d’avoir des enseignants capables aujourd’hui d’assurer cet enseignement. Mais, c’est un fait, plus les gens comprennent la logique des algorithmes, plus ils sont indépendants en tant que citoyens, en tout cas quand ils veulent l’être. Cependant, on peut renouer avec une pratique utilisée à certains moments à l’école primaire : comme tous les enseignants n’étaient pas bons en arts plastiques ou en musique, l’appel à des intervenants extérieurs était admis soit en liaison avec les collectivités, soit directement avec l’éducation nationale. Les heures de codage ne sont quand même pas dispensées non-stop toute la journée ! On peut aussi s’inspirer de ce que font les municipalités dans le cadre des ateliers péris...

Je suggère à Mme de la Provôté de déposer un sous-amendement. Il est vital de traiter cette question des trajets. Devoir parcourir une longue distance pour se rendre à l’école ne pose pas problème pour un bon élève, mais peut conduire un enfant déjà en difficulté à décrocher. En l’état actuel des choses, surtout avec la scolarisation obligatoire à 3 ans, il faut s’assurer que les petits de maternelle et de primaire n’ont pas plus de trente minutes de trajet. Madame la présidente de la commission, je ne connais pas de maires qui ne souhaitent pas le maintien de leur éc...

Bien évidemment, je soutiendrai l’amendement de M. Maurey, mais également le sous-amendement de notre collègue Labbé. François Bonhomme vient de dire qu’on est saturé d’informations sur le changement climatique ou sur le déclin de la biodiversité. Dans l’écume des choses, c’est vrai : nous sommes abreuvés, ici ou là, de commentaires tous les deux jours. Le rôle de l’école, c’est de favoriser l’appréhension des sujets, de transmettre des savoirs, pour faire comprendre ce qui est en cause, c’est-à-dire, s’agissant de la biodiversité, ce qu’elle est, comment elle est menacée et comment on peut agir. J’ai été élue d’une ville qui avait lancé un agenda 21 local. On s’était rendu compte que les enfants connaissaient très bien une certaine biodiversité, c’est-à-dire les...

Le secourisme est le meilleur exemple qui soit de la citoyenneté : tout individu, même celui qui a les plus grandes difficultés à l’école ou dans la vie, peut sauver une vie humaine !

... que les élèves partent avant la date légale des vacances, ce que je ne trouve pas positif par ailleurs, et d’omettre, de l’autre côté, le fait que dans les mêmes quartiers les absences cumulées de professeurs sur l’année représentent globalement plus d’heures que sur cette période particulière. Personne ne s’offusque de ce déficit d’heures sur l’année ni ne crie au drame ou à la mise en cause de l’école et de ses valeurs. Cela semble accepté ! Certains quartiers connaissent un absentéisme des élèves dans les quinze derniers jours de juin – il me semble que la question des premiers jours de la rentrée est un peu différente. Mais ce problème n’est pas aussi important que celui de l’absentéisme enseignant, qui résulte d’une série de contraintes et de facteurs. Franchement, soyons sérieux ! Je rapp...

Je rappelle que les premiers avis du Conseil d’État n’étaient pas défavorables au port du voile à l’école et recommandaient simplement son encadrement en fonction des situations. Personnellement, j’approuve son interdiction par la loi. Je considère que l’accompagnant d’une sortie scolaire est acteur de l’école et qu’il est dès lors tenu à la neutralité.

Or, en dehors de l’école, l’enseignant est un citoyen comme les autres : il a les mêmes droits et les mêmes devoirs. Dans la période où nous vivons, nous avons besoin de citoyens qui assument leur indépendance : respectueux de l’obligation de neutralité dans l’école, ils ne sauraient néanmoins être des sous-citoyens s’agissant de l’exercice de leurs droits et de leurs libertés. Votre article 1er, monsieur le ministre, n...

Il faut faire très attention en utilisant des concepts qui, comme celui du bien, donnent un sentiment d’absolu. En effet, nous savons que le bien est défini de manière pluraliste dans nos sociétés, en fonction des règles de l’État et des engagements philosophiques, religieux et personnels de chacun. L’école ne doit pas confondre ce qui procède de l’établissement par chacun de ce qui est bien avec ce qui est légal et qu’elle doit apprendre, c’est-à-dire ce qui est interdit et ce qui est permis. Par ailleurs, l’école doit apprendre les valeurs de la République, ce qui relève plus de l’éthique que de la morale. À cet égard, monsieur le ministre, je trouve très bien que vous ayez ajouté à l’ensemble de...

Je ne suis pas d’accord : cette mesure n’est pas plus réglementaire que celle qui concerne La Marseillaise. Lorsque j’étais enfant, on m’a appris La Marseillaise à l’école. Je peux vous dire, mes chers collègues, que, dans le Territoire de Belfort, on vous l’apprenait bien ! §Pas un seul enseignant n’aurait eu l’idée de ne pas le faire ! En plus, elle figurait au programme du certificat d’études. Comme la plupart des élèves le passaient à l’époque, tout le monde apprenait l’hymne. Cela étant, le drapeau français est bien connu par nos enfants, surtout par le biais...

...e entreprise ou une association à vocation d’école préserve les droits de l’enfant et les capacités de celui-ci à atteindre le niveau éducatif requis. Pour être très sensible aux enfants dyslexiques et à tous les enfants « dys », je pense aux écoles qui mènent un projet pédagogique un peu innovant. Notre système éducatif n’ouvrant pas assez, à mon avis, les formes éducatives pour ces enfants-là, l’école privée, d’abord hors contrat, puis sous contrat, est parfois une démarche – je le reconnais sans sectarisme. Or ces structures n’ouvrent pas au dernier moment : elles réfléchissent à leur projet éducatif. Il appartient ensuite à l’éducation nationale de vérifier si ce qui est proposé, sans être forcément identique à ce qui se fait ailleurs, sert les mêmes objectifs. Ce contrôle est vital sur le p...