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Interventions sur "poste" de Max Brisson


13 interventions trouvées.

...e qui atteint 55 % concernant les mathématiques. Pis encore, dans les établissements classés en éducation prioritaire, 79 % des élèves ne comprennent pas la langue française et 83 % d'entre eux ignorent les bases du calcul. La mobilité sociale en France est la plus faible d'Europe ; les actes de violence et les atteintes à laïcité se multiplient ; la crise des vocations s'amplifie. Ainsi, 4 000 postes n'ont pas été pourvus l'année dernière au concours et 39 270 enseignants ont démissionné. J'y vois, monsieur le ministre, le signe d'une bascule inquiétante. Un autre élément va dans le même sens : la perte de confiance des Français dans l'institution scolaire ; 53 % d'entre eux estiment que l'école fonctionne mal et ils sont 65 % à se dire pessimistes quant à son avenir. Alors, monsieur le m...

...le. Vous annoncez une expérimentation nationale sur le port de l'uniforme, sans prévoir aucun crédit à cette fin. Vous annoncez votre volonté de renforcer le niveau de sécurité des établissements scolaires, sans qu'aucune ligne de ce budget y soit consacrée. Monsieur le ministre, mes chers collègues, sous deux à trois ans, le budget alloué à l'enseignement sera détrôné de son statut de premier poste de dépense de l'État par la charge de la dette.

...e structurelle ne soit annoncée pour rompre avec le verticalisme d'un système à bout de souffle et remettre en cause son organisation. Régionalisation du certificat d'aptitude au professorat de l'enseignement du second degré (Capes) ; différenciation de la formation des professeurs du premier et du second degrés ; déconnexion des premiers de l'emprise de l'université, création plus ambitieuse de postes à profils, sous forme de contrats de mission ; nécessaire remise en cause de l'armature rigide du collège unique, avec l'instauration de classes de niveau et de remédiation ; création de vrais statuts des directeurs d'école : autant de pistes de réflexion, parmi d'autres, sur lesquelles il me paraît indispensable de travailler plus en profondeur dans les prochains mois. Vous l'avez compris, mon...

...l'a souligné le rapporteur, mais je ne poserai pas le débat dans les mêmes termes que Marie-Pierre Monnier. Le premier point sur lequel nous devons nous interroger tient au fait que nous consacrons à l'éducation un budget plus important que la moyenne des pays de l'OCDE, mais que nous détenons les taux d'encadrement les plus faibles. Le problème vient certainement de ce que le budget finance des postes d'enseignants qui ne sont pas devant des élèves. Le deuxième problème, qu'a parfaitement présenté le rapporteur, vient de la nécessité de revoir la carte scolaire pour l'inscrire dans l'avenir, en tenant compte de la pluralité des situations et de leur évolution à long terme. Cela doit se faire dans le cadre d'un dialogue avec les élus locaux, qui sera contractualisé et donc très différent de c...

Dans ce domaine, on réduit drastiquement le nombre de postes d’enseignants, alors que, pour la première fois depuis longtemps, l’enseignement agricole attire davantage d’élèves, grâce au travail des équipes pédagogiques et des établissements. Or ce travail est particulièrement difficile dans le contexte actuel. Qui plus est et Nathalie Delattre l’a également rappelé, ces établissements traversent une grave crise financière. En temps normal, ils s’efforce...

... de recourir aux contrats de mission. Le système éducatif y gagnerait des professeurs expérimentés et des équipes stables là où les besoins se font sentir, les professeurs des parcours où l’ancienneté ne serait pas le seul critère majeur de la mobilité et de la promotion, comme M. le rapporteur spécial l’a fort bien dit. Cependant, il faut, pour cela, rompre davantage avec l’indifférenciation des postes à pourvoir et des profils. C’est ainsi que le métier s’inscrira dans la logique des jeunes générations, qui n’entrent plus dans la carrière pour la vie, mais cherchent à exercer un métier dont elles tirent une expérience qu’elles pourront valoriser ailleurs. Penser le professeur du XXIe siècle, c’est également souhaiter un professeur mieux formé. C’est une priorité pour nous comme pour vous. A...

L’amendement n° 202 rectifié bis vise l’affectation des professeurs, c’est-à-dire le mouvement le plus important de toute la fonction publique d’État, un mouvement auquel les futurs supérieurs hiérarchiques ne sont nullement associés, et sur lequel ils ne sont pas même consultés. Une fois de plus, le principe est celui de l’indifférenciation des profils, des postes comme des enseignants. Or la réalité est tout autre. Il est donc important que les chefs d’établissement aient leur mot à dire sur les personnels qui sont affectés dans leur établissement, afin de garantir la meilleure adéquation possible entre le profil du candidat et le projet de l’établissement ou le poste proposé. Outre les postes à profil, il est donc prévu que le chef d’établissement soit...

Je remercie tout d’abord Mme la rapporteur d’avoir émis un avis favorable sur l’amendement n° 202 rectifié bis. Je doute que cette disposition aille au bout du processus législatif, mais elle permettra sans doute de sortir de la logique absurde consistant à considérer que, dans l’éducation nationale, hormis les 3 % de postes à profil, tous les postes et tous les professeurs sont identiques. L’indifférenciation qui organise le mouvement, via le barème, fait que l’on n’appréhende pas aujourd’hui la réalité des parcours des professeurs et des postes sur lesquels ces derniers doivent être nommés. Nous devons dépasser ces principes, qui ne correspondent ni à la réalité des postes ni à celle du travail et des parc...

...de bon sens, qui implique qu’un fonctionnaire ne soit pas affecté à un service relevant d’une carrière et d’une grille indiciaire moindre que celle qui correspond au corps dont il relève. Nous soumettons donc la possibilité pour un fonctionnaire d’exercer des fonctions ne relevant pas, à titre principal, de son statut particulier à l’exigence suivante : son statut particulier et le statut de son poste d’accueil doivent comprendre des dispositions identiques en matière de nomination, rémunération et avancement.

Je l’ai dit à de trop nombreuses reprises lors de l’examen du projet de loi pour une école de la confiance pour l’avoir oublié. Toutefois, parmi les enseignants, cohorte la plus nombreuse dans la fonction publique, la nomination sur postes à profil est anecdotique. La perte d’attractivité du métier d’enseignant encourage à dessiner les contours d’un autre déroulement de carrière. Les postes spécifiques ou à profil sont une solution. Ils constituent pourtant l’exception à la règle en concernant moins de 25 000 postes, soit moins de 3 % des postes d’enseignement. La Cour des comptes souligne que leur développement, entrepris modest...

...té territoriale au cœur de ses priorités qui est posée. Autre conséquence du dispositif de dédoublement : la règle tacite du « 80-20 » dans la répartition des moyens entre public et privé n’est plus respectée. L’enseignement privé est soumis bien au-delà des 20 % aux retraits d’emplois, alors que la demande des familles en sa faveur continue de croître. Un tel écart a une cause : la création des postes s’effectue pour l’essentiel en zone d’éducation prioritaire, dont l’enseignement privé est exclu. Résultat : la règle des 80-20 s’applique bien sur les retraits, mais pas sur les dotations, et la balance tacite qui prévaut depuis 1992 n’est plus respectée. Certes, cela pourra évoluer avec les travaux de la mission Azéma-Mathiot et la prise en compte, dans ces dispositifs, des établissements pri...

...aradoxal que le ministère de la formation par excellence soit le plus indigent de tous les ministères quant à la formation de ses personnels. L’instauration d’une GRH de proximité fait enfin partie de vos priorités, mais elle n’aura de sens qu’avec davantage de personnalisation des parcours et une affectation des moyens qui mette enfin en adéquation les profils des enseignants et les profils des postes, alors que l’indifférenciation des uns et des autres reste la règle commune. Cette GRH de proximité ne sera une réalité que si les rectorats se voient dotés des moyens humains adéquats, ce qui ne pourra se faire que par un effort de déconcentration. Enfin, une GRH de proximité n’aura de réelle existence que si l’on introduit plus de souplesse dans la définition des temps de service à travers leu...

...ur la protection des jeunes. Cette protection doit être notre principale priorité, et vous avez bien parlé. J’applaudis aussi largement les propos de Gérard Longuet, et, en tant qu’élu du Pays basque, je partage ce que vient de dire Françoise Gatel. En la matière, Pays basque et Bretagne se ressemblent. Cela étant, monsieur le ministre, je vous avais part d’une inquiétude réelle : la création de postes en zone d’éducation prioritaire peut menacer la balance tacite, 80-20, qui existe entre l’enseignement public et l’enseignement privé. Vous ne m’avez pas répondu.