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Interventions sur "langue" de Mickaël Vallet


14 interventions trouvées.

Monsieur le ministre, je n'ai vu aucune mauvaise foi dans votre première réponse tout à l'heure, mais nous nous sommes peut-être mal compris. Par conséquent, je le répète, l'objectif de maîtrise de la langue pour vivre et s'intégrer est partagé par tout le monde ici. Ce qui pose problème, c'est le niveau demandé au regard des moyens mis en face. Sur la question des moyens, la difficulté est de les objectiver. En effet, notre collègue Bernard Jomier expliquait cette après-midi que ce n'était pas forcément aux parlementaires de dresser la liste des maladies chroniques, douloureuses ou que sais-je enco...

Ne pouvant rehausser les moyens alloués à l’apprentissage de la langue, car nous nous serions alors heurtés à l’article 40 de la Constitution, le présent amendement vise à demander un rapport. Non seulement nous ne contestons pas la nécessité, pour l’État, de fixer des exigences en matière d’apprentissage de la langue française par les étrangers qui entrent sur son sol, mais nous estimons que c’est là un enjeu majeur. S’il est légitime que les étrangers aient des ...

Permettez-moi d’apporter quelques éléments complémentaires, mes chers collègues. La semaine dernière, dans cet hémicycle, nous avons débattu des questions linguistiques, par le biais de la proposition de loi visant à protéger la langue française des dérives de l’écriture dite inclusive présentée par la majorité sénatoriale. À cette occasion, il a été noté par un certain nombre d’entre nous que la France, en dépit du discours tenu par le Président de la République la semaine dernière à Villers-Cotterêts, auquel on ne peut que souscrire, n’a pas de politique linguistique nationale. Sans vous faire injure, monsieur le ministre, s...

...un élan d’optimisme, que nous sommes malgré tout capables de semer des graines pour la suite des débats que nous pourrons mener dans le cadre de l’examen de textes à venir. L’histoire des immigrés à travers le monde, quels que soient les continents et quelles que soient les époques, est toujours un peu la même. Les romans et les films sont emplis de cette histoire, notamment les romans écrits en langue française par des personnes ayant immigré en France. Il s’agit souvent d’individus qui, parce qu’ils n’ont pu apprendre la langue et parce qu’ils n’ont pas été aidés à leur arrivée, sont marqués du sceau d’un parler hésitant jusqu’à la fin de leur vie. Il s’agit d’une histoire partagée, quels que soient les types d’immigration : celle d’immigrés qui ont souffert toute leur enfance, toute leur j...

Dans les préfectures, dans les départements, dans les réseaux régionaux, comment comptez-vous vous organiser pour garantir l’accès à la langue, afin de renforcer la cohésion nationale et républicaine ? C’est cette question des moyens qui se pose aujourd’hui.

Monsieur le ministre, je n’ai vu aucune mauvaise foi dans votre première réponse tout à l’heure, mais nous nous sommes peut-être mal compris. Par conséquent, je le répète, l’objectif de maîtrise de la langue pour vivre et s’intégrer est partagé par tout le monde ici. Ce qui pose problème, c’est le niveau demandé au regard des moyens mis en face. Sur la question des moyens, la difficulté est de les objectiver. En effet, notre collègue Bernard Jomier expliquait cette après-midi que ce n’était pas forcément aux parlementaires de dresser la liste des maladies chroniques, douloureuses ou que sais-je enco...

Ne pouvant rehausser les moyens alloués à l'apprentissage de la langue, car nous nous serions alors heurtés à l'article 40 de la Constitution, le présent amendement vise à demander un rapport. Non seulement nous ne contestons pas la nécessité, pour l'État, de fixer des exigences en matière d'apprentissage de la langue française par les étrangers qui entrent sur son sol, mais nous estimons que c'est là un enjeu majeur. S'il est légitime que les étrangers aient des ...

Permettez-moi d'apporter quelques éléments complémentaires, mes chers collègues. La semaine dernière, dans cet hémicycle, nous avons débattu des questions linguistiques, par le biais de la proposition de loi visant à protéger la langue française des dérives de l'écriture dite inclusive présentée par la majorité sénatoriale. À cette occasion, il a été noté par un certain nombre d'entre nous que la France, en dépit du discours tenu par le Président de la République la semaine dernière à Villers-Cotterêts, auquel on ne peut que souscrire, n'a pas de politique linguistique nationale. Sans vous faire injure, monsieur le ministre, s...

...un élan d'optimisme, que nous sommes malgré tout capables de semer des graines pour la suite des débats que nous pourrons mener dans le cadre de l'examen de textes à venir. L'histoire des immigrés à travers le monde, quels que soient les continents et quelles que soient les époques, est toujours un peu la même. Les romans et les films sont emplis de cette histoire, notamment les romans écrits en langue française par des personnes ayant immigré en France. Il s'agit souvent d'individus qui, parce qu'ils n'ont pu apprendre la langue et parce qu'ils n'ont pas été aidés à leur arrivée, sont marqués du sceau d'un parler hésitant jusqu'à la fin de leur vie. Il s'agit d'une histoire partagée, quels que soient les types d'immigration : celle d'immigrés qui ont souffert toute leur enfance, toute leur j...

Dans les préfectures, dans les départements, dans les réseaux régionaux, comment comptez-vous vous organiser pour garantir l'accès à la langue, afin de renforcer la cohésion nationale et républicaine ? C'est cette question des moyens qui se pose aujourd'hui.

.... Tout d’abord – M. le rapporteur l’a relevé à très juste titre –, nous ne traitons pas de l’écriture inclusive, mais, en fait, du point médian. Monsieur Vial, vous ajoutez qu’aujourd’hui la féminisation ne pose plus aucun problème ; elle a quand même donné lieu à des controverses comparables à celle de ce soir. Les linguistes ne font pas la politique, de même que les politiques ne font pas la langue. J’observe toutefois que de très grands linguistes qui ont lutté pour la féminisation des noms sont, pour des raisons fondées sur la grammaire et la syntaxe, ou encore parce qu’ils la jugent impossible en pratique, contre l’utilisation systématique du point médian. C’est aussi mon cas. Selon moi, il n’est pas possible d’écrire un texte de cinquante pages, un rapport ou que sais-je encore en util...

Mes chers collègues, je saisis cette occasion de poursuivre mon propos précédent. Je parlais d’un piège dans lequel nous sommes tous pris, à gauche comme à droite. La loi de 1994 relative à l’emploi de la langue française fut préparée par Catherine Tasca et présentée par Jacques Toubon au Parlement. Elle reçut alors l’appui d’éminents représentants de la majorité sénatoriale – je pense notamment à Jacques Legendre, qui en fut le rapporteur –, avant d’être déférée devant le Conseil constitutionnel par la gauche, ce qui fut une erreur partisane. Aujourd’hui, la droite se précipite sur des hochets. Elle se...

...part, s’en amuse lui-même. Heureusement que le sénateur Vallet n’est pas là, déclare-t-il, sinon, qu’est-ce qu’on aurait pris… Un courrier est fait au nouveau préfet – le pauvre, c’est tombé sur lui. Évidemment, un tel intitulé est illégal : ce label est donc immédiatement supprimé. La loi Toubon contient un grand nombre de dispositifs nous permettant de faire respecter, non pas la pureté de la langue française – l’Académie elle-même n’en a pas le monopole –, mais le droit à la compréhension entre les citoyens, d’une part, entre les citoyens et leurs élites, de l’autre. Sur ce sujet, j’ai une main à tendre vers l’ensemble des travées de cet hémicycle : j’y reviendrai lors des explications de vote sur l’ensemble. À ce stade, je vous pose simplement cette question : est-ce que vous faites appli...

...toriales, je ne vais sans doute pas me faire d’amis ainsi, mais que dire de « Sarthe Me Up », « OnlyLyon », « Let’s Grau » – remarquable jeu de mots ! –, « MadeInJura », « My Loire Valley », etc. ? J’en termine avec la carte nationale d’identité, pour laquelle le Gouvernement – Mme Schiappa était chargée de ce dossier –, n’a pas été fichu de faire autrement que d’imposer l’anglais comme deuxième langue, alors même que l’Union européenne autorise le plurilinguisme.