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... avancent. Je ne suis pas sûre que 3 millions d'euros de plus seront suffisants, mais pensez-vous que nous disposerons d'une évaluation à un moment ou un autre, monsieur le garde des sceaux ? Celle-ci apparaît d'autant plus nécessaire que ce problème se pose depuis longtemps. En l'occurrence, nous parlons du cadre carcéral, mais n'oublions pas le suivi des personnes radicalisées à leur sortie de prison, qui, je le sais, ne dépend pas complètement de votre ministère. J'y insiste : le problème demeure aujourd'hui. Je vais donc maintenir mon amendement par principe, même s'il est probable qu'il ne sera pas adopté.
Sans vouloir venir au secours de l'aumônier pénitentiaire, je vous conseille de lire notre précédent rapport sur les filières djihadistes : la radicalisation en prison a précédé Daesh ; M. Farhad Khosrokhavar travaille sur le sujet depuis plus de dix ans. Nous avons laissé ce problème se développer comme une cocotte-minute, nous ne le découvrons pas aujourd'hui ! Je suis personnellement plutôt partisane de la thèse selon laquelle nous assistons à une islamisation de la radicalité : en prison, les critères se cumulent. Il convient de trouver une méthodologie pou...
...en, qui vient d’être condamné à mort pour avoir adressé trois tweets – assez indélicats, je l’avoue – à Allah, dont il n’a, évidemment, pas reçu de réponse. Pour ces tweets malheureux, après avoir été victime à la fois d’une arrestation et d’une procédure d’extradition en Malaisie, où, se sentant menacé et craignant pour son intégrité physique, il s’était rendu, il est maintenant emprisonné en Arabie Saoudite et nombreux sont ceux qui s’inquiètent pour son sort. Nous respectons tous la liberté du culte, mais ce type d’acte ne mérite vraisemblablement pas la peine de mort, raison pour laquelle j’ai souhaité attirer aujourd'hui l’attention de notre Haute Assemblée sur la situation de ce bloggeur. Je profite de l’occasion pour rappeler que, s’il n’est plus sous les feux de l’actuali...
Malgré une légère divergence de vues avec M. le garde des sceaux sur les services pénitentiaires d’insertion et de probation, je soutiens totalement cet amendement du Gouvernement, pour toutes les raisons qui ont été rappelées, notamment le choc salutaire de la prison, évoqué par notre collègue Jean-René Lecerf. Nous savons tous que les peines courtes peuvent ne pas être utiles, …
… mais nous devons aussi tenir compte de ce que ressentent les victimes. Si les délinquants qui encourent des peines d’emprisonnement inférieures à trois mois savent qu’ils vont « dans tous les cas », selon les termes du texte adopté par la commission, échapper à la prison, je crains que nous n’ayons à déplorer des débordements, tout en suscitant une incompréhension encore plus grande de la part des victimes. L’adoption de l’amendement du Gouvernement me paraît donc, de ce point de vue, tout à fait nécessaire.