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Interventions sur "russie" de Pascal Allizard


27 interventions trouvées.

...politique international très difficile, après l'annexion du Haut-Karabagh par l'Azerbaïdjan deux mois plus tôt et l'accueil consécutif de 100 000 à 120 000 réfugiés. Le président du Parlement et le Premier ministre arménien sont venus s'exprimer devant l'AP-OSCE et le Premier ministre Nikol Pachinian a présenté son plan de paix en l'absence, tout de même, de l'Azerbaïdjan, de la Turquie et de la Russie, qui sont pourtant les principaux protagonistes du conflit, voire, dans le cas de la Russie, garante d'une paix possible. D'autres points plus spécifiques ont été abordés en commission permanente, où je représentai la délégation française, constituée de quatre sénateurs- Valérie Boyer, Gisèle Jourda et Stéphane Demilly - et deux députés. Outre les conflits Ukraine/Russie et Arménie/Azerbaïdjan, ...

... aller : souhaite-t-il édifier un « grand Azerbaïdjan », annexer l'Arménie et faire d'Erevan une capitale régionale ? Ce n'est pas qu'un fantasme. Vous avez cité l'Iran, c'est en effet un vrai sujet. Les trois puissances voisines du Caucase portent une vraie responsabilité sur la situation actuelle, tant dans le rôle d'influence et d'aide directe ou indirecte apportée à un des belligérants. Si la Russie n'a pas soutenu l'Arménie cette fois, elle tient ses engagements à la frontière arméno-turque. Mais nous savons également qu'une consigne suffit pour changer le statu quo, telle est la stratégie russe dans les conflits gelés. Concernant le groupe de Minsk, je tiens à souligner les efforts entrepris malgré le manque de résultats. Il semble que la volonté de revanche a primé sur ces intentions.

... quelque sorte la Grande Europe, l'Europe des valeurs, de la sécurité et de la géopolitique, sans laquelle l'Union européenne ne peut se développer. Il y a près de trois mois, le 14 décembre 2022, nous avions fait le point sur l'activité de l'assemblée parlementaire de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (AP-OSCE) l'année dernière, marquée par la guerre déclenchée par la Russie en Ukraine et, sur le plan interne, par le renouvellement de la délégation française à la suite des élections législatives, qui avaient conféré à notre délégation sénatoriale un rôle particulier. Je vous avais narré le déroulement de la session d'automne de Varsovie, marquée par un débat intense et passionnant, quasi existentiel pour cette organisation, sur le mécanisme de suspension que j'avai...

Depuis un an, l’actualité internationale est dominée par la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie. Membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, membre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et du Conseil de l’Europe notamment, autant dire que la Russie n’ignore rien des principes du droit international. Et pourtant, les autorités russes n’ont pas hésité à déclencher une violente opération militaire contre un État souverain, l’Ukraine. Baptisée pud...

...ion du contrôle des armes livrées et du bon usage des aides est aussi un sujet majeur. Par ailleurs, cette situation fait malheureusement le jeu de la Chine et des États-Unis. Je constate aujourd’hui combien il est judicieux pour les Chinois d’avoir mis en place des outils financiers alternatifs permettant d’échapper aux sanctions occidentales et qui peuvent être proposés à leurs alliés comme la Russie. De plus, les entreprises russes se tournent vers le yuan pour leurs contrats, pratique qui pourrait durablement s’ancrer. En janvier 2023, la Russie a annoncé que la relance du marché des changes allait lui permettre de privilégier le yuan pour se « dédollariser ». Les rapprochements russo-chinois dans de nombreux domaines doivent donc nous interpeller. L’Europe pourrait se trouver « cornérisé...

...sque heure par heure, dans une petite salle de réunion transformée en centre de crise improvisé, le 23 février au soir. Puis les travaux, de format hybride, continuèrent le 24 février, et les jours suivants, avec la réunion de la Commission permanente, de la plénière et des commissions, dont l'ordre du jour avait été adapté pour être presque entièrement consacré à l'agression de l'Ukraine par la Russie, le matin même. La secrétaire générale de l'OSCE, Helga Schmid, a regretté que la Russie ait préféré la violence au dialogue. Elle a fait part de sa préoccupation à propos de la sécurité des personnels de l'OSCE, alors nombreux en Ukraine, notamment les membres de la mission spéciale d'observation. Mme Schmid a demandé à la Russie de cesser ses actions et de ne pas viser les civils. Enfin, elle a...

Je partage l'analyse de Jean-Yves Leconte. Lors de la réunion de la commission permanente, quand l'amendement a été présenté, il y a eu de nombreuses réactions négatives, mais aussi des pays se sentant très peu concernés. On retrouve ces mêmes délégations qui, terrorisées par leur proximité avec la Russie, ne s'expriment pas dès lors que les propositions sont clivantes et sanctionnent la Russie.

...créées ; elles se montreront extrêmement efficaces sur le théâtre d'opération. De leur côté, les forces russes n'ont rien à voir avec les forces soviétiques, notamment pour ce qui concerne la quantité. En réalité, elles sont très réduites. Si Poutine a modernisé ses forces nucléaires, la modernisation de ses forces conventionnelles est très loin d'être achevée lorsqu'il déclenche l'offensive. En Russie, les forces nucléaires captent une large part des crédits, au détriment des capacités conventionnelles. De plus, l'armée russe est minée par la corruption et la violence, à l'image de la société russe, par la médiocrité de ses chefs militaires et par le manque d'entraînement. Parachutistes, appelés fraîchement engagés, professionnels, mercenaires de Wagner, soldats de Kadyrov : ce n'est pas une ...

Nous travaillons avec plusieurs collègues à un rapport sur la puissance chinoise en Europe, qui intègre le volet spatial. Nous nous interrogeons notamment sur la relation entre la Chine et la Russie. Il nous semble que la Russie dispose encore d'un avantage technologique, dont la vente fait partie des enjeux du rapprochement actuel avec la Chine. Pouvez-vous nous apporter des précisions à ce sujet ?

...ente, nous ont montré qu'ils tournaient le dos au multilatéralisme en se retirant de certaines instances multilatérales et de certains traités et en relâchant les liens qui les attachent à notre continent, mais cette crise du multilatéralisme est loin de tenir à la seule politique américaine. Nous verrons quelle inflexion l'administration Biden donnera à sa politique internationale. Dès 2014, la Russie annexait la Crimée au mépris du droit international et menait une guerre en Ukraine en pleine Europe. La Turquie, pourtant membre de l'OTAN, menace d'autres membres de l'OTAN. Enfin, la Chine qui, quant à elle, prêche le multilatéralisme, développe en attendant - et de manière subreptice - ses propres instances parallèles. Qui peut encore croire que les Routes de la Soie - la fameuse « Belt and R...

Comme vice-président de l'assemblée parlementaire de l'OSCE, je travaille régulièrement sur ce sujet. Nous avons noté les maladresses, voire les provocations de l'Union européenne contre la Russie, au regard notamment de sa fièvre obsidionale ancestrale. Les perdants des sanctions sont la France, l'Allemagne et la Pologne ; et le grand gagnant, ce sont les États-Unis. Quant aux Russes, ils ont reconstitué leur agriculture et leur industrie agroalimentaire, via des coopérations vers l'est et le sud-est. Cette diplomatie pendulaire n'est pas nouvelle et, pour ma part, je suis prêt à souteni...

Quelle est l'évolution de la mission onusienne en Centrafrique où la Russie attise le sentiment anti-français ? La Chine est très active à l'ONU mais elle multiplie les accords bilatéraux, dans le cadre de sa Belt and Road Initiative, avec laquelle elle entend offrir une alternative au monde américano-centré. C'est paradoxal.

J'ai eu la chance de participer il y a peu à une mission de l'OTAN en Europe du Nord. Cela me conduit à vous demander comment vous envisagez l'avenir de la politique de réassurance de l'OTAN ainsi que la capacité de la Russie à passer éventuellement à l'acte ? Il semble enfin que l'on soit toujours pris dans des arbitrages compliqués entre les priorités de sécurité de l'Europe du Nord et la Méditerranée.

J'ai participé la semaine dernière au conseil ministériel de l'OSCE à Milan, dont l'agenda a été très largement occupé par ces incidents. Des positions très fermes ont été prises pour condamner la Russie, mais aussi pour éviter l'escalade. Quel est votre avis sur ce point ?

J'aimerais avoir votre avis sur la situation dans le Caucase. Avec Mme Jourda, nous avons publié un rapport il y a quelques mois sur la politique de voisinage de l'Union européenne. La Route de la Soie passe par la Géorgie et la mer Noire. Or, la Russie peut couper du jour au lendemain cet accès. Quels sont les risques ? Vous avez parlé du Tatarstan, république dont l'indépendance est relative et toujours contestée par Moscou. Du fait de leur pétrole, les Tatars souhaitent développer leur économie : y seront-ils autorisés ?

...races dans les opinions publiques européennes. Elle a déjà pesé d’un poids considérable sur le vote britannique. Malgré un échec en termes de participation, les résultats du référendum hongrois sont également clairs. Et des pays comme la République tchèque, la Pologne, la Slovaquie ou la Hongrie n’ont pas la même vision que nous. Ils sont par ailleurs préoccupés par une autre crise, celle avec la Russie. Au bout de la chaîne, dans nos territoires, des citoyens nous interpellent régulièrement : ils sont convaincus que l’Europe est une usine à gaz et que les politiques sont impuissants. Il ne faut pas laisser ce discours s’installer ! La situation de guerre froide dans l’est de l’Europe et les relations avec la Russie continuent également d’inquiéter. Après l’annexion de la Crimée, la déstabilis...

Par ailleurs, les sanctions décidées par Bruxelles ont un coût non négligeable pour certaines économies européennes, en particulier pour celle de la France. L’embargo instauré par la Russie sur les exportations de produits agroalimentaires originaires de l’Union européenne a eu des effets sensibles sur certains secteurs comme ceux de la viande, des produits laitiers, des fruits et légumes. Monsieur le secrétaire d’État, les temps actuels sont très dangereux. Le secrétaire d’État américain à la défense ne se demandait-il pas si les dirigeants russes avaient gardé la retenue de leurs...

...ironnementales. Le Partenariat oriental, équivalent, à l'Est, de la politique euro-méditerranéenne pour le voisinage méridional, trouve son origine en mai 2008 dans une initiative commune de la Pologne et de la Suède. Il a été lancé lors du sommet de Prague du 7 mai 2009 pour renforcer les relations de l'Union européenne avec six pays de son voisinage oriental : l'Arménie, l'Azerbaïdjan, la Biélorussie, la Géorgie, la Moldavie et l'Ukraine. Ces relations doivent reposer sur les valeurs de la politique européenne de voisinage et sont fondées sur la coopération politique, avec la perspective pour ces pays de bénéficier à terme d'un régime sans visa et d'un accord d'association politique avec l'Union européenne, et économique, puisque l'intégration économique est également envisagée à travers la n...

Nous avons voulu éviter d'écrire un rapport sur la Russie alors que deux collègues travaillent sur ce sujet, mais il est impossible d'aborder le Partenariat oriental sans évoquer la Russie. Nous avons passé un certain temps à peser nos propos. Pour autant, nous ne sommes pas dupes. Il suffit d'entendre les dernières déclarations au sommet de l'OTAN à Varsovie sur la Géorgie. Nous étions en Géorgie la semaine dernière pour la réunion de l'assemblée parle...

Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, madame, monsieur les rapporteurs, voilà des mois que la situation dans l’est de l’Europe et les relations de l’Union européenne avec la Russie préoccupent le Sénat. De fait, l’examen de la présente proposition de résolution fait écho à certaines de nos discussions antérieures : je pense aux débats préalables à un Conseil européen ou à la ratification d’accords d’association, qui ont chaque fois fait ressortir la difficulté à trouver une position équilibrée, tant les situations sont complexes et les torts, souvent, partagés. Pour ma par...