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Interventions sur "étranger" de Philippe Bonnecarrere


37 interventions trouvées.

Au-delà de l'abaissement des seuils, la commission propose, à l'amendement n° 631, d'étendre la possibilité de lever les protections en cas de violences intrafamiliales à la situation où lesdites violences ont été commises sur un ascendant. Nous proposons par ailleurs, via l'amendement n° 630, de donner au juge la possibilité de prononcer une ITF à l'encontre de tout étranger reconnu coupable d'un crime ou d'un délit passible de plus de trois ans d'emprisonnement. Nous émettrons en outre un avis favorable sur l'amendement de M. Karoutchi, qui vise à écarter toute protection absolue ou relative lorsque l'étranger est en situation irrégulière. De même, nous serons favorables à l'amendement n° 583 rectifié bis de Mme Aeschlimann, tendant à supprimer toute protec...

...nnel a admis l'absence de recours à la commission d'expulsion –, il n'est quand même pas raisonnable de se priver d'un minimum de contrôle. Ne renouons pas avec les lettres de cachet ! J'en viens à l'amendement n° 317 rectifié bis. La vocation même de la commission est d'examiner les dossiers au cas par cas et de tenir compte de la situation, notamment de la nature des liens familiaux à l'étranger. Il n'y a donc aucune raison d'ajouter que la commission évalue l'intérêt supérieur de l'enfant mineur. Avis défavorable.

Le Ceseda dispose déjà dans son article L. 741-4 : « La décision de placement en rétention prend en compte l'état de vulnérabilité et tout handicap de l'étranger. » Connaissant la grande sensibilité du président de la commission des affaires sociales sur ce sujet, la commission souhaite conserver le statu quo : l'appréciation du placement en fonction du handicap se fait in concreto, au cas par cas. Nous ne souhaitons pas d'interdiction absolue. Avis défavorable.

...ets. Il faut bien admettre – nous en avons discuté avec elle en commission – qu'elle nous amène à tangenter les limites de l'article 45 de la Constitution – nous le savons tous. Son amendement a en tout cas été déclaré recevable. Sur le fond, il ne nous paraît pas anormal de demander une manifestation de sa volonté à un jeune qui est né sur le territoire français, mais dont les deux parents sont étrangers, de sorte qu'il peut estimer avoir été élevé dans une communauté dont il se sentirait plus proche. Le fait d'exiger une manifestation de la volonté ne nous choque donc pas, d'autant qu'il n'y a rien à prouver. Mme Narassiguin a laissé entendre que ce jeune devrait prouver quelque chose ; ce n'est pas le cas : il n'y a rien à prouver. Enfin, certains ont rattaché cette disposition à Charles Pas...

La commission est défavorable à l'ensemble de ces amendements. Tout d'abord, je tiens à ce que soient immédiatement bannies de notre discussion toutes les problématiques liées à l'aide médicale de l'État (AME) ou à l'aide médicale d'urgence (AMU) : il n'existe pas de problème épidémiologique derrière la question de l'étranger malade. Pourquoi proposons-nous de restreindre l'accès au titre de séjour étranger malade ? Tout d'abord, ce titre n'existe quasiment qu'en France. Nous sommes les seuls à considérer que nous avons vocation à soigner les personnes qui estimeraient ne pas pouvoir être prises en charge convenablement à travers le monde. § Il n'y a pas eu, contrairement à ce que j'ai entendu, de resserrement du d...

Je ne vois pas quel serait le motif pour lequel notre pays interdirait ou s'interdirait de soigner des étrangers malades à partir du moment où nos hôpitaux en auraient la capacité. Il ne me paraît pas scandaleux de demander une prise en charge, soit à l'intéressé directement, soit au régime social concerné. Je tiens à vous dire, monsieur Ravier, que les chiffres que vous réclamez ne sont pas cachés. Ils le sont d'autant moins qu'ils figurent dans le rapport annuel de l'Ofii : ils sont donc librement acces...

Malgré votre pugnacité bien connue, madame Boyer, la commission ne peut être favorable à votre amendement. En effet, priver une personne habitant un quartier prioritaire de la ville de la possibilité d'accueillir un étranger alors qu'elle remplit les conditions de logement et de ressources nécessaires constituerait une rupture du principe constitutionnel d'égalité. La commission vous demande donc de bien vouloir retirer cet amendement – j'ai d'ailleurs cru percevoir dans votre propos tous les éléments d'un amendement d'appel… À défaut, l'avis serait défavorable.

Ma chère collègue, vous êtes assurément plus compétente que n'importe lequel d'entre nous sur les questions de renouvellement des titres de séjour des conjoints étrangers de ressortissants français. Je m'exprimerai donc avec humilité. Pour autant, j'émettrai un avis défavorable sur votre amendement : loin de toute logique de discrimination – sauf incompréhension de notre part, sur laquelle M. le ministre ne manquera pas d'attirer notre attention –, les taxes et droits de timbre sont destinés par l'État à couvrir les frais de traitement des dossiers, ce qui nous ...

...pporteurs ont été particulièrement intéressés par la présentation du premier de ces amendements. C'est la première fois que j'entends citer Mme Le Pen dans notre hémicycle : ce qui nous a été présenté est à mon avis une bonne introduction à son programme, puisqu'il s'agit précisément de quelque chose qui ne peut pas être fait. Il nous est proposé en effet de sanctionner le séjour irrégulier d'un étranger par une peine d'emprisonnement, ce que la Cour de justice de l'Union européenne a proscrit par des arrêts de 2011. Je trouve assez symptomatique, mes chers collègues, que la première citation de Mme Le Pen dans notre hémicycle soit consacrée à une disposition qui, précisément, ne peut pas être mise en application, compte tenu des subtilités du droit des étrangers.

M. Ravier propose d'y ajouter une inconventionnalité supplémentaire – on n'est plus à cela près… – en demandant que puisse faire également l'objet d'une sanction pénale l'entrée irrégulière sur le territoire. Cela voudrait dire qu'un étranger entré en France comme demandeur d'asile resterait sanctionné pénalement, y compris dans l'hypothèse où sa demande serait acceptée. On voit bien la difficulté de l'exercice… La commission a donc émis un avis défavorable sur les amendements n° 120 rectifié et 549 rectifié ter. Elle émet un avis favorable, en revanche, sur les amendements identiques n° 64 rectifié ter et 342 rectifié...

... il me répondra sans doute avec habileté que seule la Chancellerie dispose de ces chiffres. En tout état de cause, je ne suis pas certain qu'elles aient été très nombreuses… Deuxièmement, je souhaite souligner néanmoins, mon cher collègue, la pertinence de votre proposition, car les reconnaissances frauduleuses de paternité posent deux problèmes, au regard du Ceseda et des règles applicables aux étrangers, d'une part, mais aussi, eu égard aux mamans seules, d'autre part – c'est dans ce genre de situations que pareilles reconnaissances frauduleuses interviennent –, puisqu'elles ont des conséquences pour l'enfant en matière d'état civil. Lorsqu'il s'agit, ensuite, de détricoter de l'état civil la reconnaissance frauduleuse, je vous assure que l'exercice n'est pas aisé, ce qui veut dire que la soci...

...ine assez le type de grief ou de reproche auquel nous nous exposons. Reste que les motifs de l'amendement sont très clairs. Il nous semble, du point de vue de la solidarité nationale, qu'il n'est pas scandaleux d'aménager une sorte de délai de franchise ou de viduité – je ne sais comment l'appeler –, avant que le plein bénéfice des dispositions sociales dites non contributives ne soit acquis à l'étranger.

...ais été étudié de manière approfondie. À partir des éléments que nous fournirait le Gouvernement, nous pourrions nous faire notre propre appréciation sur l'effet de ces traités, et décider s'ils doivent être maintenus ou s'il peut y avoir un intérêt pour notre pays à les dénoncer. Le deuxième serait d'évaluer l'exécution des accords entre les systèmes sociaux. Lorsque le système social d'un pays étranger donne son accord pour qu'une opération soit réalisée en France, sommes-nous sûrs que la caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) française est remboursée par les caisses de ce pays ?

C'est un peu excessif. Vous demandez à connaître le volume horaire du travail réalisé par des salariés étrangers en France. Vous pourrez prendre toutes les déclarations à l'Urssaf que vous voudrez – à mon avis, c'est le seul élément qui permette de connaître la masse salariale en question – vous n'y trouverez rien qui vous indique si la personne concernée est ou non étrangère, et encore moins si elle est en situation régulière ou irrégulière. §

Les données que vous évoquez sont impossibles à trouver. La question de l'évaluation des accords internationaux est tout à fait différente : elle est non pas quantitative, mais qualitative. Et nous savons que les organismes sociaux disposent des éléments. La CPAM connaît les accords qui sont donnés à des pays étrangers. Normalement, elle suit les flux financiers. Nous n'avons donc pas le sentiment d'être contradictoires dans nos appréciations. §

... le volet « intégration » de l'immigration ? L'attention s'est récemment focalisée sur l'exemple danois, qui repose largement sur des modalités de prise en charge de l'intégration à l'échelon local. Sans nous lancer dans de telles évolutions, il serait pertinent de regarder quelle est la part prise par les collectivités territoriales dans l'effort de la Nation sur les conditions d'intégration des étrangers.

...ais été étudié de manière approfondie. À partir des éléments que nous fournirait le Gouvernement, nous pourrions nous faire notre propre appréciation sur l’effet de ces traités, et décider s’ils doivent être maintenus ou s’il peut y avoir un intérêt pour notre pays à les dénoncer. Le deuxième serait d’évaluer l’exécution des accords entre les systèmes sociaux. Lorsque le système social d’un pays étranger donne son accord pour qu’une opération soit réalisée en France, sommes-nous sûrs que la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) française est remboursée par les caisses de ce pays ?

C’est un peu excessif. Vous demandez à connaître le volume horaire du travail réalisé par des salariés étrangers en France. Vous pourrez prendre toutes les déclarations à l’Urssaf que vous voudrez – à mon avis, c’est le seul élément qui permette de connaître la masse salariale en question –, vous n’y trouverez rien qui vous indique si la personne concernée est ou non étrangère, et encore moins si elle est en situation régulière ou irrégulière.

Les données que vous évoquez sont impossibles à trouver. La question de l’évaluation des accords internationaux est tout à fait différente : elle est qualitative, pas quantitative. Et nous savons que les organismes sociaux disposent des éléments. La CPAM connaît les accords qui sont donnés à des pays étrangers. Normalement, elle suit les flux financiers. Nous n’avons donc pas le sentiment d’être contradictoires dans nos appréciations.

...le volet « intégration » de l’immigration ? L’attention s’est récemment focalisée sur l’exemple danois, qui repose largement sur des modalités de prise en charge de l’intégration à l’échelon local. Sans nous lancer dans de telles évolutions, il serait pertinent de regarder quelle est la part prise par les collectivités territoriales dans l’effort de la Nation sur les conditions d’intégration des étrangers.