Photo de Robert Hue

Interventions sur "militaire" de Robert Hue


19 interventions trouvées.

...t un peu moins de deux semaines après les odieux attentats commis à Paris et près du Stade de France qui ont plongé la France tout entière dans l’effroi et la stupeur. Si l’émotion ne doit pas guider l’action politique, force est de constater que l’onde de choc nationale et internationale déclenchée par ces assassinats a accéléré le cours des événements dans la lutte contre Daech, sur les fronts militaire et diplomatique. La destruction de l’État islamique est en effet devenue une urgence absolue. Les attaques de Paris et de Saint-Denis s’ajoutent à celles, également revendiquées par Daech, de Sousse, de Beyrouth, d’Ankara et du Sinaï, pour ne citer que les plus récentes. Je pense aussi à Bamako, frappée la semaine dernière par un groupe djihadiste, et à Tunis, visée une nouvelle fois hier. À tra...

...ais je voudrais revenir sur l'évolution de Daech en Afrique. Ce matin, le général de Villiers nous disait qu'anticiper constituait un enjeu stratégique majeur. Or, un certain nombre de réseaux apparaissent dans toute l'Afrique. C'est ainsi que des réseaux dormants de Daech sont présents en Afrique du Sud, alors que ce pays ne compte que 1,7 % de musulmans ! N'est-il pas temps d'imaginer, au plan militaire, mais aussi au plan diplomatique, une coordination pour que son expansion s'arrête ? C'est une question majeure ! N'est-il pas optimiste de dire qu'il n'y aura pas de dérives financières, si l'on doit s'élargir dans le cadre d'une intervention plus générale ? On ne serait pas les seuls, mais ces questions doivent malgré tout être posées.

...certain nombre dans la région et leur volonté farouche de réussir là où Ben Laden a échoué nécessitaient une réponse d’urgence, à la hauteur. Sans contester le principe de l’engagement d’une coalition internationale en Irak, monsieur le ministre, j’avais toutefois émis quelques réserves, d’ailleurs partagées par plusieurs de mes collègues, et je continue de penser que l’intervention de nos forces militaires, en Irak comme en Afrique, exige un engagement plus grand et plus significatif d’autres forces de la coalition, en particulier de nos alliés européens. Après quatre mois de soutien aérien aux forces irakiennes, devons-nous poursuivre l’opération ? Il est vrai que le délai est assez court pour que l’on puisse apprécier l’efficacité de cet engagement, tant la situation sur le terrain est complex...

...on de la coalition en Syrie. Les États-Unis effectuent depuis peu des raids en territoire syrien, alors que ce point n’avait pas été tranché lors du dernier Conseil de sécurité des Nations unies. Rappelons que notre décision d’intervenir a été prise avec l’accord de Bagdad. Quelle est la position de la France en la matière, monsieur le ministre ? Ensuite, cette intervention, dans son seul format militaire, si nécessaire soit-elle, ne me paraît pas suffisante. Nous savons pertinemment que l’absence de stratégie globale ne fait que différer les problèmes. Nous ne pouvons que le déplorer pour ce qui concerne l’Irak, où l’intervention de 2003, à laquelle je m’étais d’ailleurs opposé – la position adoptée par la France à l’époque lui a fait honneur –, n’a pas produit l’effet escompté. Daech est une ré...

...ent, de police judiciaire et de circulation routière entre les deux forces, voire également la pression des syndicats de police, sont aussi des conséquences concrètes du rattachement qui vont nourrir des conflits. La tendance à uniformiser les deux forces ne peut qu’inciter les gendarmes à comparer leur statut avec celui des policiers, en particulier sur l’un des principes fondamentaux du statut militaire, la disponibilité. En outre, la coexistence, au sein d’un même ministère, de deux systèmes, la représentation syndicale, pour les policiers, et la concertation propre aux militaires, pour les gendarmes, incitera tôt ou tard de facto les uns et les autres à vouloir aligner leurs statuts. Sans doute l’objectif visé est-il de faire en sorte que les gendarmes en viennent eux-mêmes à revendique...

...e à nos valeurs républicaines, de parvenir à l’élimination totale de ces armes tellement contraires au droit humanitaire. L’affirmation de cette volonté pèse d’un grand poids à travers le monde quand on sait non seulement le rôle que joue notre pays sur le plan international en tant que membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, mais aussi la place qu’il tient parmi les grandes puissances militaires. Globalement, ce projet de loi d’adaptation dans notre droit national traduit fidèlement l’ensemble des avancées positives contenues dans la convention d’Oslo, que ce soit à propos de mesures précises de transparence sur la destruction des stocks et la rétention de ce type d’armes, de sanctions pénales fortes ou bien encore de l’établissement d’une juridiction extraterritoriale permettant de sa...

...à nos activités économiques et à l’emploi dans nos industries d’armement. Ce texte constitue une avancée décisive et je suis satisfait des modifications significatives qui y ont été apportées, notamment celles dont nous nous sommes fait l’interprète au travers de nos amendements. Tout n’est pas terminé pour autant et nous devons rester vigilants, particulièrement vis-à-vis des grandes puissances militaires n’ayant pas à ce jour signé la convention d’Oslo. Enfin, je tiens à saluer la qualité du travail des organisations non gouvernementales, telles que Handicap International et Amnesty International, avec qui nous avons travaillé sur la question des bombes à sous-munitions. Cette démarche a permis d’aboutir à ce projet de loi, qui, de mon point de vue, est d’une grande portée. Par conséquent, nou...

a estimé que la conclusion de la convention d'Oslo sur les armes à sous-munitions constituait un pas extrêmement important, même si l'adoption d'une réglementation internationale aurait gagné à être plus rapide. Soulignant que nombre d'Etats militairement importants n'avaient pas signé la convention, il a jugé indispensable que la France oeuvre résolument à faire évoluer leur position.

...blique, qui ne devaient pas être écartés a priori. Précisant qu'il ne se plaçait pas dans la perspective d'une demande de retrait immédiat des troupes françaises, il a néanmoins considéré que la question du retrait pouvait se poser, le Président de la République l'ayant lui-même évoquée lors de la campagne électorale de 2007. Constatant que chacun s'accordait à écarter les solutions exclusivement militaires, il s'est interrogé sur les solutions alternatives et il a plaidé pour une stratégie européenne autonome. Il a regretté qu'au cours des dernières années, les Européens soient restés trop dépendants de la stratégie américaine et a souligné le risque qui en résultait en termes de soutien de l'opinion publique. Enfin, il a estimé que, lors du débat au Parlement, le Gouvernement devrait apporter des...

a salué l'action des militaires français qui ont su efficacement protéger nos compatriotes lors des combats qui se sont déroulés dans la capitale même du Tchad. Il s'est inquiété des termes de la résolution non contraignante de l'ONU, qui accorde de vastes possibilités d'intervention, ce qui, a-t-il estimé, place notre pays dans une situation délicate. Il s'est interrogé sur les issues politiques à la crise actuelle, relevant ...

s'est interrogé sur l'évolution de notre présence militaire en Afrique. Le ministre a précisé que l'évolution de la situation en Côte d'Ivoire avait permis de réduire nos effectifs sur ce théâtre d'opérations, une diminution supplémentaire restant conditionnée à l'évolution du processus politique. S'agissant de notre dispositif prépositionné en Afrique, son évolution éventuelle constitue l'une des questions examinées par la commission du Livre blanc.

... ; elle est également présente dans les réserves stratégiques ; - qu'un accord des 27 n'étant pas possible, il convient d'avancer dans le cadre des coopérations renforcées avec les pays du socle originel de l'Europe ; - que la coopération européenne en matière de défense a déjà produit des effets : l'Italie est ainsi le premier pays partenaire de la France en matière de coopération industrielle militaire. Cependant, il existe des sources de préoccupation, comme la difficulté à engager la force de gendarmerie européenne au Kosovo pour relever la MINUK (Mission d'administration intérimaire de l'ONU au Kosovo). Abordant enfin la question des OPEX, et notamment de celle qui pourrait être envoyée au Darfour, le ministre a indiqué que la France s'est activement engagée pour stabiliser ce qui est commu...

Ce débat doit nous permettre d'analyser les conditions nouvelles de l'implication de la France sur ce continent, notamment sur les plans militaire et politique. Toutefois, il n'aurait guère de signification s'il ne se centrait pas sur les nouveaux rapports qu'il convient d'établir entre la France, l'Europe et l'Afrique. « La mondialisation a oublié l'Afrique », écrit Joseph Stiglitz, prix Nobel américain d'économie. De fait, la mondialisation libérale a accentué la pauvreté, qui concerne aujourd'hui deux fois plus de personnes que vingt a...

Les forces militaires françaises sont activement présentes sur le sol africain. Ainsi, avec 11 000 hommes répartis dans différents pays, dont 4 000 soldats en Côte d'Ivoire, notre pays a pour objectif de contribuer au maintien de la paix. La France pourra d'autant mieux jouer un rôle reconnu par les Ivoiriens et l'Union africaine qu'elle participera, sous l'égide de l'ONU, à la mise en oeuvre du dispositif proposé p...

...enue dans ce conflit oublié par tous. Son rôle doit donc être renforcé. Enfin, les responsables des massacres perpétrés doivent être jugés par le Tribunal pénal international. Par ailleurs, l'action extérieure de la France doit se traduire par le renforcement de son réseau diplomatique. C'est d'autant plus vrai que les zones qui sont considérées comme stables et dans lesquelles sont déployés nos militaires peuvent connaître, à l'occasion d'échéances électorales ou de crises de gouvernance, de possibles troubles. Je pense notamment au Sénégal. Vous l'aurez compris, je souhaite que la France intensifie son engagement, avec le soutien et sous le commandement de l'ONU, mais aussi avec celui de l'Europe, sachant que les relations entre les pays africains et les pays européens restent le plus souvent, ...

s'est interrogé sur les relations de la France avec l'Afrique du sud dans le domaine de la gestion des crises et, notamment, dans celle de la crise ivoirienne. Evoquant la présence militaire française en Afrique, il a souhaité savoir comment elle était perçue par les opinions publiques locales. Le général Henri Bentegeat a apporté les éléments de réponse suivants : - la rivalité entre l'Union européenne et l'OTAN est désormais bien connue et s'exerce aujourd'hui principalement au Soudan, où l'OTAN s'est engagée, alors que l'Union européenne était présente depuis plus d'un an pour r...

...e président, madame la ministre, mes chers collègues, nous examinons le budget de la défense pour 2005 dans un contexte international fragile. Vous comprendrez, madame la ministre, que j'évoque, à l'occasion de ce débat - comme d'autres l'ont fait, d'ailleurs -, la crise ivoirienne qui, comme j'ai eu l'occasion de le dire ici, est sans doute l'une des plus graves dans lesquelles la France et les militaires français se sont trouvés impliqués directement. Permettez-moi encore une fois, au nom du groupe communiste républicain et citoyen du Sénat, de rendre hommage aux victimes françaises, à nos soldats tués et aux victimes ivoiriennes, à leurs familles, à nos compatriotes réfugiés qui vivent des heures extrêmement difficiles. Cette brusque dégradation de la situation en Côte d'Ivoire illustre la fr...

Madame la ministre, souhaiter la transparence, souhaiter être informé n'est pas de nature, loin s'en faut, à affaiblir l'image de la France et de ses soldats, mais, au contraire, les conforte dans leur mission de paix. Je veux confirmer, après vous avoir entendue, que les événements de Côte d'Ivoire témoignent avec gravité du rôle particulier et important de nos militaires dans la défense de la paix. Mener à bien cette mission exige cependant des moyens que votre projet de budget n'offre pas, madame la ministre. C'est pourquoi, vous vous en doutiez, je ne le voterai pas.

... Arafat dans ses derniers jours et celle que donne aujourd'hui notre politique en Côte d'Ivoire. Il convient de retrouver en Afrique le chemin du dialogue et du retour à la confiance. N'attendons plus pour avoir un grand débat au Parlement sur la façon dont doivent être orientées les relations entre la France et les peuples africains et sur les conditions de la présence française - pas seulement militaire - en Afrique.