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Interventions sur "classe" d'Yannick Bodin


31 interventions trouvées.

Il est vrai que les choses ne sont pas vécues de la même façon selon les territoires. Il suffit de voir la pression concurrentielle qu'exerce certain lycée du 5e arrondissement sur ceux qui sont à dix kilomètres à vol d'oiseau. Pour qui veut être sûr de voir son enfant en classe préparatoire, rien ne vaut une inscription dès la sixième à Henri IV. Le rapport entre privé et public a-t-il pour vous évolué ? L'école de classe n'a pas toujours été du côté de l'enseignement privé. J'ai longtemps été Breton avant d'être Francilien. Il y a cinquante ans, à Dinan, quand le lycée public accueillait les enfants des commerçants et de la petite bourgeoisie, l'école des Cordeliers f...

Il est vrai que les choses ne sont pas vécues de la même façon selon les territoires. Il suffit de voir la pression concurrentielle qu'exerce certain lycée du 5e arrondissement sur ceux qui sont à dix kilomètres à vol d'oiseau. Pour qui veut être sûr de voir son enfant en classe préparatoire, rien ne vaut une inscription dès la sixième à Henri IV. Le rapport entre privé et public a-t-il pour vous évolué ? L'école de classe n'a pas toujours été du côté de l'enseignement privé. J'ai longtemps été Breton avant d'être Francilien. Il y a cinquante ans, à Dinan, quand le lycée public accueillait les enfants des commerçants et de la petite bourgeoisie, l'école des Cordeliers f...

Prenons l'exemple de l'Île-de-France où le conseil régional était confronté à la difficulté suivante. Il y a dix ans, l'académie de Versailles comptait deux fois plus d'établissements en ZEP que celle de Créteil. Si l'on avait appliqué les critères retenus par le rectorat de Versailles, il aurait fallu classer en ZEP la quasi-totalité de l'académie de Créteil, n'est-ce pas ? Le collège ne serait pas le maillon faible de notre système, dites-vous... Mais à quoi sert-il lorsque le classement des élèves - bons, moyens, très faibles - est identique à l'entrée et à la sortie ? A quoi sert-il quand 150 000 à 180 000 jeunes disparaissent dans la nature en le quittant ? A quoi sert-il quand plus de la moitié...

Prenons l'exemple de l'Île-de-France où le conseil régional était confronté à la difficulté suivante. Il y a dix ans, l'académie de Versailles comptait deux fois plus d'établissements en ZEP que celle de Créteil. Si l'on avait appliqué les critères retenus par le rectorat de Versailles, il aurait fallu classer en ZEP la quasi-totalité de l'académie de Créteil, n'est-ce pas ? Le collège ne serait pas le maillon faible de notre système, dites-vous... Mais à quoi sert-il lorsque le classement des élèves - bons, moyens, très faibles - est identique à l'entrée et à la sortie ? A quoi sert-il quand 150 000 à 180 000 jeunes disparaissent dans la nature en le quittant ? A quoi sert-il quand plus de la moitié...

... d'année scolaire » ? Nous pourrions passer de 9 à 15 mois par exemple. En matière de pédagogie, vous avez dit qu'il fallait choisir une priorité. Il s'agit peut-être de la formation des maîtres. En effet, depuis des siècles, nous n'avons jamais réglé le problème. Durkheim disait qu'être savant ne signifie pas que l'on possède l'art d'enseigner. Il ne s'agit pas d'enseigner une discipline à une classe mais d'enseigner, au sein d'une équipe pédagogique, une discipline à des élèves, c'est-à-dire à des enfants. Je pense que ce n'est pas la même logique.

... d'année scolaire » ? Nous pourrions passer de 9 à 15 mois par exemple. En matière de pédagogie, vous avez dit qu'il fallait choisir une priorité. Il s'agit peut-être de la formation des maîtres. En effet, depuis des siècles, nous n'avons jamais réglé le problème. Durkheim disait qu'être savant ne signifie pas que l'on possède l'art d'enseigner. Il ne s'agit pas d'enseigner une discipline à une classe mais d'enseigner, au sein d'une équipe pédagogique, une discipline à des élèves, c'est-à-dire à des enfants. Je pense que ce n'est pas la même logique.

En dehors de ses connaissances théoriques, l'enseignant doit aussi avoir une certaine connaissance des gestes professionnels. Ce constat avait déjà été établi par l'enquête PISA 2009 (Programme international pour le suivi des acquis des élèves). Si de telles situations de chahut à l'entrée de la classe continuent de s'observer, je m'interroge sur le futur contenu de PISA 2012. J'ai d'ailleurs été frappé par ces images. En tant qu'ancien enseignant, je ne me suis pas reconnu dans l'attitude de ce jeune professeur. Au niveau de la formation initiale, il serait utile d'énoncer clairement les gestes pédagogiques à éviter absolument. Or, nous attendons que des enseignants se retrouvent en posture ...

En dehors de ses connaissances théoriques, l'enseignant doit aussi avoir une certaine connaissance des gestes professionnels. Ce constat avait déjà été établi par l'enquête PISA 2009 (Programme international pour le suivi des acquis des élèves). Si de telles situations de chahut à l'entrée de la classe continuent de s'observer, je m'interroge sur le futur contenu de PISA 2012. J'ai d'ailleurs été frappé par ces images. En tant qu'ancien enseignant, je ne me suis pas reconnu dans l'attitude de ce jeune professeur. Au niveau de la formation initiale, il serait utile d'énoncer clairement les gestes pédagogiques à éviter absolument. Or, nous attendons que des enseignants se retrouvent en posture ...

...coupes sévères, des expérimentations sont régulièrement annoncées dans les médias, comme le dispositif CLAIR, les internats d’excellence, les ERS. Mais ce ne sont pas ces quelques initiatives créées dans la précipitation – on en voit parfois les résultats – et sans concertation avec les personnels concernés qui nous permettront de faire oublier les accablants résultats décriés par les rapports et classements nationaux et internationaux. Permettez-moi seulement de vous rappeler que, parmi les élèves de quinze ans de trente pays européens, la France occupe désormais le dix-septième rang pour la compréhension de l’écrit et la culture mathématique et le dix-neuvième rang pour la culture scientifique. Quelques expérimentations ciblées ne font donc que masquer l’absence de la véritable politique glob...

...ssier pour en débattre aussi longuement. Pourquoi le faire maintenant, alors que la position de M. le ministre, même si je n’accepte pas la logique consistant à supprimer des postes, est pour une fois équilibrée ? Mes chers collègues, ne rouvrons pas un certain nombre de plaies ! Comme l’a souligné mon collègue Jean-Luc Fichet, les difficultés des écoles rurales et les risques de fermetures de classes que vous évoquez concernent aussi bien l’école publique que l’école privée. Toutes deux sont confrontées à des problèmes de cette nature en raison des contraintes budgétaires qui nous sont infligées aujourd'hui. C’est pourquoi je souhaiterais que nous n’ayons pas à nous prononcer sur cet amendement et que, sur un tel sujet, nous continuions à avoir des échanges pacifiques.

...’est ma vision de cette réforme que je voudrais exposer ici. La conception même du collège doit changer : en effet, celui-ci ne doit pas être considéré comme le premier cycle du lycée. La rupture entre l’école primaire et le collège est trop brutale ; le collège doit d’abord être le prolongement de l’école élémentaire. Sachant qu’un des objectifs fixés par la loi d’orientation est que 80 % d’une classe d’âge parvienne au niveau du baccalauréat, je souhaiterais que l’on ne parle plus de classe de sixième à l’entrée au collège, mais tout simplement de première année de collège. Concernant l’organisation temporelle, l’enseignement au collège devrait être découpé en deux cycles et se dérouler sur quatre ou cinq ans, en fonction de la capacité de progression des élèves : plus de découpage par class...

...ine socioprofessionnelle de ces élèves et sur la proportion d'entre eux dont la langue maternelle n'est pas le français ? Ne faudrait-il pas cesser de considérer le passage en sixième comme une rupture ? Ce n'est peut-être pas si grave de sortir de l'école primaire avec des lacunes, puisque la scolarité obligatoire dure jusqu'à seize ans. La sixième ne doit pas être considérée comme la première classe du lycée, comme au temps du lycée napoléonien ! Vous vous fondez sur des études internationales comparatives, mais comparaison n'est pas raison : il est beaucoup plus facile de maîtriser l'écriture quasi phonétique du finnois que l'orthographe française ! S'agissant des rythmes scolaires, vous avez parlé de la nécessité de prendre en compte avant tout les intérêts des enfants. Je rappelle toute...

s'est élevé contre l'éternelle antienne de l'optimisation des moyens, qui n'est qu'une formulation technocratique destinée à masquer la réalité de la suppression de classes, de postes et désormais d'établissements.

a souhaité connaître les réactions des associations de parents d'élèves sur un certain nombre de questions. En plein accord avec ces associations, il a dénoncé la pratique de l'Education nationale, qui créée parfois des filières professionnelles vers lesquelles des élèves sont orientés, à l'issue de la classe de 3e, sur le seul critère de leur appartenance au sexe féminin, et sans que l'on se préoccupe de la réalité des débouchés qu'offrent ces sections professionnelles, au risque que les élèves qui les ont suivies doivent se replier, en fin d'études, sur des métiers de caissières en supermarché qui ne correspondent pas à la formation qu'elles ont pourtant reçues. Il a également déclaré partager le p...

...ncentrer tous les problèmes dans certains établissements sous pression, pour ne pas dire sous haute tension - sans parler du moral des professeurs affectés sur place - vous avez décidé, monsieur le ministre, de supprimer, purement et simplement, 11 200 emplois dans l'éducation nationale pour la seule année 2008. Je dois pourtant rappeler que, dans aucun pays d'Europe, le nombre moyen d'élèves en classe de mathématique, à l'âge de quinze ans, n'est aussi élevé qu'en France. Il y est de vingt-sept élèves, alors que la moyenne des autres pays se situe entre vingt-quatre, au maximum, et dix-huit, au minimum. Faut-il rapprocher ces chiffres de ceux qui viennent d'être révélés par la dernière enquête PISA - programme international pour le suivi des acquis des élèves - qui, même s'ils doivent être pr...

...ire, un nouveau transfert de compétences sans transfert des moyens financiers correspondants. Monsieur le ministre, concernant les réseaux « ambition réussite », nous proposons d'améliorer l'articulation entre le secondaire et les meilleures filières de l'enseignement supérieur, selon les résultats des élèves et non selon leur établissement ou leur milieu social d'origine. Prenons l'exemple des classes préparatoires aux grandes écoles. Je connais bien cette « élite » pour avoir été le rapporteur de la mission d'information du Sénat sur la diversité sociale et l'égalité des chances dans la composition des classes préparatoires aux grandes écoles, présidée par M. Legendre. Nous vous avons d'ailleurs remis le fruit de nos travaux. À cet égard, la mission est parvenue à une double conclusion. Tou...

Puis M. Yannick Bodin, rapporteur de la mission d'information, a exposé les propositions, concrètes et pragmatiques du rapport, déclinées autour de 4 axes : lever l'autocensure en aidant les jeunes à oser les classes préparatoires, encourager l'accès et le suivi des étudiants en classe préparatoire, multiplier, mieux coordonner et évaluer les expérimentations et prolonger la réflexion dans plusieurs domaines. Il a indiqué que la première priorité consistait à lever l'auto-censure, car il faut véritablement aider les jeunes à oser les classes préparatoires. Dans ce domaine, les équipes éducatives ont un rôle...

...n globale des actions mises en oeuvre, d'identifier et de mutualiser les bonnes pratiques en diffusant une « boîte à outils » aux réseaux d'étudiants-tuteurs. a présenté enfin le quatrième axe de propositions, qui consiste à tracer des pistes pour prolonger la réflexion de la mission, ceci dans quatre directions. S'agissant de la première question : « Faut-il simplifier l'offre de formation des classes préparatoires ? », le rapporteur a relevé le caractère poussé de la spécialisation des classes préparatoires, qui favorise les familles les plus initiées à ces subtilités et conduit à une dispersion des moyens et des structures. C'est pourquoi la mission appelle de ses voeux une réorganisation des premières années des filières des classes préparatoires autour de « troncs communs », ce qui facil...

a considéré que la mission avait adopté la bonne démarche, en examinant d'abord non pas les relations entre les grandes écoles et l'université, mais la diversité sociale dans les classes préparatoires, sur laquelle elle fait des propositions concrètes. Il s'est réjoui que ce travail ouvre la voie à d'autres chantiers, la question de la diversité sociale ne se posant pas que dans les classes préparatoires. Il a souligné, par ailleurs, l'attractivité des filières sélectives en général (classes préparatoires mais aussi sections de technicien supérieur ou institut universitaires de ...

Reconnaissant que l'accompagnement éducatif après la classe constituait, dans son principe, une mesure positive, M. Yannick Bodin a souligné, néanmoins, les tâtonnements dans sa mise en oeuvre, concernant le nombre de professeurs volontaires et des autres intervenants qui seront chargés de l'assurer d'une part, son coût et son financement, d'autre part. Il a considéré que cette mise en oeuvre serait d'autant plus difficile que la suppression de plusieurs ...