La commission auditionne le Professeur Eric Frécon, d'Asia-Centre, sur la géopolitique de l'Asie du Sud-Est : situation en mer de Chine méridionale et géostratégie des détroits.
Je suis très heureux d'accueillir M. Eric Frécon, pilote de l'Observatoire Asie du Sud-est à Asia Centre, qui enseigne la géopolitique de l'Asie du Sud-Est à Sciences-po et à l'École navale. Cette région, qui nous paraît parfois lointaine, à tous points de vue, émerge comme le nouveau centre du monde. La mer de Chine méridionale, inconnue de la plupart il y a peu, concentre désormais l'attention. Centre économique du monde, mais aussi centre géopolitique, à tel point que le directeur du centre de prévision du ministère des affaires étrangères nous disait la semaine dernière que si une troisième guerre mondiale devait éclater un jour, ce serait en mer de Chine ! Souhaitons que sa « prévision » ne se réalise pas...
Vous allez donc nous éclairer sur cette Asie du Sud-Est écartelée entre une logique d'intégration régionale et une véritable balkanisation face à l'émergence, pacifique ou pas, c'est discuté, en tous cas indéniable, de la puissance maritime chinoise, dans une zone vers laquelle les États-Unis ont affirmé pivoter.
Quel sont les rivalités de puissances qui s'y déroulent ? Pourquoi une telle course aux armements ? Peut-on envisager des modes pacifiques de règlement des différends ? Et surtout, quel peut être le rôle de la France dans une région où nous pesons finalement peu : quelles y sont nos positions et quels y sont nos intérêts : sont-ils économiques seulement, comme on a parfois trop tendance à le croire ?
Au sein de cette commission, nous avons pris l'habitude de travailler ensemble, quelles que soient nos appartenances partisanes : cela n'enlève rien à nos oppositions - en particulier celles entre conservateurs et progressistes, chacun se reconnaîtra... - mais cette façon de travailler nous a paru la meilleure pour comprendre le monde et suggérer des pistes au Gouvernement, dans l'intérêt de la France ; nous y sommes parvenus, puisque nos rapports d'information sont lus jusqu'au plus haut niveau de l'Etat. Cette année, dans cette perspective, nous consacrons une mission à l'Asie du Sud-Est.
Je suis très heureux et très honoré de cet échange, je vais m'employer à mettre au jour quelques pistes de réflexion et d'action en Asie du Sud-Est.
Premier constat : l'Asie du Sud-Est se caractérise par une très grande diversité, qu'il s'agisse de la géographie, des systèmes politiques, des religions et même des calendriers ; cette diversité tient à ce que cet ensemble est avant tout un carrefour, sur le plan tectonique autant que pour les voies maritimes et le système éolien. Le carrefour devient stratégique dans les grands détroits que sont Malacca et Makassar - ce dernier étant appelé à prendre encore de l'importance, grâce à sa profondeur. L'ensemble géopolitique peut se départager entre sa partie occidentale, développée et sa partie orientale, qui représente encore un front pionnier. Il faut prendre en compte, également, l'ancienneté des échanges au sein de l'ensemble austronésien : des marchands sont allés de l'actuelle Indonésie jusqu'à Madagascar dans notre Antiquité, « l'indianisation » s'est déroulée à partir Ier siècle jusqu'au XIIIème siècle - d'où l'importance de la Look East Policy dans l'Inde actuelle... -, puis il y a eu les Chinois, puis les Musulmans - une islamisation via les marchands et non le Jihad, ce qui fait une différence majeure avec d'autres pays musulmans -, puis, à partir du XVIème mais surtout du XIXème siècle, les Occidentaux.
L'Asie du Sud-Est est-elle toujours un carrefour ? Certainement, à voir les grandes puissances qui se bousculent dans ce sas maritime, en particulier les Américains et les Chinois. Un nouveau « Grand Jeu » semble y avoir même remplacé la Guerre Froide. Dans ce contexte, le défi pour les Etats de la région est d'entretenir des relations harmonieuses entre eux et avec les grandes puissances : l'harmonie - plus que le simple équilibre des forces -, voilà un maître mot dans la région.
Comment les puissances extérieures se présentent-elles dans ce carrefour, quelles sont leurs perspectives ?
Pour les Etats-Unis, l'Asie du Sud-Est est une zone de la politique du pivot, du « rebalancing policy » et de la « defence diplomacy »; cependant, le pivot n'est peut-être pas aussi clair qu'on le dit parfois : ainsi, le président Obama n'a-t-il pas cité une seule fois l'Asie du Sud-Est dans son dernier discours sur l'état de l'Union, c'est un signe à prendre en compte.
Côté chinois, si des incidents se multiplient à propos de territoires encore disputés en mer de Chine, la Chine signe de plus en plus d'accords commerciaux avec les pays de l'ASEAN, tout en menant une defence diplomacy très active, qui passe par des formations conjointes avec d'autres armées, ou encore des coopérations inattendues, par exemple celle (timide) avec les Philippines après le typhon Haiyan ; à signaler aussi que la Chine prépare des voies d'accès en amont du détroit de Malacca, via la Birmanie et une voie ferrée, qui contredit le mythe du « collier de perles », cet ensemble de bases maritimes que la Chine mettrait en place pour assurer la continuité de ses échanges.
Le Japon, lui, revient en force depuis l'élection de Shinzo Abe, l'archipel renforce sa coopération avec les Philippines, le Cambodge, la Birmanie - n'oublions pas que son budget de la défense atteint 50 milliards de dollars.
La Corée du Sud est elle aussi très active en matière de défense, pour la vente d'armements et elle utilise les bourses universitaires pour attirer des élites de la région, en particulier d'Indonésie.
La Russie continue à se ménager des accès à la mer, d'où les liens renforcés avec le Vietnam, les exercices navals avec la Chine et les diverses initiatives prises par Moscou pendant sa présidence de l'APEC en 2012.
Et la France, dans tout cela ? Je dirais que nous sommes très peu présents... mais que cela ne nous empêche pas de commettre des erreurs ! Je pense en particulier à l'Indonésie : en 2011, l'archipel, membre du G20, a pris la présidence de l'ASEAN - mais c'est cette année-là, précisément, que notre ambassadeur a changé, ce qui ne va jamais sans problème de continuité ; le dernier voyage d'un président de la République française remonte à 1986, alors que l'Indonésie est le quatrième pays du monde par la population... Des correctifs sont intervenus récemment, mais nous avons pris de mauvaises habitudes.
Comment réagissent les pays d'Asie du Sud-Est face à un certain entrisme des grandes puissances ? Le maître-mot de leur attitude, c'est le consensus, nous sommes dans une région du monde où le modèle à atteindre est celui de l'harmonie, ce qui se traduit par la recherche constante du consensus - et d'un « équilibre dynamique » que résume cette autre formule de la diplomatie indonésienne : « nous avons des millions d'amis et pas d'ennemi ». C'est cet équilibre qui permet à un pays comme l'Indonésie d'acquérir à grand bruit pour 57 millions de dollars de radars aux Etats-Unis, puis d'y ajouter pour 158 millions de radars chinois... Singapour incarne ce modèle de la recherche du plus grand nombre d'amis : le régime mis en place dans les années 1960 par Lee Kwan Yew, le père fondateur de Singapour toujours en place, pourrait cependant avoir envoyé un message en autorisant des navires de combat américains à stationner dans son port.
Le Vietnam a accepté des patrouilles conjointes avec la Chine dans le golfe du Tonkin, des passerelles existent du fait de l'idéologie communiste, ce qui ne l'a pas empêché de recevoir le secrétaire à la défense américaine Leon Panetta, sur une ancienne base américaine puis soviétique du Vietnam, ni de s'équiper en sous-marins auprès de la Russie.
Quant à la Thaïlande, elle continue de suivre sa diplomatie de bambou, qui plie - dans toutes les directions - mais ne rompt pas, ce qui vaut aussi pour d'autres Etats de la région, par exemple Brunei.
Quelle institutionnalisation entre les Etats du Sud-Est asiatique ? A quelle porte devrions-nous frapper ? L'Asean compte 630 millions d'habitants, pour un PIB équivalent à environ 70% du PIB français. L'East Asian Summit est actif, avec entre autres les Etats-Unis, la Chine, la Russie, le Japon, mais le moins qu'on puisse dire, c'est que la France aura du mal à s'y faire accepter. Il existe encore des forums thématiques intéressants, comme le Regional Cooperation Agreement on Combating Piracy and Armed Robbery against Ships in Asia (ReCAAP), sur les questions de coopération policière contre la piraterie. Ces pays sont confrontés à des défis communs, comme les divers trafics (personnes, sable, animaux sauvages), le terrorisme et la piraterie, qui sont autant de portes d'entrée pour proposer notre coopération.
Cela ne paraît pas une priorité : si des trafics d'amphétamines existent effectivement, la répression contre la drogue est telle dans cette région du monde, qu'elle est relativement épargnée par la consommation et les trafics. En revanche, la piraterie est bien de retour dans la région : entre 2009 et 2013, le nombre d'actes de piraterie est passé de 15 à 106 en Indonésie, soit bien davantage qu'au large des côtes somaliennes. Des conflits territoriaux perdurent entre Etats : entre l'Indonésie et la Malaisie pour Ambalat, une zone riche en pétrole et en gaz ; au sein même de la Thaïlande, avec le séparatisme d'une partie du Sud, majoritairement musulman. Ce côté « poudrière » est souvent mis en avant, en particulier la course aux armements qui voit les principales armées de la région acquérir des sous-marins, mais je crois que la menace ne doit pas être surestimée, car les Etats d'Asie du Sud-Est coopèrent également.
D'autant que la menace de sous-marins paraît peu crédible, dans des eaux aussi peu profondes...
C'est vrai. Cela invite du reste à se concentrer sur les principaux enjeux, par exemple le détroit de Makassar.
On parle aussi de la corruption des Etats, mais ce critère ne va pas de soi. Singapour, par exemple, est classé au 5ème rang des pays les moins corrompus par le Corruption Perception Index, alors que l'Indonésie y figure au 114ème rang ; cependant, Singapour est aussi classé au cinquième rang des places financières les plus opaques au monde...
En tout état de cause, on ne soulignera jamais assez l'importance de connaître le terrain, de bien comprendre l'esprit de consensus qui règne dans cette région du monde, mais aussi la force d'idées comme la non-ingérence, l'humilité, la considération, la patience. Regardez bien le logo de l'ASEAN : il représente une gerbe de riz sans corde pour la lier - si les tiges se mettent en gerbe, c'est que chacune l'accepte, sans qu'il y ait besoin de contrainte.
Nous l'avons bien ressenti, lors d'un déplacement récent en Malaisie et en Thaïlande.
Quel impact l'adhésion au groupe des non-alignés a-t-elle sur la diplomatie et le développement de ces pays ? Pensez-vous que la France devrait avoir une représentation permanente auprès de l'ASEAN ?
Je pense que ce serait d'autant plus utile que d'autres puissances occidentales y sont représentées. Quant au non-alignement, sa perspective a changé depuis la fin de la Guerre froide : beaucoup plus qu'une posture militante, il s'agit désormais, très pragmatiquement, de pouvoir traiter avec tout le monde, sans contrarier aucune des grandes puissances.
Pensez-vous que l'ASEAN puisse évoluer vers plus d'intégration en matière de défense ? Des Etats coopèrent pour la maintenance de leurs sous-marins, est-ce le prélude à une alliance plus intrusive ? La France, ensuite, se targue d'être une puissance du Pacifique - mais vu du détroit de Malacca, il y a encore loin jusqu'à la Polynésie ! Nous sommes donc peu présents en Asie du Sud-Est : quelles pistes voyez-vous pour l'être davantage ? Quid, enfin, de la présence des Australiens dans la région ?
Si l'ASEAN a longtemps pris l'Union européenne comme perspective, sinon comme modèle, elle cherche aujourd'hui sa propre voie, qui fasse une part plus belle au consensus. Une anecdote : j'ai vu un jour, suite à une bagarre sur un terrain de football, le match être suspendu le temps que les deux équipes tiennent une réunion... pour revenir ensuite poursuivre la partie ! Il faut tenir compte, ensuite, de l'échelle interétatique bi ou tri latérale, avec un nombre important d'organisation ad hoc, par exemple en matière de lutte contre la piraterie, ou encore sur l'échange d'étudiants - sans que l'ASEAN en soit saisie.
La France n'est pas très présente, mais quelque 10 000 de nos compatriotes résident à Singapour, c'est loin d'être négligeable. Des entreprises françaises renforcent leur présence - en particulier Thales. Nous pouvons renforcer notre présence de multiples façons, sans renfort budgétaire. Je pense que la visite navale de bâtiments présents dans la région, produit toujours un certain effet - par exemple Le Mistral en 2011. Ensuite, l'échange scientifique de chercheurs est une composante essentielle du soft power d'un pays, nous pouvons faire bien mieux qu'aujourd'hui, d'autant que nos scientifiques sont très appréciés dans la région.
Enfin, l'Australie est bien sûr un acteur majeur de la région, longtemps perçu comme l'adjoint du sheriff américain. Les relations entre l'Australie et l'Indonésie ont été contrariées par une affaire d'espionnage, et il faut signaler également que les militants australiens des droits de l'homme ont le don d'agacer les dirigeants dans la région. Enfin, l'attitude des autorités sur l'immigration clandestine en direction de l'Australie - consistant à fermer les yeux dès que cette immigration ne fait que passer... - compte aussi dans les relations avec les Australiens.
Il paraît étrange que le président Obama n'ait pas mentionné l'Asie du Sud-Est dans son discours sur l'état de l'Union, alors qu'on explique partout que les Etats-Unis se désengagent de l'Europe - et que nous devons, pour compenser ce retrait, accentuer l'Europe de la défense - parce qu'ils se réorientent vers l'Asie et le Pacifique...
Effectivement, le Trans-Pacific Partnership est présenté comme le nouvel élan de la politique extérieure américaine, mais le président Obama ne l'a pas mentionné dans son dernier discours sur l'état de l'Union - ce qui est interprété comme un signe à son administration. Il faut dire aussi que la politique occidentale contre le terrorisme est perçue avec un sentiment d'ingérence, les Asiatiques présentent souvent la politique occidentale comme arrogante - et il y a un déséquilibre certain entre la présence américaine quand elle se limite à l'envoi de navires-hôpitaux, quand les Chinois investissent par milliards dans l'économie des pays de la région. De fait, pour comprendre l'attitude américaine, il faut aussi considérer les priorités intérieures de l'administration Obama ainsi que ses contraintes budgétaires. Quoiqu'il en soit, les Américains sont bien présents, voyez la présence de John Kerry sur le terrain pour tenter de relancer les négociations entre les deux Corées, ainsi que les signes envoyés par les Etats-Unis en matière de défense aux Etats de la région.
Lors de notre déplacement en Malaisie et en Thaïlande, nous avons pu constater combien nos interlocuteurs étaient disposés à une présence plus affirmée de notre pays - la Malaisie est notre cinquième client en matière de défense - mais aussi, qu'ils demandaient plus de considération de notre part. Nous avons fait passer le message et j'ai aussi invité le vice-ministre de la défense malaisien à l'Université de la défense qui se tiendra à Bordeaux, en présence notamment du vice-Premier ministre russe à la défense : c'est un signe de notre considération. Je crois utile, aussi, que notre ministre de la défense se rende bientôt en Malaisie... avant d'aller à Singapour, c'est un détail qui a son importance.
Je ne partage pas, ensuite, l'idée que la politique américaine du pivot, la rebalancing policy, toucherait à sa fin ou même qu'elle marquerait une pause : les diplomates américains nous interrogent fréquemment sur nos liens d'amitié avec des pays de la région, des militaires de haut rang s'y rendent régulièrement ou y séjournent et le président Obama a prévu de se rendre bientôt en Malaisie...
Je crois utile de nommer un représentant permanent auprès de l'ASEAN, dont le suivi représente assurément un temps plein. Pourquoi, ensuite n'évoquez-vous pas Taïwan ? L'importance de Singapour, enfin, se mesure à bien des indicateurs, dont le moindre n'est pas le Singapore Airshow, le plus grand salon aéronautique de l'Asie - où Airbus devrait vendre des avions ravitailleurs à Singapour.
L'importance de Singapour n'est-elle pas surestimée ? Les compagnies aériennes Thai et Malaysian commandent autant d'avions que la Singapore Airlines, de même que la compagnie low cost Air Malaysia est présente autant à Kuala Lumpur qu'à Singapour... N'y a-t-il pas un effet de mode à parler surtout de Singapour ?
Je ne connais pas précisément la situation de Taïwan, qui n'est pas membre de l'ASEAN - mon collègue Stéphane Corcuff répondrait bien mieux que moi à vos questions sur le sujet.
Sur les relations entre Singapour et Malaisie, je ne saurais être parfaitement neutre, ayant vécu trois années à Singapour. Il est vrai que ce pays ne compte que 5 millions d'habitants, dont 3 millions de citoyens singapouriens, mais c'est aussi le deuxième port de containers et la quatrième place financière au monde, le premier budget de défense de la région et un véritable pôle culturel, passé maître du soft power en Asie du Sud-Est.
Singapour est également parvenu à un très bon niveau de structural power, c'est-à-dire la capacité à influer sur l'agenda international ; le pays est numéro un mondial pour les conférences internationales et c'est un peu devenu « the place to be ».
Les choses évoluent certainement, Singapour vient de connaître sa première grève depuis 1986 et les premières émeutes depuis 1969. Notre intérêt est de consolider nos relations sur le long terme, de développer des relations d'amitié - en matière de défense, je crois beaucoup à l'utilité des échanges d'élèves officiers.
Je crois que l'Asie du Sud-Est est bien trop méconnue dans notre pays et que nous avons du retard à rattraper. J'ai effectué une mission il y a trois ans au Japon, nos échanges ont été très positifs, mais il n'y a pas eu de suivi, c'est regrettable. Nous avons des progrès à faire en matière de defence diplomacy - l'IHEDN, du reste, n'est ouvert que depuis peu à l'international. Enfin, je crois que les Etats-Unis ont fait le pivot et que les Américains - je le sais de source directe - considèrent que les Européens peuvent se défendre tout seuls : en d'autres termes, le parapluie américain s'est refermé.
Je ferai une remarque à contre-courant de ce qui vient d'être dit. Le Livre Blanc sur la défense ayant confirmé combien nos moyens diminuent, le plus utile et le plus efficace pour notre présence internationale serait peut-être de nous concentrer sur notre « pré carré », de l'Afrique de l'Ouest au détroit d'Ormuz, plutôt que de se disperser sur des théâtres où, de toute façon, nous ne compterons pas.
Attention, la soft diplomacy n'est pas toujours onéreuse, surtout vu ce qu'elle rapporte dans la durée.
C'est vrai aussi pour la gestion des escales de nos bâtiments militaires : l'idée est à retenir.
Une représentation permanente à l'ASEAN serait aussi un signe très positif.