Interventions sur "agence"

1096 interventions trouvées.

Photo de Patrick BorePatrick Bore :

...ourd'hui dans une situation assez passive, tout en sachant qu'il n'étudiera pas tous les émetteurs et procédera à un tri sélectif. Dans la mesure où il y a contradiction entre le souci de l'émetteur concentré sur le court terme et celui des investisseurs à long terme, seuls ces derniers peuvent obliger à une clarification de la méthodologie appliquée aux Etats et aux banques. Si les critiques des agences de notation sur la zone euro ne sont pas injustifiées, l'on peut en revanche se demander pourquoi elles n'ont pas été formulées il y a cinq ans.

Photo de Jean-Pierre CaffetJean-Pierre Caffet :

D'après vous, si les agences de notation étaient responsables devant les investisseurs, cela fonctionnerait ?

Photo de Patrick BorePatrick Bore :

Nous demandons plusieurs fois par an aux agences de s'expliquer sur leurs méthodes, dont nous constatons qu'elles ne sont pas stables dans le temps. Aujourd'hui, lorsque les taux d'intérêt montent, elles dégradent les États. Ce n'est pas injustifié mais elles ne le faisaient pas auparavant. Si les méthodes employées étaient stables, nous pourrions les expliquer à nos clients.

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou, rapporteur :

Avec beaucoup de courtoisie, vous dressez un réquisitoire assez dur contre les agences. Les propositions de réglementation européennes sont-elles, à vos yeux, satisfaisantes ou encore insuffisantes ? Si l'on faisait entrer une nouvelle agence, l'accueilleriez-vous favorablement ? L'idée de rotation vous semble-t-elle sérieuse ou est-ce un gadget ?

Photo de Charles RevetCharles Revet :

Nous avons compris qu'avec la mondialisation, il fallait des agences de notation, que le système fonctionnait mal avec des conséquences extrêmement graves, mais qu'elles ne vont pas se réguler d'elles-mêmes. Vous en appelez au législateur, mais que faire et à quel niveau, mondial, européen, ou national ?

Photo de Charles RevetCharles Revet :

Dans la mesure où la Constitution américaine interdit les recours contre les agences au motif qu'elles n'émettraient que des opinions, l'Europe pourrait-elle, à l'inverse, adopter des dispositions qui les autorisent ?

Photo de Charles RevetCharles Revet :

Vous dites que les agences doivent être plus responsables mais comment fait-on et qui le fait ?

Photo de Patrick BorePatrick Bore :

...s règles de risques fondées sur des modèles applicables aux risques industriels mais non valables pour les banques ou les États. Il y a actuellement un risque puisque chacun achète les titres des banques de son pays et de son État, les analyses permettant le rating de ces titres étant d'ailleurs particulièrement difficiles compte tenu des changements qui les affectent. Dés lors, on peut faire aux agences le reproche d'avoir décerné des notes alors qu'il existe des incertitudes. Le vrai problème de la zone euro est que les comptes publics n'y sont pas présentés de façon homogène, ce qui oblige à un gros travail de recherche que tout le monde ne fait pas. Les choses seraient bien plus simples si ces comptes étaient harmonisés. La BCE, censée contrôler les banques centrales de la zone euro, a un ...

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou, rapporteur :

Pourquoi, lorsqu'elles ne disposent pas de tous les éléments, les agences ne disent pas simplement qu'elles ne savent pas faire ?

Photo de Jean BizetJean Bizet :

Cela devrait fonctionner à partir de douze États, le refus de l'un d'entre eux de s'engager dans l'équilibre budgétaire serait un très mauvais signal adressé au marché. Toujours est-il qu'une pièce manque dans ce puzzle : une agence de notation européenne avec une méthodologie différente. Il faudrait aussi changer le fonctionnement de la BCE. Nous ne pouvons pas en rester à l'article 13 du traité sur l'Union européenne. Mais chaque chose en son temps, les Allemands ne nous permettront pas de changer les statuts de la BCE tant que nous n'aurons pas démontré plus de vertu. Je n'ai pas le sentiment que vous, investisseurs, so...

Photo de Patrick BorePatrick Bore :

Plus il y a de concurrence entre les agences, mieux c'est. Pour autant, je ne suis pas convaincu que cela change la donne, si l'on n'a pas une norme de risque universelle. L'important c'est la méthodologie, la qualité des données surtout lorsqu'il s'agit de risques souverains.

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou, rapporteur :

Nous avons auditionné avec beaucoup d'intérêt le président de la Coface. Pensez-vous que celle-ci pourrait être une agence de notation, bénéficiant de surcroît d'un background structuré et renforcé ?

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou, rapporteur :

Vous avez la réputation d'être un homme compétent et rigoureux mais peut-être êtes-vous aussi un peu indulgent... Je pense en effet que les agences de notation ont été à l'origine de véritables catastrophes et qu'elles ont commis des erreurs d'analyse dramatiques. Pourtant, et ce n'est pas le moindre des paradoxes, il est encore indispensable de s'adresser à elles pour avoir accès aux marchés financiers ! Il me paraît aujourd'hui nécessaire de réagir face aux excès de la haute finance et d'envisager une réforme de grande ampleur du système ...

Photo de François FortassinFrançois Fortassin :

Je voudrais donner le point de vue d'un élu de base sur les agences de notation. J'ai le sentiment, en écoutant nos auditions, que les agences vivent dans un monde virtuel mais qui a des conséquences bien réelles pour la population. J'ai peur que la démocratie elle-même soit en danger, en raison de la désespérance d'un nombre grandissant de nos concitoyens. Nous en sommes tous collectivement responsables. Il y a des périodes historiques où il faut savoir se révo...

Photo de Jean BizetJean Bizet :

L'ampleur des dettes souveraines, dans un contexte de globalisation financière, nous place dans une situation difficile. Les notes des agences américaines ayant des effets induits importants sur nos économies, je me demande s'il n'y a pas là, en arrière-plan, une guerre économique qui ne veut pas dire son nom. N'est-il pas temps de créer une agence de notation européenne, dotée d'une expertise et d'une méthodologie qui nous éviteraient de reproduire les erreurs des agences actuelles ? Si l'on réformait, de surcroît, le statut de la Ban...

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou, rapporteur :

... commise volontairement ou non. Quand la faute existe, il faut la sanctionner ! Les effets d'une dégradation de la notation sont de grande ampleur. En Grèce, les contribuables qui s'acquittent de leurs impôts sont pénalisés. Et au nom de quoi décrète-t-on qu'en Italie tout va bien au mois de juin et qu'en août, c'est la catastrophe ! Peut-on penser qu'il n'y a pas assez de bons analystes dans les agences ? Comment des entreprises comme Enron ou Parmalat, qui étaient bien notées, ont-elles pu faire faillite sans que les agences l'anticipent ? Elles ont bien une responsabilité dans ces échecs, dont les conséquences sont terribles. Je suis interloqué quand on invoque le premier amendement de la Constitution américaine, qui ne doit pas avoir cours ici. Une régulation est indispensable, d'abord au ni...

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou, rapporteur :

Les banques ont aussi leur part de responsabilité : quand on constate que Goldman Sachs a assisté la Grèce, que ses comptes ont été truqués, et que les agences ont noté sans rien remarquer, on peut se demander s'il n'y a pas une connivence entre les banques et les agences.

Photo de Aymeri de MontesquiouAymeri de Montesquiou, rapporteur :

Certains mots utilisés me surprennent quelque peu. Je veux bien que les agences ne sont ni l'oracle de Delphes, ni des commissaires aux comptes, mais on ne peut pas faire l'impasse sur le poids de leurs opinions. Au vu des conséquences, il est difficile de s'abriter derrière l'argument qu'il ne s'agirait que de simples avis. Les politiques que nous sommes ne peuvent rester inertes. Vous évoquez une responsabilité fondée sur la faute grave, alors que cette responsabilité me...

Photo de Charles RevetCharles Revet :

Votre réponse me choque un peu car les agences auraient dû apprécier l'impact de leurs avis et donc mieux vérifier les informations qui leur étaient transmises.