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Je suis surpris par vos propos. Pourquoi avoir laissé prospérer les subprimes, caricature suprême des dégâts causés par les agences de notation, tant aux épargnants qu'à l'économie mondiale ? Autre exemple, l'erreur de manipulation de Standard and Poors à l'origine de la brève dégradation de la note française il y a six mois. Avec l'esprit un peu mal tourné, on peut facilement imaginer des collusions entre celui qui envoie la note et tel spéculateur intéressé à parier sur l'augmentation des taux d'intérêt des bons du Trésor....
...responsabilité ne peut donc être limitée aux contractants : en cas de défaut, la puissance publique est concernée. Vous préconisez une responsabilité du contractant, c'est-à-dire de l'investisseur. Ne doit-on pas envisager une responsabilité d'intérêt public ? Aux législations, dans ce cas, d'en définir les termes, par exemple au niveau européen. S'agissant du risque de disparition totale d'une agence, d'une sanction si forte qu'elle conduit à la disparition, n'oublions pas le caractère préventif de la sanction. Enfin, vous nous expliquez qu'en cas de disparition des agences de notation, la gestion du crédit reviendrait plus cher. Or, on a constaté que, lorsqu'une agence dégradait un Etat, le taux des emprunts qu'il émettait ne variait pas forcément à la hausse. En quoi la disparition des ag...
Huit agences seraient donc un idéal pour instaurer une réelle concurrence. Ne serait-il pas indispensable que, lors de leur enregistrement, elles déposent des avoirs pour être en mesure de répondre de leurs erreurs ? Avez-vous entrepris des démarches pour être enregistrés à la SEC, aux Etats-Unis ? Si oui, rencontrez-vous des difficultés ?
Mais c'est le fait ! Si l'on prend des mesures différentes d'un pays à l'autre, nous n'aurons fait que compliquer le système. Il existe bien, au niveau national, un système de protection ; peut-être cela vaudrait-il la peine de l'améliorer, en renforçant le contrôle de l'Etat sur les agences, en lui octroyant plus de moyens, plutôt que d'inventer de toutes pièces un nouveau système, forcément complexe ? J'ajoute que, si l'on met en place des procédures trop contraignantes, on risque de pénaliser l'innovation. Pourquoi ne pas envisager une procédure intermédiaire, en prévoyant une AMM, non par dispositif, mais par grands types de produits ou de matériaux utilisés, comme le silicone, ...
Je vous remercie d'être venu. Quelle différence faites-vous entre vos missions d'assureur de crédit, et celles des agences de notation ? Je crois savoir que vous avez songé à créer une agence de notation ; pourquoi ce projet a-t-il avorté ?
Il y a des banques, parmi les actionnaires des trois grandes agences de notation.
La Coface est-elle spécifiquement française ? Comment se compose l'actionnariat de Natixis ? Si des agences de notation sont vraiment indispensables, que peut-on imaginer pour rendre le système plus efficace et plus sérieux ?
Il est tout de même paradoxal que les agences fassent de telles marges et connaissent un tel succès alors qu'elles sont presque unanimement mises en cause. On vante leurs brillants cerveaux puis on les accuse de légèreté...
Vous dites que les agences de notation ne savent pas ce qu'elles notent : est-ce une question de méthodologie, de moyens humains ou parce qu'elles n'ont pas une information aussi riche que la vôtre ? Peut-être une combinaison de ces trois facteurs ? Au cas où la Coface deviendrait une agence de notation française ou européenne, ses activités concerneraient les entreprises. Quid des produits structurés, qui sont à l'orig...
Que pensez-vous de l'échelle de notation des agences ? La vôtre est-elle différente ?
Votre grille est plus réduite que celle des agences de notation, ce qui me paraît plus juste, moins suspect...
Vous ne faites pas de publicité ? Les journaux ne parlent pas de vos notes. J'ai le sentiment que vous faites les choses sérieusement, techniquement, sans abuser de votre position d'évaluateur pour exister dans les médias. Tout le contraire des agences, qui distribuent des notes même à qui n'en veut pas. Qu'elles notent des entreprises, soit, les marchés font leur oeuvre. Mais les États, qui ne sont pas demandeurs ? Cela me gêne, d'autant qu'ils évoluent dans un environnement institutionnel empreint de subjectivité.
Quand les agences dégradent le même produit de AAA à junk bond en moins d'un an, il y a...erreur !
Pensez-vous que ce manque de crédibilité de certaines agences favorisera l'émergence d'acteurs plus sérieux, comme pourrait l'être la Coface ?
Les agences ont connu un grand succès. Tout le monde utilise leurs notations pour mesurer les risques. Il est vrai que les règlements internationaux ont accentué les phénomènes induits, d'autant que les intervenants sur les marchés et les investisseurs achètent des émetteurs en fonction de leur notation, sans examiner eux-mêmes les risques encourus. Il y a cinq ans, le risque d'Etat dans la zone euro était...
Je suis surpris qu'elles demeurent un passage obligé. Vous soulignez un double emploi, qui a un coût : on consulte les agences, mais on doit faire ses propres analyses. C'est une déresponsabilisation que d'acheter en se fondant sur un triple A. La leçon est d'autant plus dure ! Pourquoi, après Enron, les subprimes, Lehman Brothers, est-on toujours obligé de passer par ces agences qui se sont extraordinairement trompées ? Vous avez fait votre propre analyse sur la situation du Brésil. Avec les agences, on a bâti un systè...
Ces notations sont-elles faites à la demande de l'émetteur ou à la vôtre ? La légèreté illustrée par plusieurs problèmes survenus ces dernières années vous a-t-elle conduit à modifier votre relation avec les agences ?
Nous travaillons à partir de nos recherches internes, sans reprendre directement les ratings dans la mesure où ils ne sont que coïncidents et non prédictifs, et où les conclusions que l'on en tire sont discutables dès lors que l'on sait que les agences forment leurs analyses à partir des road shows des émetteurs et qu'elles ne peuvent pas faire un suivi régulier, ne serait-ce que des 500 émetteurs réguliers. Il faudrait que les agences soient payées par les investisseurs. Le marché obligataire de la zone euro a été construit pour les besoins des émetteurs, l'investisseur n'y trouvant pas les placements répondant à ses besoins précis et se con...
La remise en cause du principe de l'émetteur-payeur, que vous recommandez, peut-elle, au-delà de la solution de conflit d'intérêts, constituer une véritable réponse aux lacunes fondamentales des agences de notation ? Quelles pistes recommanderiez-vous pour régler la question du lien entre notation et réglementation ?