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...e où la présence du loup a des conséquences importantes sur l'élevage, en particulier ovin. Elle implique des durées de pâturage limitées, une perturbation du rythme naturel des brebis, un accroissement des déplacements et des problèmes sanitaires, une productivité des troupeaux en chute... Aujourd'hui un certain nombre de bergers renoncent à exploiter des alpages. Nous parlions tout à l'heure de biodiversité. Or, l'une des conditions du maintien de la biodiversité, ce sont des paysages ouverts. Les collectivités territoriales qui ont fait des travaux et qui ont investi se trouvent aujourd'hui confrontées à l'impossibilité de trouver des bergers. Nous avons dû introduire des patous, des chiens censés protéger les troupeaux contre les loups, sauf qu'ils ne font pas forcément la différence avec les tour...
...c quels moyens ? On sait en effet que les méthodes de prélèvement ne sont pas efficaces, puisque deux loups seulement ont été abattus sur les onze prélèvements officiels autorisés l'an dernier. On peut donc s'accorder à dire, et les ministères le reconnaissent aujourd'hui, que ces prélèvements ne sont pas efficaces. Sur la question de l'équilibre entre activités économiques et préservation de la biodiversité, je ne suis pas certain que nous soyons aujourd'hui dans un système équilibré. Quand on voit les chiffres que j'ai évoqués, et quand on voit que les ministères de l'agriculture et de l'écologie s'emparent de la difficulté dans le cadre du plan loups, c'est bien que l'équilibre n'est pas atteint. Il faut trouver un nouveau moyen de permettre cet équilibre. Je pense que c'est en territorialisant la...
Le groupe UDI-UC votera les amendements, parce que nous considérons qu'ils améliorent le texte. Pour autant, nous nous abstiendrons sur le vote de la proposition de loi. Nous sommes amenés à naviguer entre trois bornes : la protection de la biodiversité, la nécessité d'agir sur les territoires où le loup est un sujet auquel nous devons répondre, enfin, le contexte réglementaire très contraint. Je voudrais saluer les travaux du rapporteur, qui sur un sujet hautement difficile, a essayé d'éclairer au mieux la commission et l'a fait avec talent. Deux interrogations demeurent cependant : le rapporteur soulignait à l'instant le besoin d'assurer la ré...
...ines présentent un enjeu particulier pour demander une extension de leur plateau continental ? - comment les informations sur le milieu halieutique sont-elles partagées ? Que faites-vous des données ? - pourquoi le tonnage de la pêche de la crevette en Guyane a-t-il chuté ? - sur le dossier de l'énergie, travaillez-vous sur les fleuves ? - existe-t-il une phase de recherche appliquée sur la biodiversité marine ? Existe-t-il une forte coopération avec d'autres pays (Brésil, Surinam) dans ce domaine ?
Serait-ce possible d'obtenir un panorama, collectivité par collectivité, de ce que représentent les ressources, la biodiversité, les énergies marines ? Quelles sont les ressources qui seront les plus stratégiques, à dix ou vingt ans, pour l'outre-mer et la France entière ?
...aux marins : ces cétacés, se nourrissant au fond des océans, projetteraient vers la surface, chaque été, des centaines de millions de mètres cubes de sédiments et, du même coup, des myriades de crustacés benthiques, happés ensuite par les grands oiseaux marins, pétrels, puffins, voire albatros, même si les crustacés ne constituent pour ces derniers qu’une nourriture d’appoint. Lorsqu’on parle de biodiversité, on évoque donc l’interaction constante entre les éléments du monde vivant et la fragilité des équilibres découlant de cette interaction : l’homme aura eu bien du mal à le comprendre et à concevoir que, étant lui-même issu du vivant, c’était bien l’« arbre » qui l’abritait et le nourrissait qu’il était en train de déraciner, d’abattre à coups de harpon, de fusil ou de bulldozer. Il me semble don...
Il nous faut faire passer l’idée selon laquelle l’artificialisation doit se limiter à des situations où il n’existe aucune autre solution. La densification des grandes villes comme des bourgs secondaires est ici un enjeu central. Dans cette optique, comme j’aime à le souligner, il est probable que la première politique de préservation de la biodiversité serait une bonne politique du logement, permettant de se loger en ville à des coûts accessibles et avec une qualité de vie, de manière à éviter l’« appel de la campagne » et le développement de ces lotissements de néo-ruraux, condamnés à parcourir chaque jour des dizaines de kilomètres pour aller travailler en ville. Le deuxième enjeu est évidemment de mettre un terme aux agressions multiples do...
...s connaissons le retard pris sur ce point, le rapport publié à l’automne dernier par notre collègue Fabienne Keller l’ayant déjà souligné. Certaines remises en cause seront nécessaires. Je pense notamment au non-traitement des eaux de pluie dans le cadre de réseaux séparatifs, eaux de pluie qui, en nettoyant les villes, souillent ensuite rivières et milieux marins, avec des atteintes graves à la biodiversité, bien au-delà de nos territoires. Nous sommes en train de prendre conscience de la très grande fragilité de la biodiversité marine, là où nous avions vu voilà encore quelques décennies un vivier inépuisable pour nourrir des milliards d’humains. Réduire le plus possible nos effluents, entre sacs plastiques et mégots, nitrates et phosphates, est un enjeu majeur. Cela nécessitera des moyens financi...
L’État devra être exemplaire et, évidemment, arrêter de « piquer » dans la caisse des agences de l’eau pour boucler ses propres fins de mois ! Est-il vraiment nécessaire de rappeler ce hold-up perpétré par un gouvernement qui n’a jamais fait de l’environnement une priorité financière ? La question du devenir des océans, réservoirs de biodiversité par trop méconnus et négligés, sera sur la table des négociations de Rio en juin prochain. La France devra être offensive pour obtenir l’arrêt de la surpêche, l’instauration de vastes zones de réserves marines et la mise en place de programmes internationaux de recherche. Une part de notre avenir collectif se joue là. Avec les départements et collectivités d’outre-mer, la France possède l’un des...
...l faut protéger de nouveaux espaces terrestres et marins remarquables, et le Grenelle avait permis de faire émerger des propositions très précises dans ce domaine. Je suis le premier convaincu de la nécessité de telles actions, mais il ne faudrait pas que les débats sur ces sujets, aussi importants et légitimes qu’ils soient, nous fassent oublier que la menace actuelle, c’est aussi la perte de la biodiversité banale, et que nous ne préserverons pas quelques espaces ou espèces remarquables si les écosystèmes dans lesquels ils s’inscrivent continuent de s’appauvrir. De même, j’aurais pu longuement évoquer la question de la forêt, mais nous aurons l’occasion d’y revenir dans d’autres débats. Préserver les territoires, limiter drastiquement les agressions contre le milieu naturel, protéger espèces et ha...
À côté des mesures législatives, et sachant que les nombreuses propositions collectives des acteurs du Grenelle, qui n’ont pas été reprises par le Gouvernement, nous ont un peu mâché le travail pour les prochains mois, il nous faudra aussi réfléchir à une réforme de la fiscalité pour accompagner la préservation de la biodiversité. Qu’il s’agisse de la TGAP – taxe générale sur les activités polluantes –, qui mérite d’être renforcée et étendue à toutes les activités nuisibles à l’environnement, ou de la fiscalité sur le foncier non bâti qui doit être plus favorable à la biodiversité, c’est à une véritable réforme de la fiscalité environnementale qu’il faut procéder. Plus globalement, en s’appuyant sur le rapport du Centre ...
...sser les logiques de compétition qui nous appauvrissent pour arriver à une logique de coopération qui nous enrichira tous. C’est vrai à l’échelon local comme à l’échelle mondiale. C’est ce message de coopération et d’interaction que nous devrons porter dans les prochains mois, et jusqu’à Rio, en juin. Au final, c’est aussi cette approche des enjeux mondiaux qui peut nous permettre de préserver la biodiversité de la planète bleue. §
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, la biodiversité, c’est la vie. En débattre, c’est prendre en compte l’ensemble de la biosphère, sur les continents comme dans les océans, et envisager la diversité de ses formes : diversité génétique, diversité entre les espèces et au sein de celles-ci, diversité des écosystèmes et donc des interactions entre ces espèces, dont l’homme. Il s’agit bien d’un enjeu vital et, dans le contexte des grands bouleversemen...
...ces halieutiques, à la destruction des fonds marins et aux flux massifs de pollutions et de déchets. Il conviendrait de donner un mandat à l’Assemblée générale des Nations unies pour engager des négociations relatives à la conservation des espèces marines en haute mer et, bien entendu, pour créer l’OME. Enfin, j’aimerais évoquer le rôle que doivent jouer les instruments économiques en matière de biodiversité et soulever la question de la privatisation de cette dernière. En effet, certaines méthodes, destinées à estimer la valeur de la biodiversité, peuvent légitimement susciter des inquiétudes. Chercher à donner une valeur à la nature – en euros ou en dollars – peut présenter quelques avantages : permettre à la justice de chiffrer certains préjudices, convoquer les acteurs économiques autour de la t...
C’est vouloir créer un marché des « indulgences » sur la destruction de la biodiversité ! Il faut donc être conscient des dérives possibles : par exemple, les paiements pour services écosystémiques ne signent-ils pas la fin des pratiques désintéressées de conservation ? N’existe-t-il pas un risque de généralisation du chantage écologique du type « Je ne détruis pas ma forêt, mais que me donnez-vous en échange ? » En vérité, la gratuité est la grande victime de la montée en puissan...
Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, alors que la biodiversité est essentielle à la survie de l’homme sur la terre, elle est souvent négligée au profit de sujets tels que les énergies renouvelables. Pourtant, c’est bien la protection de la biodiversité qui est l’enjeu majeur, car, sans cette dernière, il n’y a pas de survie possible de l’homme sur la planète. C’est une action à long terme qui doit nécessairement être engagée aujourd’hui, car, s’agissant de ...
… même si l’on sait déjà que l’objectif de limitation de la hausse des températures à 2 degrés centigrades ne sera pas atteint. La non-maîtrise de ces effets sur la biodiversité aura aussi des conséquences économiques. Selon l’ONERC, l’Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique, leur coût représenterait approximativement 7 % du PIB mondial d’ici à 2050. Certes, des efforts ont été accomplis au cours des vingt dernières années, avec la création de zones gérées telles que les forêts, les parcs naturels régionaux ou les espaces naturels sensibles. Tou...
Monsieur le président, madame la ministre, monsieur le ministre, mes chers collègues, après avoir débattu cet après-midi de la lutte contre la prolifération du frelon asiatique, nous nous intéressons à la problématique de la biodiversité, ce dont je me félicite. Je suis heureux que notre société prométhéenne, où l’homme s’est pris pour un dieu, perçoive aujourd'hui ses limites et comprenne que la richesse est dans la différence.
...lors que notre société s’efforce de mieux prendre en compte la diversité politique en favorisant notamment le pluralisme au sein de nos institutions, le progrès économique et social semble avoir oublié de protéger la diversité biologique du monde qui nous entoure. Force est de constater une prise de conscience globale. Par une meilleure diffusion des connaissances scientifiques et techniques, la biodiversité s’est de nouveau imposée au cœur de nos débats publics. La question de la biodiversité est sortie des cénacles de spécialistes : c’est désormais une préoccupation universelle. C’est bien le sens qu’il convient de donne au fait que l’année 2010 ait été érigée par l’UNESCO comme année de la biodiversité. Ce surgissement de la biodiversité dans la conscience de l’humanité est en réalité l’expressio...
Mais la question de la biodiversité dépasse largement le cadre de nos campagnes : elle se pose de manière urgente à l’échelle de la Terre. En effet, les scientifiques enregistrent partout sur la planète une altération significative des écosystèmes, que ce soit au fond des océans ou au cœur des forêts, sur les pôles ou sous les tropiques. Depuis le 1er janvier dernier, à cette heure, on estime à 2 788 le nombre d’espèces connues q...