Interventions sur "carrière"

802 interventions trouvées.

Photo de Daniel ChasseingDaniel Chasseing :

Nous sommes également d’accord aussi pour adopter cet article 8, qui comprend des mesures relatives aux départs anticipés pour carrière longue, à la retraite progressive et à l’état de santé des personnes handicapées, à la prise en compte des trimestres au titre de l’assurance vieillesse des parents au foyer ou des aidants, à l’assouplissement des conditions d’accès des travailleurs handicapés, en abaissant le taux d’incapacité permanente à 50 %. Nous sommes aussi favorables à la proposition du rapporteur visant à permettre aux ...

Photo de Laurence RossignolLaurence Rossignol :

... répartition des tâches. Très récemment, j’en ai vu passer une selon laquelle plus de 80 % des rendez-vous pris sur Doctolib pour des enfants sont pris par la mère ! Voilà qui en dit long sur la charge mentale qui pèse sur l’un ou l’autre des deux parents. Les amendements que nous vous proposons visent à prendre acte du fait qu’aujourd’hui encore, ce sont les femmes qui sont pénalisées dans leur carrière professionnelle par le fait d’être mère de famille. J’en tiens pour preuve également que plus de la moitié des femmes réduisent leur temps de travail, leurs ambitions professionnelles, changent leur projet de carrière après la naissance d’un enfant. Mes différents amendements – certains concernent les enfants biologiques, tandis que les autres portent sur les enfants adoptés – visent à assurer ...

Photo de Laurence RossignolLaurence Rossignol :

Cet amendement clôt une série d’amendements tendant à prendre en compte les inégalités entre les femmes et les hommes en général, ainsi que celles qui sont liées à la charge des enfants et à la carrière professionnelle, pour contrer leur répercussion sur le bénéfice de ces trimestres. Mes chers collègues, je vous invite à voter ces mesures d’égalité, en attendant le grand jour où nous pourrons constater que nous sommes effectivement à égalité dans la répartition des tâches. Nous en sommes encore loin.

Photo de Nathalie GouletNathalie Goulet :

...anche, je trouve les autres amendements dirimants et je ne peux pas les soutenir. Par exemple, l’amendement n° 4570 rectifié présente un problème de calendrier. Le partage des trimestres intervient après le congé parental. Or il n’est pas possible, selon moi, de punir a posteriori un père qui n’aurait pas pris ce congé au moment de la naissance de l’enfant, peut-être en raison d’une situation de carrière qui l’aurait empêché de se libérer. Ce problème de concordance de temps emporte donc des conséquences qui me semblent excessives.

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

...aximum après le stage. En l’état, le dispositif se heurte donc à deux problèmes. D’une part, c’est un dispositif méconnu : la plupart des jeunes qui cherchent d’abord à s’insérer ignorent son existence et n’en prennent connaissance que lorsque le délai est dépassé. D’autre part, il s’adresse à de jeunes actifs, qui ne sont pas pleinement en capacité de racheter ces périodes de stage en début de carrière. Je rappelle que le taux horaire de gratification est de 4 euros minimum. Les stages s’accompagnent souvent d’une situation de précarité. Les stagiaires doivent bien souvent compter sur la solidarité familiale ou sur des emprunts. De plus, à l’issue du stage, l’insertion professionnelle est parfois difficile. Il est impossible pour certains anciens stagiaires de racheter leurs trimestres tout en...

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

...se. Selon le département des études statistiques de la Cnav, ce nombre a par exemple progressé de trois points pour la génération 1952. Les femmes, vous le savez, sont particulièrement affectées par ce mécanisme. Elles sont 20 %, soit deux fois plus que les hommes, à devoir attendre l’âge de 67 ans pour mettre fin à ce mécanisme. On dit souvent de la décote qu’elle est une double peine, car les carrières hachées éloignent des conditions requises pour bénéficier du taux plein. Je rappelle que, décote ou non, la pension a toujours un coefficient de proratisation, contrairement à ce que l’on pense souvent. Or si ce coefficient est juste, à condition que les minima soient assez hauts, en cela qu’il tient compte du prorata de la carrière, la décote a un effet démultiplicateur – c’est en cela que l’on...

Photo de René-Paul SavaryRené-Paul Savary :

... il est plus raisonnable de ne pas supprimer cette disposition. De plus, les durées d’exposition n’ont pas été allongées pour ce type de métier. Il est important qu’on n’enferme pas ces agents dans un dispositif où ils resteraient exposés longtemps à des facteurs de risque. Il convient plutôt de trouver un dispositif qui leur permette, une fois réalisée la période obligatoire, de poursuivre leur carrière dans un métier moins exposé. Aussi, la commission émet un avis défavorable sur ces amendements identiques.

Photo de Fabien GayFabien Gay :

... à celle d’un ouvrier. Nous devons entendre cela. Pour ma part, je ne comprends pas qu’on ait supprimé les régimes spéciaux des gaziers et électriciens. Je n’imagine pas un électricien de 63 ans et 9 mois escalader un pylône pour nous remettre l’électricité un 31 décembre en plein froid… Mais revenons-en aux égoutiers : monsieur le ministre, quand vous nous répondez qu’un égoutier, qui finit sa carrière à 52 ans, peut se mettre à temps partiel à partir de 40 ans ou 45 ans, vous méconnaissez la situation de l’assainissement. Un chef de famille ne peut se permettre de se mettre à temps partiel et de percevoir un salaire dégradé. Personne ne le souhaite ! Par ailleurs, vous affirmez que l’on peut changer durant sa vie. Oui, bien sûr, et nous croyons d’ailleurs à la formation tout au long de sa vie...

Photo de Catherine Di FolcoCatherine Di Folco :

En ce qui concerne les conditions de travail dans la fonction publique, nous avons élaboré, à l’occasion de l’examen de la loi de transformation de la fonction publique, deux mesures qui peuvent peut-être permettre à ces personnes de ne pas terminer leur carrière en étant complètement usées. Première mesure, nous avons prévu un entretien à mi-carrière dans ces métiers difficiles pour que les salariés étudient avec leur employeur les moyens d’éviter d’aller jusqu’au bout de la pénibilité et puissent envisager un reclassement. La seconde mesure, le droit à une période de préparation au reclassement, est également destinée aux agents ayant souffert d’une p...

Photo de Michelle GréaumeMichelle Gréaume :

...es et militaires de retraite. L’adoption de cet article entraînerait ainsi la disparition de cette phrase : « Le maximum de bonification est donné aux militaires qui quittent le service à cinquante-neuf ans. » Monsieur le ministre, pouvez-vous nous aider à y voir plus clair ? Les militaires quittant le service à 59 ans bénéficieront-ils toujours d’une bonification maximum ? Nous pensons que les carrières des militaires sont d’une pénibilité particulièrement intense, engageant le corps du travailleur vers son éventuel sacrifice pour la Nation, dans des conditions de travail éprouvantes, qui méritent et nécessitent, pour leur bien et la sûreté de notre armée, un âge de départ adapté et une bonification conséquente. L’amendement n° 4293 rectifié bis vise donc à refuser la limitation du cumu...

Photo de Michelle GréaumeMichelle Gréaume :

...n considère le sort que votre projet de réforme réserve aux militaires, on voit bien que vous n’êtes que dans les éléments de langage. Concrètement, les efforts que vous leur demandez, ce sont deux ans de plus ; c’est cela que vous ne dites pas. Car pour cette profession et pour ceux dont la limite d’âge est supérieure ou égale à 57 ans, vous décalerez de deux ans l’application de la décote pour carrière longue. Ainsi, votre projet n’a qu’un objectif : réaliser des économies sur le dos de celles et ceux qui se sont épuisés par une vie de labeur, au service de la Nation. Les spécificités du régime des militaires tiennent à plusieurs points essentiels, monsieur le ministre, parmi lesquels figure la nécessité de manifester la reconnaissance de la Nation à ces hommes et à ces femmes qui l’ont servie...

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

... « super-actives », qui concernent les seuls agents de la fonction publique exerçant des missions présentant « un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles », afin de bénéficier d’un départ anticipé à la retraite. Il s’agit notamment des agents de la pénitentiaire, des agents de la fonction publique hospitalière, des agents de police ou encore des sapeurs-pompiers. L’allongement de leur carrière de deux années supplémentaires représente un recul social extrêmement important pour des professions pourtant unanimement reconnues comme particulièrement difficiles et entraînant une fatigue accrue, ce qui justifie pleinement ces départs anticipés. Certes, avec cette réforme, ces agents pourraient partir à la retraite plus tôt que les autres fonctionnaires – c’est l’argument dont vous usez et a...

Photo de Raymonde Poncet MongeRaymonde Poncet Monge :

Je suis désolée de reprendre la parole, mais, si l’on veut limiter les prises de parole, il ne faut pas que les ministres interviennent… Sans doute, quand on liquide ses droits, on prend toujours deux facteurs en compte : l’âge légal d’ouverture des droits à la retraite et la décote, dont j’ai précédemment parlé, qui a un effet multiplicateur pour les carrières incomplètes. C’est la même chose pour les catégories actives. Je m’étonne que vous défendiez les catégories actives, puisque vous avez toujours déclaré que la prise en compte de la pénibilité ne devait justement pas conduire à les recréer.

Photo de Monique LubinMonique Lubin :

...ntant un risque particulier ou des fatigues exceptionnelles » et permettent de bénéficier d’un départ anticipé à la retraite après dix-sept à vingt ans de service. Ces emplois publics concernent particulièrement les agents de la pénitentiaire, les agents de la fonction publique hospitalière, les agents de police ou encore les sapeurs-pompiers. L’allongement de deux années supplémentaires de leur carrière constitue un recul social terrible pour ces femmes et ces hommes dont les métiers sont unanimement reconnus comme particulièrement difficiles et entraînent une fatigue accrue justifiant pleinement un départ anticipé. Avec cette réforme, ces agents pourraient certes partir à la retraite plus tôt que les fonctionnaires n’appartenant pas aux catégories actives ou super-actives, mais ils devront tou...

Photo de Monique LubinMonique Lubin :

 « Cette réforme protège les femmes qui ont commencé à travailler tôt, les femmes qui sont dans des métiers difficiles, les femmes qui ont dû interrompre leur carrière » : ce sont vos propos, madame la Première ministre ; vous venez, d’ailleurs, de les réitérer. Aujourd’hui, j’ai une pensée pour les femmes que je connais dans mon département des Landes, où l’industrie agroalimentaire est très présente. Plus particulièrement, je pense à cette femme ayant témoigné, lors d’un important mouvement de grève dans une entreprise de transformation agroalimentaire, qu’e...

Photo de Monique LubinMonique Lubin :

Vous parlez des critères de pénibilité. Une fois de plus, je ferai remarquer que vous les avez retirés. §Nous en avions proposé de véritables, et vous vous êtes empressé de les rejeter. Vous parlez des carrières longues. Si cette femme n’a pas eu la chance de commencer à travailler avant 18 ans, elle travaillera deux ans de plus, c’est-à-dire de 62 à 64 ans.

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

...ersonnels de l’éducation nationale : 34 % d’entre eux sont concernés, dont 5 % partent avec une décote de moins de 5 %. Ce départ avant d’avoir atteint le taux plein est bien sûr lié à l’impossibilité de partir en cours d’année scolaire. Il doit aussi nous conduire à nous interroger plus largement sur la nécessité d’améliorer les conditions de travail de nos enseignants et d’aménager leur fin de carrière. J’invite d’ailleurs le Gouvernement à se saisir de ces questions, en lien avec les partenaires sociaux.

Photo de Jacques FerniqueJacques Fernique :

...du premier degré partent avec une décote, un taux nettement plus élevé que dans le second degré. C’est le signe que de nombreux professeurs des écoles, du fait de l’impossibilité de partir à la retraite en cours d’année scolaire, sont acculés à partir plus tôt afin de ne pas faire l’année de trop pour leur santé et de fuir une trop grande pénibilité au travail. Leur métier est difficile en fin de carrière. Il faut supprimer cette contrainte unique et anachronique.

Photo de Michelle MeunierMichelle Meunier :

... inégalités salariales et les inégalités de pensions est une réalité, qui va contribuer à dégrader encore la situation des femmes. Les chiffres sont clairs : parmi les retraités nés en 1950, un tiers – 37 % des femmes et 28 % des hommes – n’était ni en emploi ni au chômage l’année précédant la retraite. Entre 55 et 65 ans, on se retrouve souvent dans la situation de devoir prendre du temps sur sa carrière pour s’occuper à la fois de ses parents âgés dépendants et de ses petits-enfants en raison des difficultés de l’accueil de la petite enfance. Je voterai donc les amendements de Mme Poncet Monge.

Photo de Jérémy BacchiJérémy Bacchi :

... l’intime, dans des conditions parfois dramatiques. Il s’agit là d’un critère qui serait déjà suffisant pour considérer les sapeurs-pompiers comme appartenant à la catégorie dite « active ». Nous vous invitons donc à voter cet amendement. Toutefois, au-delà de cette pénibilité, il est une autre réalité : celle des besoins et des moyens humains. Plus vous dégradez les conditions de travail et de carrière des pompiers, moins vous parviendrez à recruter et plus vous mettrez en danger l’ensemble de nos concitoyennes et concitoyens. Après les déserts médicaux, vivrons-nous bientôt dans des déserts complets d’assistance ? Souhaitez-vous que les pompiers soient aussi âgés que les personnes qu’ils viennent régulièrement relever après une chute ? N’ajoutons pas de la souffrance à l’injustice !