Interventions sur "eau"

1617 interventions trouvées.

Photo de Marta de CidracMarta de Cidrac :

Je tiens à préciser le sens de mon intervention. Madame la secrétaire d'État, vous l'avez bien compris, aujourd'hui, en France, on considère que l'on peut utiliser la même eau pour tous les usages. Or je crois qu'il est important de travailler sur l'aspect normatif du sujet, dans la mesure où cette ressource est précieuse. L'ensemble des collègues qui se sont exprimés avant moi l'ont rappelé et les interventions suivantes iront sans doute dans le même sens. Je souhaitais donc appeler votre attention sur la nécessité d'un bon usage de l'eau pour préserver cette ressourc...

Photo de Florence Blatrix ContatFlorence Blatrix Contat :

...es, je remercie la délégation à la prospective d'avoir permis ce débat. L'été 2022 s'est caractérisé par des records de chaleur et de sécheresse ; l'hiver 2023, quant à lui, se classe déjà parmi les hivers les plus secs avec un déficit de pluviométrie de 50 % au mois de février dernier. Durant l'été 2022, en France, près de 500 communes ont été concernées par des problèmes d'approvisionnement en eau potable, selon les dires du ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires. À l'été 2023, sans action forte et déterminée des pouvoirs publics, la situation risque d'être pire, si l'on en croit le rapport d'inspection interministériel rendu public ce jour. La gestion de la ressource en eau devient cruciale pour la satisfaction d'un besoin essentiel, que l'on croyait défin...

Photo de Florence Blatrix ContatFlorence Blatrix Contat :

...vernement que de revenir sur ce retrait. Nous sommes très attachés à l'indépendance de cette agence dans les décisions qu'elle prend. De manière plus générale, il faut accélérer la transition de notre agriculture vers l'agro-écologie en veillant, bien entendu, à accompagner les agriculteurs, ce qui permettra de concilier la résilience de notre agriculture et la préservation de notre ressource en eau. §

Photo de Pierre LouaultPierre Louault :

Madame la présidente, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, comment retrouver une ressource plus abondante ? À la fin de ce débat sur la gestion de l'eau, je souhaite poser cette question, puisque le sujet n'a pas encore été abordé. Aujourd'hui, le niveau des rivières baisse, les nappes phréatiques s'épuisent et, depuis soixante-dix ans, on a accumulé un certain nombre de fautes. Dans les années 1960 et 1970, on a créé des fossés profonds, on a approfondi et mis à sec les ruisseaux. Dans les années 2000, on a interprété à la française la nouvelle...

Photo de Pierre LouaultPierre Louault :

En réalité, la surinterprétation administrative fait jurisprudence : on supprime les seuils, on abaisse le niveau des cours d'eau, il arrive très souvent que l'on vide les rivières et l'on vidange les nappes phréatiques. Je le sais bien, car je suis paysan : c'est le système de l'abreuvoir à poulets. Enlevez cinquante centimètres d'eau et les nappes se vidangent ! Dans l'abreuvoir à poulets, deux centimètres d'eau retiennent un mètre d'eau. Les nappes phréatiques fonctionnent exactement de la même manière. ...

Photo de Mathieu DarnaudMathieu Darnaud :

...2050 », qui est exemplaire en matière de sobriété. En effet, en mettant tous les acteurs autour de la table, il permet d'ores et déjà d'avancer sur le sujet, y compris dans sa dimension pédagogique. Pour autant, nous avons besoin de mobiliser la ressource. Vous vous demandiez au cours de ce débat, madame la secrétaire d'État, pourquoi nous n'allions pas suffisamment vite sur la réutilisation des eaux usées traitées. Je vous invite à contacter le président de l'Association des maires de France et des présidents d'intercommunalité (AMF), David Lisnard, que vous avez cité et qui se désespère. En effet, depuis dix ans, dans sa commune, il essaie de mettre en place un projet de cette envergure, qui n'aboutit pas. On le sait, les raisons sont essentiellement administratives. Mes chers collègues, ...

Photo de Mathieu DarnaudMathieu Darnaud :

Pour ce qui concerne le plan Eau, nous avons – heureusement ! – des convergences sur certains points, qui figurent d'ailleurs dans le rapport de la délégation, et je vous remercie de l'avoir souligné. Mais, je le dis très franchement, le bât blesse sur le volet financier. La possibilité d'injecter, demain, 475 millions d'euros a été saluée. Mais c'est oublier au passage que nos agences de l'eau se voient depuis plusieurs années...

Photo de Mathieu DarnaudMathieu Darnaud :

J'y insiste : si l'on n'a pas compris l'enjeu financier derrière la nécessité de prendre à bras-le-corps l'ensemble de ces sujets, nous n'y arriverons pas. Vous avez évoqué l'enveloppe consacrée aux réseaux fuyards. Dont acte. Or dans mon département, par exemple, le préfet vient de refuser à vingt-six communes la délivrance de permis de construire pour se conformer à des obligations en matière de réseau d'eau. C'est oublier, là encore, que les agences de l'eau n'ont pu soutenir financièrement la mise en place de schémas directeurs dans ces communes, les renvoyant aux finances des départements. S'...

Photo de Mathieu DarnaudMathieu Darnaud :

Revenons à l'essentiel, madame la secrétaire d'État. Il y va de la préfiguration de la gestion de l'eau dans nos territoires. Nous avons pris acte de vos objectifs ; nous sommes prêts à en débattre et à avancer, car le temps de l'action est aujourd'hui venu.

Photo de Alexandra Borchio FontimpAlexandra Borchio Fontimp :

...st trop régulièrement traitée comme un simple fait divers. Mais, derrière chaque prénom de victime, nous ne pouvons oublier son histoire, sa souffrance et sa douleur. Suicide ou homicide ? On ne sait jamais véritablement qualifier l'acte d'unenfant qui se donne la mort, poussé à bout par ses camarades, que ce soit dans le cadre éducatif ou par le biais des nouvelles technologies et des réseaux sociaux.Pourtant, « camarade » est à l'origine un terme militaire qui renvoie au partage et à la fraternité. « Il n'est de camarades que s'ils s'unissent dans la même cordée », disait Saint-Exupéry. L'école est ce lieu où la société a décidé de confier à des adultes latransmission de valeurs, de savoirs, de savoir-vivre et de savoir-faire à ses enfants. C'est l'endroit où la socié...

Photo de Alexandra Borchio FontimpAlexandra Borchio Fontimp :

...nton, dans mon département des Alpes-Maritimes, Anna « n'en peut plus d'aller au collège chaque matin avec la boule à ventre ». Et cela dure depuis six mois ! Ce combat ne se mène pas seul. Il est temps que nous prenions tous ensemble des mesures supplémentaires pour prévenir et combattre le harcèlement scolaire. Il est primordial de lever le voile sur ce phénomène et d'oser en parler. On aura beau mettre en place tout un arsenal de mesures, si les gens ne veulent pas voir, alors tout cela ne servira à rien ! Aidons-les à détecter les victimes, à les prendre en charge et à gérer les harceleurs. L'école est aussi ce lieu privilégié d'observation, de repérage, d'évaluation des difficultés scolaires, personnelles, sociales, familiales et de santé des élèves. Pour conclure, je veux saluer tout...

Photo de Alain MarcAlain Marc :

...pte environ vingt suicides d'enfants par an. J'ai bien évidemment une pensée pour le jeune Lucas, décédé le 7 janvier dernier. La récurrence de ces drames souligne notre échec collectif à enrayer définitivement le fléau du harcèlement à l'école. Aujourd'hui, la situation se complique, car les frontières entre le cadre scolaire et la sphère familiale privée se brouillent. Avec l'avènement des réseaux sociaux, les jeunes victimes n'ont plus un instant de répit. Le harcèlement vécu en classe se poursuit à la maison, jusque dans la chambre, censée être le refuge intime et protecteur par excellence. Les moqueries, les humiliations et les insultes continuent à pleuvoir par messages privés ou bien à la vue de tous, dans des publications devenant parfois virales. La peur doit changer de camp. C'ét...

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

...es étaient menacés par des agents les visant avec des flashballs. Nous aurions aimé, monsieur le ministre, une réaction de votre part devant cet usage manifestement disproportionné de la force. Mais revenons au sujet du présent débat. Nous sommes aujourd'hui réunis pour débattre d'un fléau national : le harcèlement scolaire. Ce n'est pas la première fois – loin de là ! –, mais il convient à nouveau de faire état des chiffres pour bien mesurer l'ampleur du phénomène. D'après le rapport de la mission d'information portée par nos collègues sénatrices Colette Mélot et Sabine Van Heghe, la situation est absolument dramatique. Entre 800 000 et 1 million d'enfants en sont victimes chaque année, ce qui représente deux à trois élèves par classe. Et 6 à 10 % des élèves y font face au moins une fois ...

Photo de Julien BargetonJulien Bargeton :

... parle-t-on ? Le « harcèlement entre pairs », qui est la forme la plus répandue de violence en milieu scolaire, est caractérisé par l'usage répété de la violence physique, des moqueries, des insultes et des humiliations. Il concerne – cela a été rappelé –entre 800 000 et 1 million d'élèves par an, soit 10 % des élèves. Avec l'avènement du numérique, le harcèlement scolaire se prolonge sur les réseaux sociaux, et la sphère privée n'y échappe plus. Depuis 2017, le Gouvernement a pris la mesure de ce problème grave, qui a récemment abouti au suicide dramatique du jeune Lucas. Depuis 2018, les téléphones portables sont interdits à l'école et au collège, à la suite d'une proposition de loi de Richard Ferrand, adoptée après engagement de la procédure accélérée. Il s'agissait, en empêchant l'util...

Photo de Sabine Van HegheSabine Van Heghe :

...tion du harcèlement scolaire révèle encore de grandes failles qui doivent être comblées. Je viens donc de déposer avec mes collègues sénateurs socialistes une proposition de loi visant à renforcer la lutte contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement afin de compléter l'arsenal juridique existant. Notre texte se veut pragmatique, simple et concret. Il prévoit notamment d'imposer aux réseaux sociaux une nouvelle obligation de sensibilisation des usagers, de renforcer le poids des adultes correctement formés sur le sujet au sein de l'école et de permettre l'exclusion des auteurs pour éviter la double peine qui s'impose aux victimes, forcées de quitter leur établissement pour échapper à leurs bourreaux. Je me félicite, monsieur le ministre, que vous ayez d'ores et déjà repris cette de...

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

...s le cadre de la discussion du projet de loi de finances pour 2023, nous vous rappelions, comme cela vient d'être fait, la situation critique de la médecine scolaire qui constitue, elle aussi, un maillon essentiel de la lutte contre le harcèlement. Il est de notoriété publique que les effectifs ont fondu comme neige au soleil, encore plus en milieu rural. Nous manquons de psychologues pour les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté (Rased). Vous indiquiez alors devoir rencontrer le ministre de la santé pour envisager « une autre structuration de la médecine scolaire » et « des alternatives qui permettent de répondre aux impératifs de médecine de prévention et de détection ». Quelles sont ces alternatives ? Où en est-on du travail que vous proposiez de lancer ? Enfin, le harcè...

Photo de Jean HingrayJean Hingray :

...ce de vivre ; ils ont alors fait le choix de ne plus souffrir. Nous constatons avec regret la faible prise en charge de notre système éducatif dans la résolution de ce phénomène. Difficilement cernable, le harcèlement prend plusieurs formes – moral, physique, sexuel. Et n'oublions pas le racket. Le harcèlement, d'une manière générale, est un phénomène qui s'accroît et se complexifie avec les réseaux sociaux. Le semblant d'anonymat qu'il permet, la tendance à suivre les effets de meute et la volonté de se distinguer du groupe font de ces réseaux le lieu propice et privilégié du harcèlement. Le harcèlement scolaire est partout. De l'école à la maison, en passant par les transports en commun – 50 % des collégiens se plaignent d'ailleurs de violences dans les transports. Les effets de groupe ...

Photo de Esther BenbassaEsther Benbassa :

... subissent, le soutien des services scolaires est d'une nécessité évidente. Comment expliquer l'escalade de violences qu'a subies le petit Farès il y a quelques semaines ? Comment expliquer que sa mère n'ait même pas été prévenue par la direction de l'établissement scolaire ? Il y a urgence à mettre en place des protocoles adaptés afin de déceler au plus tôt ces situations et d'éviter que de nouveaux drames ne se produisent. Mais il ne faut pas oublier que le harcèlement scolaire ne commence ni ne cesse aux portes des écoles : la rue et les réseaux sociaux sont également un lieu de calvaire pour des milliers de jeunes. Certes, des peines sont prévues pour les auteurs de harcèlement scolaire. Mais ces enfants en ont-ils seulement conscience ? Face à la hausse des cas, le programme pHARe, des...

Photo de Bernard FialaireBernard Fialaire :

...es, de « mobiliser les instances de démocratie scolaire […] et le comité d'éducation à la santé, à la citoyenneté et à l'environnement » et de mieux former les élèves à raison de « dix heures d'apprentissages par an », le programme mobilise dix enfants par établissement en leur confiant le rôle d'ambassadeurs. Cela permet de responsabiliser les élèves, notamment dans les établissements classés réseaux d'éducation prioritaire (REP) et REP+, et permet aux victimes de se confier plus facilement. Je salue aussi la poursuite chaque année depuis 2015 de la journée nationale de lutte contre le harcèlement à l'école, se déroulant chaque premier jeudi après les vacances de la Toussaint. Elle permet de sensibiliser les élèves par des expositions et des manifestations. Je salue également le Safer I...

Photo de Bernard FialaireBernard Fialaire :

Monsieur le ministre, vous attendez des réseaux sociaux qu'ils se régulent. Personnellement, je pense qu'il ne faut pas attendre passivement de leur part toutes les solutions face aux risques de harcèlement. Au contraire, il nous faut être un peu plus proactifs. On attend justement de l'État d'assurer cette sécurité.