Interventions sur "inflation"

296 interventions trouvées.

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson, rapporteur général :

...ces liées aux contraintes sanitaires ont été exceptionnelles en termes économiques. Les programmes de la BCE ont montré leur efficacité, en particulier pour préserver les conditions de financement des États et des acteurs économiques. Il n'en demeure pas moins que le mandat de la Banque centrale européenne ne porte que sur le niveau des prix. Or, ces derniers mois, les signes d'une remontée de l'inflation sont perceptibles, résultat, notamment, de la reprise économique. Si son caractère temporaire est généralement avancé, nous n'avons pas de garantie et, surtout, le temporaire pourrait finalement durer un peu.

Photo de Vincent SegouinVincent Segouin :

... l'avenir des prélèvements ni l'inquiétude liée au remboursement de la dette. Pourtant, en tant que chefs d'entreprise, vous savez qu'une dette s'apprécie en fonction du bénéfice prévisionnel. Or, depuis 30 ans, l'État présente un déficit et ne dispose d'aucune réserve. Vous avez mentionné l'augmentation des charges et les baisses de recettes : le déséquilibre du budget risque d'augmenter. Si l'inflation augmente, le remboursement de la dette augmentera également et se répercutera sur les charges et le déficit budgétaire. Pourriez-vous éclaircir ce point ? Vos adhérents l'évoquent-ils ?

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson, rapporteur général :

...tenaires. Certes, d'après les prévisions de croissance de la Banque de France, nous reviendrions, en 2022, au niveau d'activité de 2019, que nous dépasserions même de 1,2 %. Toutefois, nos partenaires pourraient faire mieux, la zone euro serait à 2,1 % au-dessus du niveau d'activité de 2019, et l'Allemagne à 2,5 %. Je souhaite dire quelques mots sur les deux phénomènes que sont la reprise de l'inflation et la remontée sensible du taux des obligations souveraines. Compte tenu des inquiétudes légitimes qu'ils suscitent, je m'attellerai à répondre à trois questions. D'abord, quelle est l'ampleur du phénomène ? Ensuite, comment s'explique-t-il et faut-il considérer qu'il procède de causes durables ? Enfin, quels risques emportent-ils pour la soutenabilité de nos finances publiques ? Depuis la fin d...

Photo de Jean-François HussonJean-François Husson, rapporteur général :

...ie et qu'il est toujours difficile de le refermer... ou bien on risque de mettre le feu au pays ; voyez les « bonnets rouges » et les « gilets jaunes ». Au sortir de la crise, il faut faire attention au dosage et au moment où l'on arrête les aides. Éric Bocquet, dans le cas que vous me soumettez, il s'agit d'une obligation indexée dont l'évolution de la rémunération est garantie par rapport à l'inflation. Ainsi, à l'occasion de ses adjudications du mois de juin, l'Agence France Trésor a émis des OAT à 10 ans à un taux moyen pondéré de 0,16 % et des OAT indexées à 10 ans à un taux moyen pondéré de - 1,27 %. Le taux de - 0,76 % que vous mentionnez correspond à celui d'une OAT indexée à 30 ans dont la souche a été réabondée. Les amendements que je vous propose sont pour la plupart assez peu coûteu...

Photo de Didier RambaudDidier Rambaud :

Je comprends bien les inquiétudes qui émergent sur la question du remboursement de la dette publique, mais l'annuler serait une idée idiote ! Vous nous avez donné un certain nombre de pistes sur les conditions de remboursement de cette dette, comme la maîtrise des dépenses publiques, mais, paradoxalement, vous n'avez pas parlé de l'inflation. Historiquement, la diminution du poids de la dette publique vient plus souvent de l'inflation que de la croissance réelle. Faudrait-il donc se réjouir d'un retour de l'inflation pour nous aider à diminuer cette dette ? Je rejoins l'interrogation d'Éric Bocquet sur l'épargne des Français, qui n'a jamais été aussi importante. Quelles sont les pistes possibles pour la mobiliser davantage ?

Photo de Bernard DelcrosBernard Delcros :

Je souhaitais vous interroger sur les perspectives d'évolution de l'inflation, notamment en sortie de crise, mais vous avez déjà en partie répondu.

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

À quelles conditions la Banque de France imagine-t-elle qu'une reprise de l'inflation soit possible dans une économie mondialisée ? On observe une pression constante à la baisse des prix de production, et le seul effet inflationniste porte actuellement sur les actifs mobiliers.

Photo de Victorin LurelVictorin Lurel :

Je souhaite revenir sur l'inflation sous-jacente. Quelle est sa tendance début 2021, en excluant les éléments volatils ? Quel est le montant des achats d'actifs pour 2020 ? Au 31 décembre 2019, je crois que la Banque de France détenait 611 milliards d'euros. Quel est le montant cumulé aujourd'hui ? Sur les cryptomonnaies, j'ai entendu votre réponse. Où en est-on de l'émission d'une monnaie digitale de banque centrale de détail et...

Photo de Jérôme BascherJérôme Bascher, rapporteur :

...nt le poids économique est très inégal - la Côte d'Ivoire et le Sénégal faisant figure de locomotives - dans une union qui doit encore être consolidée : les échanges intracommunautaires y sont faibles et l'intégration financière y est limitée. Cela étant, le franc CFA et son régime de change fixe présentent des avantages indéniables : une très grande stabilité monétaire, une bonne maîtrise de l'inflation et, donc, une forte attractivité pour les investisseurs internationaux. Je vais maintenant vous présenter les grands principes de fonctionnement du franc CFA de l'Afrique de l'Ouest, ainsi que les évolutions prévues dans le nouvel accord de coopération monétaire. Premier principe très important : la convertibilité illimitée en euros. La France apporte une garantie de convertibilité illimitée e...

Photo de Pascal SavoldelliPascal Savoldelli :

...Troisièmement, les PME africaines, notamment minières et agricoles, n'auraient pas accès au financement bancaire. On ne peut pas à la fois défendre les entreprises en France et se moquer des patrons dès lors qu'il s'agit de l'Afrique de l'Ouest. Enfin, ce traité n'est pas technique, mais éminemment politique et diplomatique. Or l'arrimage sur l'euro empêche ces pays de réduire leurs dettes par l'inflation.

Photo de Victorin LurelVictorin Lurel :

... d'une assistance technique, diplomatique et politique. Ainsi, le Nigéria et le Ghana déplorent une certaine précipitation ; ces pays estiment que leurs initiatives politiques ont été usurpées par les États membres de l'UMOA et les annonces des Présidents Ouattara et Macron. Le régime de change fixe inspire lui aussi des critiques. Il présente certes des avantages, notamment pour lutter contre l'inflation, et la zone n'a connu qu'une seule dévaluation, en 1994. Mais une monnaie forte adossée à une autre monnaie forte, à savoir l'euro, est-il un instrument en faveur du développement économique ? Rien n'est moins sûr. De nombreux experts, dont Dominique Strauss-Kahn, prônent plutôt un passage à un régime de change flottant ou à un adossement à un panier de monnaies. Enfin, il me semble que la Franc...

Photo de Jérôme BascherJérôme Bascher, rapporteur :

...un filet de sécurité. L'accord prévoit par ailleurs des mécanismes de suivi et d'urgence. Le risque est assez limité, d'autant que les sommes en jeu sont limitées. Le mécanisme est le suivant : la France fait un prêt et lorsque les réserves de la BCEAO sont revenues à un niveau satisfaisant, le prêt est remboursé. En réponse à la question de savoir si la dette ne pourrait pas être effacée par l'inflation, je constate que l'on a plutôt eu tendance, jusque-là, à procéder à des annulations de dettes. L'inflation dans un pays en développement, dont le tissu économique n'est pas encore robuste, risque d'être source d'instabilité, d'augmenter la pauvreté et de décourager les investisseurs étrangers. Il en va sans doute différemment dans les pays développés, où l'inflation entraîne, mécaniquement, une b...

Photo de Éric BocquetÉric Bocquet :

La politique d'assouplissement quantitatif de la BCE depuis 2015 a abouti à injecter 2 000 milliards d'euros pour relancer l'économie et garantir une inflation à 2 %. Or le résultat n'a pas été atteint. Hier, Les Échos - ce n'est pas l'Humanité ! - titrait : « Les salaires, un levier oublié pour ranimer vraiment l'inflation. » Cette question centrale règlerait le problème des cotisations et améliorerait le sort de nos concitoyens. Les salaires pourraient-ils être une réponse économique ? La semaine dernière, 96 députés LaREM et Les Républicains ont ad...

Photo de Julien BargetonJulien Bargeton :

Vous avez dit que l'octroi des crédits aux entreprises continuait. Qu'en est-il des PME ? Lors de la crise de 2008, elles avaient été particulièrement frappées par le resserrement du crédit. La politique monétaire a traditionnellement pour cible l'inflation, mais l'arbitrage classique entre inflation et chômage, qui a longtemps prévalu, ne semble plus de mise, car certains pays, comme l'Allemagne, connaissent le plein emploi sans l'inflation. Faut-il donc continuer à avoir l'inflation comme unique objectif ou convient-il de prendre en compte d'autres objectifs, comme le prix des actifs en particulier ?

Photo de Jean-Marie VanlerenbergheJean-Marie Vanlerenberghe, rapporteur général :

Merci. Vous nous avez présenté une croissance de la masse salariale plus forte que l'inflation. Faut-il s'attendre à une correction l'année prochaine de la part des entreprises, qui auraient mal anticipé le niveau de l'inflation? Que penser de l'explication, avancée par certains économistes, selon laquelle les mesures visant à abaisser le coût du travail sont recyclées en hausse de salaire dès lors que l'on s'éloigne du smic ? La hausse de la masse salariale constatée malgré une faible inf...

Photo de Vincent DelahayeVincent Delahaye :

...e mais que pour atteindre cet objectif, cette dernière considère qu'il faudrait réaliser 27 milliards d'euros d'économies supplémentaires, tandis que le Gouvernement estime qu'il ne serait pas nécessaire de réaliser ces économies supplémentaires. Est-ce bien cela ? Je souhaiterais tout de même que vous donniez quelques éléments chiffrés afin d'étayer vos prévisions quant à l'impact de la moindre inflation sur les recettes de TVA et sur les 21 milliards d'euros d'économies programmées par rapport au tendanciel. Je constate par ailleurs que, pour les collectivités territoriales, la notion de tendanciel n'a pas été utilisée mais qu'on leur a appliqué une baisse réelle de leurs dotations. J'ai deux questions annexes. La première concerne les collectivités territoriales : le Gouvernement serait-il prê...

Photo de Vincent DelahayeVincent Delahaye :

...e mais que pour atteindre cet objectif, cette dernière considère qu'il faudrait réaliser 27 milliards d'euros d'économies supplémentaires, tandis que le Gouvernement estime qu'il ne serait pas nécessaire de réaliser ces économies supplémentaires. Est-ce bien cela ? Je souhaiterais tout de même que vous donniez quelques éléments chiffrés afin d'étayer vos prévisions quant à l'impact de la moindre inflation sur les recettes de TVA et sur les 21 milliards d'euros d'économies programmées par rapport au tendanciel. Je constate par ailleurs que, pour les collectivités territoriales, la notion de tendanciel n'a pas été utilisée mais qu'on leur a appliqué une baisse réelle de leurs dotations. J'ai deux questions annexes. La première concerne les collectivités territoriales : le Gouvernement serait-il prê...

Photo de Jacques MézardJacques Mézard, rapporteur :

..., et elles seraient plus de 30 % en 2018 si on laissait l'évolution de ces dernières années se poursuivre. Je conclurai par deux observations. Tout d'abord, ces résultats sont tributaires des hypothèses de recettes et de dépenses que nous avons retenues pour définir ce scénario au fil de l'eau. Nous avons notamment considéré que les dépenses de fonctionnement continuaient de croître au taux de l'inflation + 1 % en reprenant les prévisions d'inflation du projet de loi de programmation des finances publiques. En matière de prévision, on peut toujours discuter les hypothèses, mais je pense que celles qui ont été retenues - sur lesquelles le cabinet Klopfer reviendra tout à l'heure - sont particulièrement prudentes et loin d'être pessimistes. Ensuite, le scenario au fil de l'eau révèle quelque chose q...

Photo de Philippe DallierPhilippe Dallier, rapporteur :

... la troisième partie de notre rapport, un constat sur la situation des collectivités devrait, à mes yeux, faire l'objet d'un débat dépassionné dépassant le classique clivage droite-gauche. Mais force est de constater que lorsque le Gouvernement nous dit que les collectivités territoriales absorberont la baisse de la DGF en limitant l'augmentation de leurs dépenses de fonctionnement au niveau de l'inflation, ce n'est pas exact. Pour faire notre démonstration, nous avons repris les prévisions d'inflation du Gouvernement inscrites dans le projet de programmation des finances publiques. Sur cette base, on constate effectivement qu'en ramenant la progression des dépenses de fonctionnement au niveau de l'inflation, ça ne passe pas. Quand bien même cet objectif serait atteint, la situation des collecti...

Photo de Albéric de MontgolfierAlbéric de Montgolfier, rapporteur général :

Vous avez parlé d'inflation faible, sans employer le mot « déflation ». Cela signifie-t-il que ce risque est écarté ? Cela pourrait en partie expliquer les bons résultats des banques françaises aux différents scénarios des stress tests... Hier, le ministre de l'économie a annoncé des économies supplémentaires. Nous n'en avons pas encore le détail, mais des économies sur la charge de la dette ont été mentionnées. Peut-on en...