Interventions sur "l’éducation"

1637 interventions trouvées.

Photo de Guylène PANTELGuylène PANTEL :

...z à engager le dédoublement des classes en 2017, une mesure longtemps attendue. Il est en effet fondamental de persévérer dans la réduction des inégalités sociales. L’absence d’égalité dans les conditions d’apprentissage est la garantie d’une reproduction permanente des inégalités de destin. Il faut reconnaître que le budget de la mission traduit une volonté de renforcer, en 2021, les moyens de l’éducation nationale. Alors que le nombre d’élèves diminue, les crédits de paiement ainsi que les autorisations d’engagement augmentent d’un peu plus de 2 % ; nos collègues rapporteurs l’ont souligné. C’est une équation positive, bien que je regrette un schéma d’emploi défavorable au secondaire, alors que les classes y sont également trop chargées. Je souligne que le décrochage scolaire lié à la pandémie c...

Photo de Max BrissonMax Brisson :

... comme des Marie-Louise dans les territoires les plus difficiles, la lassitude des plus chevronnés, témoignent de la perte d’attractivité d’un métier exceptionnel. Des signes d’espérance apparaissent. Le professeur que l’on pensait condamné par l’ordinateur retrouve sa place et l’école à distance nous rappelle ce que disait déjà Jules Ferry en 1879 : « Celui qui est maître du livre est maître de l’éducation. » Enseigner est un métier exigeant qui nécessite appétence, compétences et formation. Voilà ce que de nombreux parents ont découvert, ou redécouvert, lors du premier confinement. De plus, le professeur est en première ligne dans les territoires où chaque jour se livre un combat pour la laïcité, pour l’égalité entre les femmes et les hommes, pour la raison face à l’obscurantisme et au complotis...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

...de l’avis même du directeur de l’enseignement scolaire. La limitation des effectifs dans toutes les classes de grande section de maternelle, puis en CP et en CE1, contribuera à améliorer les conditions d’apprentissage. Par ailleurs, le programme de dédoublement des classes de CP et CE1 en REP et REP+ arrive quasiment à son terme, alors que la Cour des comptes persiste à pointer l’inefficacité de l’éducation prioritaire sous sa forme actuelle. L’annonce discrète d’une expérimentation qui pourrait préfigurer une prochaine réforme montre bien la délicatesse d’un chantier que l’exécutif prend soin de reporter au-delà de 2023. Monsieur le ministre, nous avons pu apprécier votre sens de l’écoute, au cœur du premier confinement, lorsque vous avez accepté de geler toute fermeture de classes en milieu rural...

Photo de Stéphane PiednoirStéphane Piednoir :

...is selon l’échelon, ne peut constituer qu’un dispositif par définition fragile. Je ne crois pas que cette politique des petits pas pourra produire un quelconque effet ni venir enrayer la baisse d’attractivité de ce si beau métier. Rappelons qu’un certifié, recruté à bac +5, gagne 1 550 euros après deux ans d’ancienneté. Même si les fonctions peuvent évoluer, la grille indiciaire reste faible. Si l’éducation est la plus belle manière d’investir dans notre jeunesse et dans notre avenir, donnons-nous les moyens d’attirer les talents dont les élèves ont besoin ! Pour toutes ces raisons et sous les réserves qu’exprimeront nos collègues rapporteurs, le groupe Les Républicains votera les crédits de la mission « Enseignement scolaire ».

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

...gré, il est proposé de titulariser chaque année 10 % des agents contractuels, sous condition d’ancienneté. Le nombre des contractuels, qui atteint 40 % dans certaines zones tendues où le recrutement d’enseignants reste difficile dans certaines matières, est en contradiction avec l’exigence de stabilité des équipes, élément pourtant déterminant d’une politique tournée vers la réussite des élèves. L’éducation nationale a aujourd’hui régulièrement recours aux enseignants non titulaires, qui sont environ 37 000. Ces postes précaires mettent les enseignants dans des situations difficiles, instables, qui ne favorisent ni leur épanouissement personnel ni le bon exercice de leur métier. En effet, ils doivent s’adapter, sur des périodes très courtes, à des types d’établissements ainsi qu’à des niveaux et à d...

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

La commission émet un avis défavorable sur cet amendement. Nous estimons qu’avec un peu plus de 1, 1 million de fonctionnaires de l’État le ministère de l’éducation nationale a besoin de disposer d’un minimum de souplesse et de flexibilité. Le statut des contractuels, lesquels représentent moins de 4 % des effectifs, constitue une réponse de ce point de vue. Par ailleurs, nous souhaitons que le recrutement résulte principalement des concours.

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

Comme je l’ai dit lors de la discussion générale, pour que notre République emporte l’adhésion de tous, elle doit rémunérer correctement ceux qui la font vivre. Je pense en particulier aux personnels de l’éducation nationale, parmi lesquels figurent les accompagnantes et les accompagnants d’élèves en situation de handicap, qui contribuent à l’accès à une école inclusive. La mission « Enseignement scolaire » prévoit la création de 4 000 postes supplémentaires d’AESH, mesure qui doit être soutenue et soulignée. En revanche, les conditions de rémunération de ces personnels doivent également faire l’objet de ...

Photo de Victorin LurelVictorin Lurel :

Je voterai naturellement ces deux amendements dans la mesure où la précarité se développe au sein de l’éducation nationale, ce qui est difficile à admettre. Je vous avoue, monsieur le président, que je vais revenir sur le premier amendement déposé par ma collègue Marie-Pierre Monier, relatif aux contractuels. Monsieur le ministre, je m’adresse personnellement à vous, qui connaissez les outre-mer pour avoir été recteur en Guyane. J’ai des amis que l’on déplace d’établissement en établissement depuis plus d...

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

... vrai enjeu. Ce que révèle la crise que l’on vit aujourd’hui, c’est que les métiers du soin et les métiers de l’humain sont les plus mal considérés et les plus mal payés de ce pays, alors que l’on en découvre, s’il était besoin, toute l’utilité aujourd’hui. Il faut donc véritablement amplifier les efforts pour sécuriser les postes et favoriser la création d’un nouveau métier du service public de l’éducation.

Photo de Marc LaménieMarc Laménie :

Ces amendements soulèvent un enjeu important pour les jeunes en situation du handicap et aussi, bien entendu, pour l’ensemble des personnels qui interviennent. Cette question est complexe et il est souvent difficile de s’y retrouver dans le fonctionnement des établissements scolaires, quel qu’en soit le niveau. Dans le fond, il y a l’éducation nationale et l’ensemble des services de l’État présents dans nos territoires, sous l’autorité de M. le ministre, mais il y a aussi les personnels qui interviennent à l’échelon des collectivités locales de rattachement, que ce soit les communes, les intercommunalités, les départements pour les collèges et les régions pour les lycées. Le partenariat est essentiel, mais il rend parfois la situation ...

Photo de Michel SavinMichel Savin :

...tout le bienfait de l’activité physique et sportive. C’est pourquoi j’espère que vous soutiendrez l’un de ces trois amendements. Il est important de mettre en adéquation les politiques prônées, les annonces faites par ce gouvernement et les moyens pour les concrétiser. Aujourd’hui, ce sont souvent les collectivités qui sont sollicitées pour financer les politiques préconisées par l’État, lorsque l’éducation nationale n’en a pas les moyens. Avec cet amendement, nous faisons un premier geste en direction de l’éducation nationale pour lancer concrètement l’opération « Savoir rouler à vélo ».

Photo de Michel SavinMichel Savin :

Je peux concevoir qu’il ne s’agit pas d’une priorité, au même titre que la lecture ou le calcul, mais, à ce compte-là, il ne fallait pas voter un texte qui inscrit, au code de l’éducation, l’apprentissage du « savoir rouler » dans les enseignements de la sécurité à l’école. Encore une fois, ce Gouvernement fait voter des dispositifs, les met en avant, en fait la promotion, mais ne débourse pas un centime pour eux. Dans ce cas, si c’est uniquement pour faire des annonces, il vaut mieux retirer l’article concerné de la loi. Monsieur le ministre, il n’y a pas un euro engagé sur le ...

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

Le groupe CRCE votera ces amendements, notamment au regard de l’argument développé par Michel Savin : on ne peut pas inscrire des mesures dans la loi et venir ensuite dire que l’on ne mettra pas un sous dessus. Il me semble que le sujet ici est peut-être celui du rôle de l’éducation physique et sportive, ou EPS, à l’école primaire. En effet, j’entends les arguments tendant à justifier un « rééquilibrage » entre les enseignements secondaire et primaire, au motif que, si les enfants sont bien formés dès leur plus jeune âge, cela s’en ressentira dans les niveaux supérieurs – je le dis avec mes mots, mes chers collègues, et je vous prie de m’excuser s’ils ne sont pas très ortho...

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

...ants détruit au cours des trois dernières années. Ce sont en effet 290 postes qui ont disparu, entre 2019 et 2021, sur l’ensemble de l’enseignement technique agricole. Par ailleurs, un engagement de requalification des carrières des enseignants techniques agricoles a été pris ; il devrait l’être par le ministre de l’agriculture, mais je crains qu’il ne l’ait été par vous, monsieur le ministre de l’éducation nationale. Cette requalification représente un engagement financier annuel de 2, 5 millions d’euros, ce qui aboutit au total de 15 millions d’euros. Je souhaite que cet amendement soit mis aux voix en priorité. Étant calculé au plus juste, il devrait recueillir l’assentiment à l’Assemblée nationale et aussi, je l’espère, du ministre. Celui-ci pourrait de ce fait lever le gage, que nous avons imp...

Photo de Céline BrulinCéline Brulin :

Pour aller dans le sens des interventions précédentes, je souligne que l’intérêt du Sénat pour cette question n’a rien de nouveau. L’an dernier déjà, nous avons eu ce débat. La commission de la culture, de l’éducation et de la communication, désormais présidée par Laurent Lafon, a également mené, sous la responsabilité d’Antoine Karam, un groupe de travail sur ces questions. Dans ce cadre, nous avions mis en garde sur le schéma d’emplois envisagé – nous l’avions même désavoué –, qui prévoyait la suppression de 300 emplois dans l’enseignement agricole en trois ans. Je vois donc d’un très bon œil que nous puiss...

Photo de Thomas DossusThomas Dossus :

Cet amendement s’inscrit dans la lignée des précédents. Vous l’avez dit, monsieur le rapporteur spécial, 290 postes ont été supprimés sur la période allant de 2019 à 2021 ; si le même ratio de suppression d’emplois était appliqué pour le reste de l’éducation nationale, cela représenterait une baisse de 10 000 postes. Il faut en outre tenir compte du fait que, à petite échelle, chaque suppression de poste a un impact encore plus fort. Ces réductions budgétaires sont défendues au nom d’une supposée diminution du nombre d’élèves. Or on ne constate rien de tel pour l’enseignement agricole public, dont les effectifs se sont stabilisés. Pourtant, l’ensei...

Photo de Marie-Pierre MonierMarie-Pierre Monier :

Cet amendement vise à aligner la rémunération des adjoints d’enseignement (AE) du ministère de l’agriculture sur celle des AE du ministère de l’éducation nationale. Après plusieurs années d’efforts pour ramener la rémunération annuelle des AE de l’enseignement agricole au niveau de celle des AE de l’éducation nationale, la loi de finances pour 2020 a de nouveau amplifié l’écart, avec une différence de 1 411 euros. Cet amendement tend donc à porter cette rémunération à une hauteur équivalente pour les 1 251 ETP occupant un emploi d’AE dans les ly...

Photo de Nathalie DelattreNathalie Delattre :

Je remercie l’ensemble des collègues ayant déposé des amendements sur l’enseignement agricole technique, en particulier le rapporteur spécial, d’avoir entendu l’appel au secours de la commission de la culture, de l’éducation et de la communication. Je ne reviens pas sur les propos que j’ai tenus en discussion générale : c’est une question de survie pour l’enseignement agricole technique. Monsieur le ministre, vous êtes intervenu pendant vingt minutes, et pas un mot sur l’enseignement agricole technique ! Ce n’est pas de votre fait. La réponse aurait dû nous être apportée par le ministre de l’agriculture, dont je dép...

Photo de Nathalie GouletNathalie Goulet :

J’emboîte le pas à Nathalie Delattre : l’enseignement agricole se trouve toujours entre deux chaises, partagé entre le ministère de l’agriculture et celui de l’éducation nationale, chacun, depuis des années, se repassant la « patate chaude », si l’on me permet l’expression, pour éviter d’avoir à régler le problème. Pourtant, le sujet est absolument essentiel. Françoise Férat a toujours été très impliquée dans ce dossier et son travail – elle avait aussi été missionnée sur le sujet – doit être salué. Il faut régler cette question, parce que, comme on le dit dans...

Photo de Gérard LonguetGérard Longuet :

Monsieur le ministre, je comprends parfaitement votre préoccupation, qui est de protéger l’équilibre difficile du budget de l’éducation nationale en général et, en particulier, les crédits de la mission « Enseignement scolaire ». Cela étant, une solution vous permet de placer les uns et les autres face à leurs responsabilités : levez le gage !