Interventions sur "urgence"

611 interventions trouvées.

Photo de Philippe MouillerPhilippe Mouiller :

...lic. Nous aurions souhaité pouvoir discuter de la différence substantielle que vous faites entre le secteur public et le secteur privé, opposant deux branches du système hospitalier qui devraient au contraire mieux coopérer. Comment comprendre la stratégie du Gouvernement avec un Ondam en progression voté en novembre 2023, une rallonge budgétaire annoncée en début d’année 2024, et maintenant, en urgence, la recherche d’économies ? Comment s’y retrouver face à toutes ces annonces ? Bien entendu, tout cela intervient dans un contexte où le Parlement ne fait qu’observer cette trajectoire budgétaire, particulièrement claire depuis six mois. Pourtant, la situation des établissements hospitaliers se dégrade et, avec ces annonces, les professionnels de santé ne se sentent pas soutenus. Nous les auditi...

Photo de Anne-Sophie ROMAGNYAnne-Sophie ROMAGNY :

...é des établissements de Guadeloupe et de Guyane. Monsieur le ministre, vous le comprendrez, une telle situation nous interpelle. Qu’il s’agisse des critères directement liés à l’acte médical ou de ceux qui traduisent la qualité de la prise en charge – je pense notamment au respect des droits des patients ou à la prise en charge de la douleur –, ces résultats appellent des mesures correctrices en urgence. Quelles sont les causes de ces chiffres alarmants, notamment en termes d’équité territoriale ? Les petits établissements disposent-ils véritablement des moyens nécessaires pour remplir les nouveaux critères institués en 2020 et 2021 ? Ne craignez-vous pas qu’un cercle vicieux soit en train de s’installer, entre image dégradée dans l’esprit des patients et qualité des soins, faute pour ces étab...

Photo de Anne SOUYRISAnne SOUYRIS :

Je vous remercie de votre réponse, monsieur le ministre. Mais vous le savez aussi bien que moi, cette demande émane non pas uniquement des syndicats, mais aussi des collectifs Inter Hôpitaux et Inter Urgences. Du fait du manque de soignants, ceux qui exercent, qui sont amenés à changer sans cesse de service, sont victimes de burn-out et peinent à trouver un sens à leur travail. Il s’agit d’instaurer non pas des tableaux Excel, mais une humanité ! C’est la raison pour laquelle cette question revient aussi fréquemment. Elle vous sera certainement posée de nouveau. Peut-être pouvons-nous discuter de m...

Photo de Véronique GuillotinVéronique Guillotin :

...ité, facteurs de précarité. Pour faire un état des lieux précis de la situation et envisager des réformes, le groupe RDSE a souhaité la création d’une mission d’information sur l’avenir de la santé périnatale et son organisation territoriale, dont j’ai été nommée rapporteure. L’Académie nationale de médecine ainsi que tous les soignants que nous avons auditionnés ces dernières semaines parlent d’urgence. Dans le contexte actuel, tout projet de réarmement démographique nécessite que l’on se penche d’abord sur l’accès et la qualité des soins pour la mère et l’enfant. Monsieur le ministre, cette piste de réflexion a-t-elle bien été identifiée par vos services ? Le cas échéant, quelles sont les mesures envisagées et selon quel agenda ?

Photo de Nadège HavetNadège Havet :

...ropéenne. J’ai été interpellée à plusieurs reprises sur ce point ces dernières semaines. Leur intégration ressemblerait encore trop souvent à un parcours du combattant, alors qu’ils contribuent de façon essentielle à améliorer les parcours de santé des patients. Des milliers de ces professionnels travaillent aujourd’hui dans nos hôpitaux. Comme l’avait déclaré Mathias Wargon, chef de service des urgences du centre hospitalier Delafontaine, « s’ils n’étaient pas là, ce serait le chaos ». Ils sont importants en Seine-Saint-Denis comme dans le Finistère, et une réforme de leur statut a donc été votée en 2019, visant à raccourcir le délai pour devenir praticien associé et à mettre en place un nouveau système d’affectation. Il existe aussi une procédure dérogatoire permettant à certains médecins de ...

Photo de Annie Le HouerouAnnie Le Houerou :

...dent de l’hôpital public. Pourtant, quatre ans après, l’actualité montre qu’il y a toujours un fort mécontentement des professionnels de santé, des difficultés persistantes de l’hôpital public, des déficits qui bloquent l’investissement des établissements, une crise des vocations à tous les niveaux et dans des spécialités majeures. Les lits ferment, les maternités sont suspendues ou fermées, les urgences sont en survie. Bref l’hôpital public ne répond plus aux besoins de la population, malgré le dévouement sans faille des personnes qui y travaillent. « On doit sortir de la T2A dès le prochain PLFSS pour aller vers un nouveau financement qu’on doit rebâtir en profondeur », affirmait le 6 janvier 2023 le Président de la République dans ses vœux aux soignants – promesse déjà faite en 2017. De nom...

Photo de Joshua HOCHARTJoshua HOCHART :

Monsieur le ministre, de discussion en discussion, de débat en débat, de rapport en rapport, le temps avance et l’hôpital public souffre, continuant de se dégrader. L’accès aux soins pour nos compatriotes recule, les temps d’attente s’accumulent, que ce soit aux urgences ou pour l’accès à un spécialiste. L’attractivité des métiers du soin est en perdition. Le Ségur de la santé a certes été une avancée financière pour les professionnels. Mais si la question de la rémunération a un impact sur l’attractivité de la profession, car elle offre une reconnaissance face à la complexité de leur tâche, elle ne saurait être la seule solution. Il faut revoir les organisati...

Photo de Joshua HOCHARTJoshua HOCHART :

Considérer seulement la situation de l’hôpital ne permettra pas de résoudre les problèmes d’accès aux soins… Les indicateurs du département du Nord sont parmi les plus faibles de France. Pourtant, on y ferme des services d’urgence ! Les services mobiles d’urgence et de réanimation (Smur) ne peuvent plus intervenir. En parallèle, le conseil départemental réduit, voire supprime, les interventions des infirmiers et des sapeurs-pompiers. Rien de cela ne va dans le bon sens !

Photo de Daniel ChasseingDaniel Chasseing :

Monsieur le ministre, malgré l’Ondam en hausse de plus de 50 milliards d’euros depuis 2019, la situation financière de nombreux hôpitaux est déficitaire, notamment en raison de l’inflation qui touche l’alimentation et l’équipement, et de dotations insuffisantes, même si les salaires médicaux et paramédicaux ont été augmentés. La situation des urgences reste souvent difficile, mais nous enregistrons une amélioration grâce à la mise en place du service d’accès aux soins et la mobilisation des médecins libéraux. Cependant, il existe toujours un engorgement important des urgences lié à un manque de lits d’aval en médecine polyvalente. Les patients sans diagnostic précis, mais nécessitant des hospitalisations, sont très souvent récusés par les se...

Photo de Daniel ChasseingDaniel Chasseing :

Monsieur le ministre, je me permets de rappeler la nécessité d’ouvrir des lits d’aval, pour que les personnes qui se rendent aux urgences soient immédiatement orientées vers un service de médecine polyvalente. Ainsi, une fois le bilan réalisé, les patients peuvent rentrer chez eux ou être admis dans le service de spécialité adapté. Je vous remercie pour votre réponse sur la pédopsychiatrie. Ce sujet est très important, car certains enfants pris en charge par les services de l’ASE sont atteints de graves troubles du comportement.

Photo de Elisabeth DoineauElisabeth Doineau :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, je me réjouis de l’organisation de ce débat sur l’initiative du groupe Les Républicains, deux ans après la publication du rapport intitulé Hôpital : sortir des urgences, issu des travaux de la commission d’enquête sur la situation de l’hôpital et le système de santé en France. Je salue les interventions des orateurs précédents, car elles reflètent les différentes opinions des Français et sont l’expression de leurs angoisses, auxquelles nous devons répondre. Que nous soyons parlementaires ou ministres, nous avons une mission : lutter contre la dévalorisati...

Photo de Émilienne PoumirolÉmilienne Poumirol :

Monsieur le ministre, des événements dramatiques ont eu lieu au mois de février 2024 au sein des urgences psychiatriques de l’hôpital Purpan du CHU de Toulouse : deux patientes ont été victimes d’agressions sexuelles et un jeune patient s’est suicidé dans les locaux de consultation après dix jours d’attente pour être hospitalisé. Le personnel avait pourtant donné l’alerte sur les difficultés rencontrées et sur le fonctionnement dégradé des urgences face au manque de moyens humains et financiers acc...

Photo de Jean SolJean Sol :

Monsieur le ministre, les services d’urgence, véritables vitrines de nos établissements hospitaliers, ont décidé de baisser leurs rideaux la nuit à Perpignan et ailleurs en France. Quelle image ! Quel symbole de la dégradation de nos hôpitaux ! Nos urgences sont à bout de souffle, les personnels sont très éprouvés moralement et physiquement, les médecins de ville désemparés, les usagers angoissés à l’idée de se rendre aux urgences, et nos ...

Photo de Jean SolJean Sol :

Monsieur le ministre, j’entends bien votre réponse, mais ne croyez-vous pas que la situation dramatique de nos établissements, publics et privés, mérite mieux qu’une forme d’indifférence ou des annonces qui n’y répondent pas ou seulement partiellement, et qui divisent, plus qu’elles ne fédèrent, autour de la qualité et de la sécurité de la prise en charge des urgences que nous devons à nos concitoyens ? Je vous demande donc un véritable plan Orsec (organisation de la réponse de sécurité civile), un plan d’urgence pour panser nos urgences !

Photo de Marie-Claire CARRÈRE-GÉEMarie-Claire CARRÈRE-GÉE :

...ut lucratif, qui font tenir le service public, en particulier dans certaines disciplines comme la psychiatrie ou la réadaptation, et dans toutes les grandes métropoles. Je pense à Paris, bien sûr, avec l’hôpital Saint-Joseph, l’Institut mutualiste Montsouris et le groupe hospitalier Diaconesses Croix Saint-Simon, ou encore l’hôpital Foch de Suresnes. À Bordeaux, à Marseille, à Lille : comment les urgences seraient-elles assurées sans ces établissements ? Pourtant, plus de 80 % de ces établissements sont en déficit – un taux qui atteint 90 % en région parisienne. Et quand il n’y a plus de trésorerie, plus de soutien bancaire, il n’y a pas d’actionnaire, il n’y a pas l’État, il n’y a rien ! Plusieurs établissements, dont certains fleurons de l’hospitalisation reconnus comme des exemples de bonne g...

Photo de Marie-Claire CARRÈRE-GÉEMarie-Claire CARRÈRE-GÉE :

...ion du coefficient de minoration est de la poudre aux yeux, car, dans le même temps, le coefficient de pondération – cette autre règle à laquelle les hôpitaux publics ne sont pas soumis – a lui été augmenté de 0, 7. En clair, ce que l’on a donné aux établissements privés sans but lucratif d’une main, on leur reprend de l’autre. Ce n’est pas acceptable ! Il faut au contraire prendre des mesures d’urgence pour soutenir les établissements qui en ont besoin, ainsi que tous leurs soignants. Ces derniers se dévouent à l’extrême pour garantir le service public au plus près des territoires. Ils travaillent dans l’urgence partout, sans dépassement d’honoraires, et, eux, ils ne peuvent compter sur le back-up de l’État. Pour éviter que ces soignants n’aillent au tapis, il faut les soutenir et cesse...

Photo de Alexandra Borchio FontimpAlexandra Borchio Fontimp :

...ersonne ici ne peut le nier, l’hôpital français est en crise : fermetures de lits subies, notamment dans les services de pédiatrie, postes vacants, majoritairement en pédopsychiatrie, démissions, déficits… Des symptômes qui se sont aggravés depuis la crise sanitaire et que le Ségur de la santé n’a, hélas ! pas fait disparaître. Le rapport sénatorial de mars 2022 intitulé Hôpital : sortir des urgences, confirme d’ailleurs ce malaise : une crise qui s’éternise et des soignants qui s’épuisent. Je défends une institution que vous connaissez par cœur, monsieur le ministre, la FHF, notamment celle de Provence-Alpes-Côte d’Azur, où les attentes sont nombreuses. Si les enjeux inhérents à la situation budgétaire et au modèle de financement irriguent nos débats ce soir, je souhaite attirer votre...

Photo de Clément PERNOTClément PERNOT :

...gues, aujourd’hui, nous pouvons le dire, l’hôpital se moque de la charité ! Il n’est plus le lieu de compassion, de bienveillance, d’attention et de soins que nous avons connu dans un trop lointain passé. Cela, c’était la France d’avant, quand la population rurale pouvait compter sur un service public médical de proximité, construit autour d’hôpitaux vivants et respectés. Maternité, chirurgie et urgences œuvraient avec humanité. Nos anciens, un peu soigneurs dans l’âme, avaient sûrement compris que la présence des proches était médicamenteuse. Votre France d’après, du sud au nord, d’est en ouest, accentue, elle, l’agonie de nos hôpitaux ruraux. Nous sommes les tristes témoins de la poursuite de la dégénérescence de la compétence régalienne de votre ministère. L’hôpital de la commune dont je fu...

Photo de Corinne ImbertCorinne Imbert :

...s à un service de pédiatrie. Il ne faut plus qu’un jeune homme de 25 ans atteint d’une septicémie trouve la mort à cause d’un mauvais diagnostic résultant du faible nombre de personnels soignants. Il ne faut plus que l’on retrouve une femme de 85 ans morte dans un conteneur dans le sous-sol d’un hôpital quarante-huit heures après sa venue, et dont la fille s’entendra dire que trois personnes en urgence vitale en même temps, cela fait déborder le vase… Comment accepter tout cela ? Non, on ne peut pas demander aux soignants d’en faire plus avec moins. On ne peut pas non plus demander aux hôpitaux de donner beaucoup lorsqu’ils n’en ont pas assez. Comment ne pas rappeler les coups de rabots subis par l’hôpital ces dernières années, à coups de PLFSS guidés par une logique de maîtrise des dépenses ...

Photo de Marie-Do AESCHLIMANNMarie-Do AESCHLIMANN, rapporteure :

...épenses des ménages et qu'il est en augmentation. En effet, malgré le ralentissement de l'inflation, la hausse des prix alimentaires continue de grever le pouvoir d'achat. Dans ce contexte, il nous est proposé de prolonger l'assouplissement des règles d'utilisation du titre-restaurant. Cette disposition a été introduite par le Sénat, à titre temporaire, à l'été 2022, dans le cadre des mesures d'urgence pour protéger le pouvoir d'achat face à l'inflation. Si l'objet de la proposition de loi est simple, il importe de s'arrêter sur sa portée et sur ses implications. Créé en 1967, le titre-restaurant est un titre spécial de paiement, cofinancé par l'employeur, à hauteur de 50 % à 60 % de sa valeur faciale, et par le salarié. Acquis par l'employeur auprès de sociétés émettrices, il est remis aux s...