Interventions sur "urgence"

611 interventions trouvées.

Photo de Corinne NARASSIGUINCorinne NARASSIGUIN :

...lés par de nombreux soignants, qui sont profondément perturbés dans leur éthique par cette suppression de l'AME, remplacée par l'AMU. Je remercie notamment, dans mon département, le collectif des personnels hospitaliers de Saint-Denis, qui m'a adressé un très bon argumentaire, qui rejoint les propos tenus sur ces travées à la gauche de l'hémicycle. Sans reprendre ces arguments, s'en remettre à l'urgence, j'y insiste, revient à submerger encore davantage l'hôpital public, alors que la Seine-Saint-Denis, comme 90 % du territoire français malheureusement, est un désert médical sous-doté. Vous augmentez encore le fardeau de ces hôpitaux, qui ne parviennent pas toujours à traiter leur charge de travail actuelle. Puisque vous souhaitez parler des Français qui s'interrogent sur les étrangers soignés, ...

Photo de Véronique GuillotinVéronique Guillotin :

...server cet article et la transformation de l'AME en AMU reviendrait à prendre une mauvaise décision. Cette décision ne répond pas à un défi économique : de toute façon, les malades seront soignés, que ce soit au titre de l'AME ou de l'AMU. Ils pousseront la porte des hôpitaux, surchargeant les services, ce que l'on essaie d'éviter dans nos politiques de santé. Aucun médecin, dans aucun service d'urgence, ne demande à voir une carte Vitale avant de soigner ! Les patients seront soignés, et l'hôpital ne sera pas payé. Il ne s'agit donc pas d'une bonne mesure d'un point de vue économique. Il s'agit ensuite d'une mauvaise décision, car l'AME ne constitue pas un appel d'air non maîtrisé. Un rapport, qui est en train d'être rédigé par MM. Évin et Stefanini, le prouve. Enfin, c'est une mauvaise décis...

Photo de Muriel JourdaMuriel Jourda :

Il s'agit d'ajuster le dispositif d'aide médicale d'urgence (AMU), introduit par la commission, afin de garantir que celui-ci soit opérationnel. Nous proposons notamment d'aligner ses conditions d'éligibilité sur celles de l'AME, en citant en particulier l'obligation de résidence en France depuis au moins trois mois. Par ailleurs, puisque même les meilleures règles ont leurs exceptions

Photo de Anne SOUYRISAnne SOUYRIS :

...les personnes retenues elles-mêmes ? Sans entrer dans le détail, une dimension est revenue systématiquement dans leurs propos : il y a de plus en plus de problèmes psychiatriques lourds. Tous ont donc insisté sur la nécessité de disposer d'un psychiatre et de dispenser des soins psychiatriques. Aussi cette AMU devra-t-elle conserver la notion d'accès aux soins psychiatriques, et pas uniquement d'urgence. De plus en plus de personnes se retrouvent à la rue à cause de ces problèmes. Il s'agit d'une question de dignité, de santé publique et de sécurité publique.

Photo de Marie-Do AESCHLIMANNMarie-Do AESCHLIMANN :

Cet amendement a pour objet d'étendre la liste des soins pris en charge par la nouvelle aide médicale d'urgence aux soins psychiatriques d'urgence – c'est la différence fondamentale avec l'amendement qui vient d'être présenté –, c'est-à-dire portant sur les troubles mentaux qui nécessitent une surveillance constante et des soins immédiats. L'objectif de l'AMU est en effet de centrer la prise en charge des soins sur les pathologies les plus graves. Toutefois, la pathologie psychotique d'un forcené qui peut...

Photo de Muriel JourdaMuriel Jourda :

...tiers que la France entière, Français et étrangers confondus, attend des soins psychiatriques, car, personne ne l'ignore, il existe une véritable difficulté en la matière dans notre pays ! J'en viens à ces deux amendements. Les dispositions de l'amendement n° 484 rectifié de Mme Aeschlimann me paraissent coller davantage au sujet, c'est-à-dire mieux s'inscrire dans l'esprit de l'aide médicale d'urgence, puisqu'il y est question de soins psychiatriques d'urgence. Toutefois, nous n'avons pas souhaité, dans cette rédaction, énumérer de façon exhaustive les soins auxquels on pourrait prétendre au travers de l'AMU. Il a simplement été indiqué la raison d'une prise en charge : l'urgence. Ainsi, bien que cette proposition me semble mieux convenir que celle de Mme Souyris, il me paraît préférable d'en...

Photo de Laurence RossignolLaurence Rossignol :

...upe de voter pour l'amendement de Mme Souyris. En effet, madame Aeschlimann, la psychiatrie – il y a beaucoup de médecins au Sénat, mais je ne sais pas s'il y a beaucoup de psychiatres – ne consiste pas à intervenir juste au moment où le gars a un couteau entre les mains et s'apprête à égorger tout le monde ! C'est un processus bien plus long. L'idée consistant à étendre l'AMU à la psychiatrie d'urgence dans un souci de sécurité publique, pour protéger les Français des étrangers psychotiques, n'a pas de sens. En matière psychiatrique, il faut prendre en charge les gens en amont ; c'est d'ailleurs l'un des écueils terribles de votre aide médicale d'urgence. Par exemple, le suicide, qui ne concerne que la personne qui met fin à ses jours, relève-t-il de l'urgence ? Et à quel moment du processus –...

Photo de Anne SOUYRISAnne SOUYRIS :

Je m'associe aux propos de Mme Rossignol. En effet, l'urgence n'a pas de sens en l'espèce. Reprenons l'exemple du centre de rétention administrative dans lequel je me suis rendue la semaine dernière. Voilà quelques mois, il y a eu un suicide ou, plus exactement, quelqu'un est mort après avoir subi des crises psychiatriques graves ; on n'a pas su réagir à temps, il n'a pas reçu les soins nécessaires. Quand était-ce urgent ? Personne ne l'a su à l'époque et ...

Photo de Bernard JomierBernard Jomier :

...ens pas –, et vous dites maintenant qu'il ne faut pas ouvrir la porte aux énumérations ! C'est évident, parce que ce n'est pas au Parlement que l'on peut dresser une telle liste ! Nous sommes le législateur, nous n'avons pas à établir des référentiels en santé. Au reste, je n'ai pas compris si, dans votre réponse, vous estimiez que les soins psychiatriques relevaient ou non de l'aide médicale d'urgence. J'ai compris que vous préfériez l'amendement de Mme Aeschlimann parce qu'elle avait employé le mot « urgence ».

Photo de Bernard JomierBernard Jomier :

On ne peut pas définir ainsi l'aide médicale d'urgence que vous voulez instaurer ; on ne peut pas définir ainsi un panier de soins, cela ne doit pas se faire au Parlement. Si l'objectif est de répondre à un problème de santé, de façon cohérente avec l'offre de soins qui existe dans notre pays et avec l'offre de soins à laquelle notre population a accès, on ne doit pas procéder comme cela. Le groupe SER n'a pas déposé d'amendements sur cette disposit...

Photo de Marie-Do AESCHLIMANNMarie-Do AESCHLIMANN :

Je veux dire au collègue qui m'a interpellée tout à l'heure qu'il s'égare : si Mme la rapporteur a eu une appréciation plutôt positive de mon amendement, c'est tout simplement parce que ses dispositions s'inscrivent dans la notion de soins d'urgence.

Photo de Marie-Do AESCHLIMANNMarie-Do AESCHLIMANN :

J'ai insisté sur la différence entre nos deux propositions, en expliquant que mon amendement visait les soins psychiatriques d'urgence. Ce n'était nullement parce qu'il émanait de moi que ce commentaire positif a été fait. Madame Rossignol, en caricaturant ma présentation de l'amendement n° 484 rectifié, vous restez égale à vous-même

Photo de Marie-Do AESCHLIMANNMarie-Do AESCHLIMANN :

Cela étant, dans la mesure où la notion d'urgence est bien prise en compte, et au regard des explications de Mme la rapporteur, qui a bien pris en compte la spécificité de mon amendement et qui a expliqué ne pas vouloir se lancer dans un inventaire à la Prévert, il me paraît plus raisonnable de retirer mon amendement, monsieur le président.

Photo de Anne SOUYRISAnne SOUYRIS :

...Aussi vais-je vous parler des affections de longue durée (ALD), mes chers collègues. Les personnes qui souffrent d'ALD sont parmi les plus vulnérables de notre société. Ces affections souvent chroniques affectent la qualité de vie de milliers de personnes, qui font face à des défis médicaux constants et à des coûts de traitement élevés. En intégrant les ALD dans le bénéfice de l'aide médicale d'urgence, nous leur offrons un filet de sécurité crucial en cas d'urgence médicale liée à leur affection sous-jacente. Cela leur garantira de recevoir rapidement les soins nécessaires. L'intégration des ALD dans le dispositif d'aide médicale d'urgence procède d'une démarche de prévention. Les personnes atteintes d'ALD sont plus susceptibles de développer des complications graves en cas de non-assistance ...

Photo de Christian KlingerChristian Klinger :

Cet amendement a pour objet de restreindre le périmètre des soins pouvant être pris en charge par la nouvelle aide médicale d'urgence. Il tend à substituer à la notion de « douleurs aiguës », trop vague – je rejoins sur ce point notre collègue Jomier, qui sera rassuré par cette définition –, celle de « soins urgents dont l'absence mettrait en jeu le pronostic vital ou pourrait conduire à une altération grave et durable de l'état de santé de la personne ou d'un enfant à naître ». Nous reprenons ainsi une rédaction adoptée derni...

Photo de Aymeric DUROXAymeric DUROX :

...tal représente un supplément de plus de 600 millions d'euros d'après un rapport de mai 2023 de la commission des finances de l'Assemblée nationale. En tout, les soins de santé pour les clandestins immigrés ne représentent donc pas 1, 2 milliard d'euros, mais, au minimum, 1, 8 milliard d'euros ! Notre amendement vise donc à supprimer l'alinéa 12 relatif à la prise en charge par l'aide médicale d'urgence des frais de la médecine préventive. En effet, les examens de médecine préventive, par nature, ne présentent aucun caractère d'urgence. Ils sont destinés à la détection précoce de maladies ou de problèmes de santé potentiels, c'est-à-dire avant même que des symptômes n'apparaissent. Il s'agit d'un outil essentiel pour la promotion de la santé publique et pour la prévention des maladies, mais il ...

Photo de Jacques FerniqueJacques Fernique :

Que ce soit bien clair, monsieur le ministre, mon groupe déplore, réprouve et condamne ces actes de violence, qui ne sont pas tolérables. Je vous en prie, ne les laissons pas nous empêcher d'être à la hauteur du débat de fond ! Certes, il y a la légitimité d'élus qui ont porté ce vieux projet depuis longtemps. Bien sûr, il y a l'État de droit. Mais il y a aussi l'état d'urgence pour le climat et la biodiversité, la légitimité des générations futures. § Admettre que l'on a pu se fourvoyer, se tromper, fait l'excellence de la démocratie. Il n'est pas trop tard pour être à la hauteur de celle-ci ! §

Photo de Jean-François LongeotJean-François Longeot :

...e la République un rapport sur la sécurisation de l'approvisionnement en matières premières. En mars dernier, la Commission européenne a proposé deux textes pour faire face à ce défi. En mai, la France a lancé un fonds d'investissement consacré aux minerais et métaux critiques. Mais tout cela est encore embryonnaire, et c'est maintenant qu'il faut agir. Le Gouvernement travaille-t-il à un plan d'urgence pour faire face à une éventuelle rupture d'approvisionnement en métaux ?

Photo de Béatrice GosselinBéatrice Gosselin :

..., le 1er mars 2023, notre pays a demandé le transfert de 504 millions d'euros non dépensés pour financer le programme REPowerEU. Même si toute l'enveloppe n'était pas destinée à la filière, il aurait peut-être été pertinent d'augmenter les fonds consacrés à la pêche. En effet, de nombreux défis sont à relever. Il faut tout d'abord pérenniser l'aide aux carburants autrement que par des mesures d'urgence, en reconduisant le régime spécifique pour l'Ukraine en 2024, avec un plafond de 300 000 euros d'aides. Il convient ensuite d'augmenter le plafond des aides de minimis – actuellement 30 000 euros d'aides par entreprise sur trois ans –, ou de prévoir au moins un dispositif de minimis par navire et non plus par entreprise. Il importe également – c'est un point très important – d'a...

Photo de Laurence Muller-BronnLaurence Muller-Bronn :

Il a démissionné, faute d'avoir été soutenu et protégé par les services de l'État, qu'il aurait pourtant alertés. En réponse à ces défaillances inacceptables, le Gouvernement a fait son mea culpa, et s'est engagé à travailler avec les élus pour assurer leur sécurité et prévenir les tensions, hélas ! prévisibles, notamment dans les projets d'installation d'hébergement d'urgence.