Motion N° 107 (Rejeté)

Programmation militaire pour les années 2009 à 2014

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 8 juillet 2009 par : Mmes Voynet, Blandin, Boumediene-Thiery, MM. Desessard, Muller, Boulaud, Carrère, Vantomme, Badinter, Berthou, Besson, Boutant, Reiner, Guérini, Mmes Cerisier-ben Guiga, Durrieu, Tasca, Klès, MM. Madrelle, Mauroy, Mazuir, Mermaz, Piras, Auban, Cazeau, Godefroy, les membres du Groupe Socialiste et apparentés.

Photo de Dominique Voynet Photo de Marie-Christine Blandin Photo de Alima Boumediene-Thiery Photo de Jean Desessard Photo de Jacques Muller Photo de Didier Boulaud Photo de Jean-Louis Carrère Photo de André Vantomme Photo de Robert Badinter Photo de Jacques Berthou Photo de Jean Besson Photo de Michel Boutant Photo de Daniel Reiner 
Photo de Jean-Noël Guérini Photo de Monique Cerisier-ben Guiga Photo de Josette Durrieu Photo de Catherine Tasca Photo de Virginie Klès Photo de Philippe Madrelle Photo de Pierre Mauroy Photo de Rachel Mazuir Photo de Louis Mermaz Photo de Bernard Piras Photo de Bertrand Auban Photo de Bernard Cazeau Photo de Jean-Pierre Godefroy 

En application de l’article 44, alinéa 2, du Règlement, le Sénat déclare irrecevable le projet de loi, adopté par l’Assemblée nationale, relatif à la programmation militaire pour les années 2009 à 2014 et portant diverses dispositions concernant la défense (n° 514, 2008-2009).

Exposé Sommaire :

Les auteurs de cette motion considèrent que les dispositions présentes aux articles 12 et 13 de ce projet de loi, relatives à l’élargissement du concept de « secret-défense » à des lieux, et non plus seulement à des documents, instituent un changement profond du droit français, contraire à l’esprit de la Constitution.

Il apparaît en effet qu’il est porté atteinte à la séparation des pouvoirs et à la garantie des Droits, proclamées à l’article 16 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen, et déduits par le Conseil Constitutionnel dans ses décisions n°2007-551 du 1ermars 2007 et 99-416 du 23 juillet 1999. L’exigence constitutionnelle de défense des intérêts fondamentaux de la Nation ne saurait justifier ces atteintes.

Plus précisément, ce projet de loi offre à l’exécutif la possibilité de créer, de manière discrétionnaire, des zones de non-droit législatif où l’application de la loi par les magistrats ne pourra se faire qu’au bon vouloir de cet exécutif.

En conséquence, les auteurs de cette motion demandent au Sénat de déclarer ce projet de loi irrecevable.

NB:En application de l'article 44, alinéa 2, du Règlement, cette motion est soumise au Sénat avant la discussion des articles.

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