Déposé le 1er octobre 2010 par : M. Godefroy, Mme Demontès, M. Bel, Mmes Alquier, Campion, MM. Cazeau, Daudigny, Desessard, Mmes Ghali, Jarraud-Vergnolle, MM. Jeannerot, Kerdraon, S. Larcher, Le Menn, Mmes Le Texier, Printz, San Vicente-Baudrin, Schillinger, MM. Teulade, Domeizel, Assouline, Mme M. André, M. Bérit-Débat, Mme Blondin, MM. Botrel, Bourquin, Mme Bourzai, MM. Courteau, Daunis, Guérini, Guillaume, Haut, Mmes Khiari, Lepage, MM. Mirassou, Mahéas, Sueur, les membres du Groupe Socialiste, apparentés et rattachés.
Après l'article 20 bis, insérer un article additionnel ainsi rédigé :
À compter du 1erjanvier 2011, il est institué à la charge de l'employeur une contribution exceptionnelle d'un montant de 10 fois le salaire minimum interprofessionnel de croissance brut pour toute installation de caisse automatique dans un établissement de vente au détail.
Le produit de cette contribution exceptionnelle est versé au fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels afin de participer au financement d'actions spécifiques de formation professionnelle concourant à la qualification et à la requalification des hôtes et hôtesses de caisses dont les postes de travail sont supprimés.
Cet amendement a pour objet de prévoir une augmentation des ressources du fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP) en vue de permettre une meilleure prise en charge des personnels des établissements de vente au détail dont les postes sont supprimés en raison de l'installation de caisses automatiques. Le nombre de ces personnes, essentiellement des femmes faiblement qualifiées, est évalué à 200 000.
Pour éviter une interruption de carrière et leur garantir une retraite convenable, il convient donc d'assurer dans de bonnes conditions leur reconversion par l'acquisition de nouvelles compétences. Celle-ci implique des actions de validation des acquis, de formation, de qualification et de requalification, qui, compte tenu du nombre de personnes concernées, auront un coût important.
Aujourd'hui, de nombreuses femmes voient leur retraite amputée du fait de carrières interrompues à la suite de la suppression brutale de leur emploi souvent faiblement qualifié. Ceci est particulièrement vrai dans le secteur de la vente au détail mais également dans l'industrie de la confection, etc.
Il apparaît donc à la fois juste et nécessaire, pour les salariées concernées comme pour la collectivité, que les employeurs qui suppriment leur poste de travail afin de tirer un meilleur profit de leur entreprise participent à cet effort de reconversion.
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