Amendement N° 88 2ème rectif. (Tombe)

Fin de mission de sénateurs

Discuté en séance le 13 novembre 2013

( amendement identique : )

Déposé le 12 novembre 2013 par : MM. Savary, Bécot, Mmes Boog, Bouchart, Bruguière, M. Cardoux, Mme Cayeux, MM. Chauveau, Cléach, Mme Debré, M. Dériot, Mme Deroche, MM. Détraigne, Dulait, Mme Férat, MM. Fontaine, B. Fournier, Gilles, Mmes Giudicelli, Hummel, M. Husson, Mme Kammermann, M. Laménie, Mme Lamure, MM. Laufoaulu, de Legge, Longuet, Milon, Pinton, Mme Procaccia, M. de Raincourt.

Photo de René-Paul Savary Photo de Michel Bécot Photo de Françoise Boog Photo de Natacha Bouchart Photo de Marie-Thérèse Bruguière Photo de Jean-Noël Cardoux Photo de Caroline Cayeux Photo de Jean-Pierre Chauveau Photo de Marcel-Pierre Cléach Photo de Isabelle Debré 
Photo de Gérard Dériot Photo de Catherine Deroche Photo de Yves Détraigne Photo de André Dulait Photo de Françoise Férat Photo de Michel Fontaine Photo de Bernard Fournier Photo de Bruno Gilles Photo de Colette Giudicelli Photo de Christiane Hummel 
Photo de Jean-François Husson Photo de Christiane Kammermann Photo de Marc Laménie Photo de Élisabeth Lamure Photo de Robert Laufoaulu Photo de Dominique de Legge Photo de Gérard Longuet Photo de Alain Milon Photo de Louis Pinton Photo de Catherine Procaccia Photo de Henri de Raincourt 

I. – Alinéas 4 à 7

Remplacer ces alinéas par deux alinéas ainsi rédigés :

« 4° Pour leurs montants excédant 10 % du capital social et des primes d’émission et des sommes versées en compte courant qu’ils détiennent en pleine propriété ou en usufruit, les revenus de capitaux mobiliers définis par les articles 108 à 115 du code général des impôts, perçus par le chef d’exploitation ou d’entreprise agricole, son conjoint ou le partenaire auquel il est lié par un pacte civil de solidarité ou ses enfants mineurs non émancipés ainsi que les revenus mentionnés au 4 de l’article 124 du même code, perçus par ces mêmes personnes.
« Un décret en Conseil d’État précise la nature des apports retenus pour la détermination du capital social au sens du 4 ci-dessus, ainsi que les modalités de prise en compte des sommes versées en compte courant. »

II. – Alinéas 8 et 9

Remplacer le mot :

neuvième

par le mot :

septième

Exposé Sommaire :

L?amendement proposé supprime la mesure visant à élargir l?assiette des cotisations sociales des associés exploitants au sein d?une société passible de l?impôt sur le revenu en y ajoutant la part des bénéfices distribués à son conjoint, son partenaire pacsé et ses enfants mineurs, lorsque le montant de cette distribution excède 10 % du capital social.

Cette mesure est tout à la fois injuste, inopportune, inefficace et techniquement complexe à mettre en ?uvre.

Elle est injuste car sans équivalent dans les autres régimes de sécurité sociale. Elle est également injuste car s?il est prévu d?ajouter à la base de cotisations de l?exploitant les bénéfices perçus par son conjoint, il n?est pas corrélativement envisagé de déduite de cette base la fraction du bénéfice correspondant aux droits de l?exploitant mais qu?il ne perçoit pas du fait d?une mise en réserve.

Elle est inopportune car les charges sociales pèsent déjà trop lourdement sur les exploitations agricoles et compromettent leur compétitivité. L?assiette des cotisations sociales, dans les sociétés translucides, est déjà excessivement large, puisqu?elle englobe la quote-part des bénéfices mis en réserve. Ainsi, par exemple, dans une société dont le résultat est de 200.000 ?, ou où l?associé gérant qui détient 51 % du capital se voit attribuer une rémunération de 50.000 ?, les charges sociales du gérant sont déjà actuellement calculées sur une base de 50.000 + (200.000 ? 50.000) x 51 % = 126.500 ?, soit une assiette beaucoup plus large que la seule rémunération de son travail.

Elle est inefficace car, pour éviter ce surcroit de charges sociales, les exploitants seront amenés à augmenter le capital, soit en incorporant des réserves, soit en s?endettant davantage, ou à charger les comptes courants. Il en résultera, au mieux, de la paperasserie supplémentaire, au pire une fragilisation des entreprises, sans aucune rentrée sociale supplémentaire.

Elle est enfin techniquement très difficile à mettre en ?uvre car, dans les sociétés translucides, les distributions ne font l?objet d?aucune déclaration particulière. De plus, les distributions portent sur le résultat comptable, alors que la base de cotisations est un résultat fiscal. La traduction d?une distribution comptable en base fiscale et sociale s?avèrera très complexe.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

La mention « Tombé » signifie qu'il n'y avait pas lieu de soumettre l'amendement au vote du Sénat dans la mesure où soit l'objectif poursuivi par l'amendement a été atteint par l'adoption d'un autre amendement (ex. : amendement de rédaction globale incluant la modification proposée), soit, au contraire, l'amendement était incompatible avec un amendement précédemment adopté (ex. : l'adoption d'un amendement de suppression fait tomber tous les autres).

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