Amendement N° I-492 (Rejeté)

Loi de finances pour 2014

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : I-461 )

Déposé le 21 novembre 2013 par : MM. Savary, Bécot, Bizet, Bordier, Cardoux, Mme Cayeux, MM. Cointat, Cornu, Mmes Debré, Deroche, MM. Doligé, B. Fournier, Gilles, Mme Giudicelli, MM. Huré, Husson, Laménie, Lefèvre, Mmes Masson-Maret, Mélot, MM. Milon, Pillet, Pointereau, Mmes Primas, Procaccia, MM. Reichardt, Retailleau.

Photo de René-Paul Savary Photo de Michel Bécot Photo de Jean Bizet Photo de Pierre Bordier Photo de Jean-Noël Cardoux Photo de Caroline Cayeux Photo de Christian Cointat Photo de Gérard Cornu Photo de Isabelle Debré Photo de Catherine Deroche Photo de Éric Doligé Photo de Bernard Fournier Photo de Bruno Gilles 
Photo de Colette Giudicelli Photo de Benoît Huré Photo de Jean-François Husson Photo de Marc Laménie Photo de Antoine Lefèvre Photo de Hélène Masson-Maret Photo de Colette Mélot Photo de Alain Milon Photo de François Pillet Photo de Rémy Pointereau Photo de Sophie Primas Photo de Catherine Procaccia Photo de André Reichardt Photo de Bruno Retailleau 

Supprimer cet article.

Exposé Sommaire :

L’article 23 bis du projet de loi de finances pour 2014 restreint le champ d’application du crédit d’impôt apprentissage prévu à l’article 244 quater G du CGI. Certes, son montant actuel de 1 600 € par année d’apprentissage serait maintenu. Toutefois, son bénéfice serait limité, à compter du 1er janvier 2014, à la première année du cycle de formation des apprentis et pour les seuls apprentis préparant un diplôme d’un niveau inférieur ou égal à BAC + 2.

En l’état, la modification envisagée s’appliquerait à tout employeur d’apprenti, sans distinction d’activité (artisanale, commerciale, …) ou d’effectif.

De plus, cela aura une incidence rétroactive pour les crédits d’impôt calculés en 2013 qui verraient leurs montants réduits de moitié d’une part, pour les apprentis qui préparent un diplôme de niveau inférieur ou égal à Bac + 2 se trouvant en deuxième et troisième année de leur cycle de formation et d’autre part, pour les apprentis qui préparent un diplôme de niveau supérieur à Bac + 2 (licence professionnelle, titre certifiés de niveau 2, master, …), quelle que soit l’année de préparation de leur diplôme.

En modifiant le crédit d’impôt apprentissage, le gouvernement donne un signal opposé à la volonté inscrite à la décision 23 du Pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi et qui tend à avoir 500 000 apprentis de plus en 2017.

De plus, cette nouvelle réduction viendrait ainsi s’ajouter à la suppression de l’indemnité compensatrice de formation dont dépendent les aides attribuées par la Région aux employeurs d’apprentis. Certes, une nouvelle aide ciblée sur les très petites entreprises de moins de 10 salariés est prévue mais elle reste insuffisante si on rappelle que jusqu’à présent, cette indemnité compensatrice de formation était ouverte à toutes les entreprises quel que soit leur effectif et sans distinction d’activité (artisanale, commerciale, …).

Il s’agit donc d’une très mauvaise nouvelle pour l’artisanat et le commerce d’autant que les entrées en contrat d’apprentissage ont reculé de 10 % sur les 9 premiers mois de 2013.

Les modifications prévues sur le crédit d’impôt apprentissage sont incompréhensibles au regard des problématiques de remplissage des sections d’apprentissage dans les CFA et vont tirer vers le bas l’apprentissage alors même que l’on souhaite en faire une voie d’excellence.

Par ailleurs, il faut rappeler qu’avoir un apprenti représente un coût important pour l’entreprise. Aussi, si elle n'est pas aidée dans cette démarche et pendant l’ensemble de la durée de l'apprentissage, l’entreprise notamment artisanale renoncera à former des apprentis, du moins, dans de telles conditions et dans un contexte pour le moins incertain.

Pour ces motifs, il est demandé de supprimer cet article.

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