Amendement N° 126 rectifié (Rejeté)

Dépôt du rapport annuel de la cour des comptes

Discuté en séance le 20 février 2014
Avis de la Commission : Favorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : )

Déposé le 18 février 2014 par : M. Cardoux, Mmes Boog, Bouchart, Bruguière, Cayeux, M. de Raincourt, Mme Debré, M. Dériot, Mme Deroche, MM. Fontaine, Gilles, Mmes Giudicelli, Hummel, M. Husson, Mme Kammermann, MM. Laménie, Longuet, Milon, Pinton, Mme Procaccia, MM. Savary, Reichardt, Mayet.

Photo de Jean-Noël Cardoux Photo de Françoise Boog Photo de Natacha Bouchart Photo de Marie-Thérèse Bruguière Photo de Caroline Cayeux Photo de Henri de Raincourt Photo de Isabelle Debré Photo de Gérard Dériot Photo de Catherine Deroche Photo de Michel Fontaine Photo de Bruno Gilles 
Photo de Colette Giudicelli Photo de Christiane Hummel Photo de Jean-François Husson Photo de Christiane Kammermann Photo de Marc Laménie Photo de Gérard Longuet Photo de Alain Milon Photo de Louis Pinton Photo de Catherine Procaccia Photo de René-Paul Savary Photo de André Reichardt Photo de Jean-François Mayet 

Alinéa 50

Supprimer cet alinéa.

Exposé Sommaire :

Les personnes placées sous main de justice sont un public spécifique, relevant de la compétence exclusive de l’Etat. Les enjeux d’un transfert aux régions sont lourds de conséquences.

Depuis 25 ans, en France, il existe deux systèmes de prise en charge de ces publics en matière d’insertion professionnelle.

Le premier est couvert totalement par le Service public et concerne les actions de formation professionnelle.

Le deuxième est confié à des opérateurs privés du secteur marchand et du monde associatif dans le cadre de contrats de gestion déléguée. Outre la formation professionnelle, les opérateurs privés mettent à disposition de façon permanente sur les établissements pénitentiaires des dispositifs de mobilisation, d’orientation, de placements à l’emploi et de préparation à la sortie : ce sont ainsi plus de 320 personnels, en dehors des formateurs, en effectif privé qui assurent ces missions (Psychologues du travail, Conseillers Emploi Formation, Chargés de relation Entreprise…).

En effet, si la formation professionnelle est un élément clé de l’insertion professionnelle, une condition essentielle pour éviter toute récidive, l’acte de formation ne permet pas de garantir la réussite de cette insertion. Seuls des dispositifs individualisés de mobilisation et d’orientation permanents appuyés à la formation, de l’accueil en détention au placement à l’emploi en fin de peine permettent de tenir les objectifs d’insertion de ces publics.

Le transfert de compétence de l’Etat sur ces établissements à gestion déléguée aura pour conséquence la suppression de l’ensemble de ces dispositifs d’insertion professionnelle périphériques aux actions de formation sur ces établissements. Ce sera la rupture du parcours professionnel de l’accueil en détention au placement à l’emploi en fin de peine, l’Etat et les Régions ayant clairement précisées que le transfert programmé ne concernera que les actions de formation.

Si une expérimentation récente dans deux régions donne des résultats positifs, elle a disposé de moyens plus importants que ceux de l’Etat, et n’est effective que depuis deux ans et sur la base de 15 établissements sur un total de plus de 190 que compte notre territoire.

Transférer aux régions la formation des personnes sous main de justice est donc dangereux et prématuré, alors que l'acte II de la loi de décentralisation devait permettre de traiter le sujet dans sa globalité.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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