Amendement N° 22 (Adopté)

Relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire

Discuté en séance le 28 juin 2018
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 18 juin 2018 par : Mme Dumas, M. Bansard, Mmes Berthet, Billon, Bonfanti-Dossat, MM. Cadic, Chasseing, Chatillon, de Nicolay, Mmes Delmont-Koropoulis, Deromedi, Duranton, MM. Bernard Fournier, Guerriau, Mme Guidez, M. Houpert, Mme Imbert, M. Kennel, Mme Lamure, M. Henri Leroy, Mme Lopez, MM. Magras, Malhuret, Mandelli, Milon, Moga, Paccaud, Pierre, Mmes Raimond-Pavero, Renaud-Garabedian, M. Sido.

Photo de Catherine Dumas Photo de Jean-Pierre Bansard Photo de Martine Berthet Photo de Annick Billon Photo de Christine Bonfanti-Dossat Photo de Olivier Cadic Photo de Daniel Chasseing Photo de Alain Chatillon Photo de Louis-Jean de Nicolay Photo de Annie Delmont-Koropoulis 
Photo de Jacky Deromedi Photo de Nicole Duranton Photo de Bernard Fournier Photo de Joël Guerriau Photo de Jocelyne Guidez Photo de Alain Houpert Photo de Corinne Imbert Photo de Guy-Dominique Kennel Photo de Élisabeth Lamure Photo de Henri Leroy 
Photo de Vivette Lopez Photo de Michel Magras Photo de Claude Malhuret Photo de Didier Mandelli Photo de Alain Milon Photo de Jean-Pierre Moga Photo de Olivier Paccaud Photo de Jackie Pierre Photo de Isabelle Raimond-Pavero Photo de Évelyne Renaud-Garabedian Photo de Bruno Sido 

Après l’article 11

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

À la dernière phrase du deuxième alinéa du III de l’article L. 1 du code rural et de la pêche maritime, après le mot : « alimentaires, », sont insérés les mots : « le rythme alimentaire, ».

Exposé Sommaire :

En France, trois repas rythment la journée : le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner. Pris à table, à heures régulières et composés de produits variés, ces repas représentent le socle du modèle alimentaire français.

Alors que le nombre d’obèses a presque triplé dans le monde depuis 1975 (OMS), entraînant un fort accroissement de maladies liées au surpoids, l’obésité et le surpoids se sont stabilisés en France entre 2006 et 2015 (BEH, études PNNS et ESTEBAN). A l’heure où les prises alimentaires se déstructurent à travers le monde, à cause de l’évolution des modes de vies et de problématiques socio-économiques, notre rythme alimentaire est un des facteurs qui permet de limiter l’accroissement de l’obésité en France.

Cependant, cet équilibre, confronté à l’importation de comportements alimentaires qui se standardisent à travers le monde, est menacé.

Le petit-déjeuner, par exemple, constitue la base de l’équilibre nutritionnel en France. Selon l’étude INCA 3 (ANSES), chez les 11-17 ans, il représente en moyenne 20% de l’apport énergétique total quotidien et fournit de nombreux nutriments essentiels pour que les enfants en pleine croissance bénéficient de leurs pleines capacités physiques et mentales. Il est le fondement de l’équilibre alimentaire des enfants, particulièrement touchés par l’augmentation du surpoids à travers le monde (OMS).

Pourtant, les chiffres sont inquiétants : selon la dernière étude du CREDOC (CCAF 2016), 1 enfant sur 5 saute le petit-déjeuner au moins une fois par semaine. Cela entraîne pour toute la journée un décalage dans la prise des repas, encourageant la consommation de snacking, et affaiblissant les capacités d’apprentissage de l’enfant.

Cet amendement vise donc à souligner le rôle central du rythme alimentaire français dans la stabilisation de l’évolution du surpoids en France et à ce que ce facteur soit pris en compte dans les programmes d’information et de communication relatifs à l’alimentation et à la santé, notamment à destination des enfants et des adolescents.

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