Amendement N° II-589 (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable

Déposé le 30 novembre 2018 par : Mme Nathalie Goulet, MM. Marseille, Canevet, Delahaye, Mme Vermeillet, MM. Capo-Canellas, Détraigne, Mmes Dindar, Doineau, Férat, Joissains, M. Le Nay, Mmes Perrot, Vullien, Billon.

Photo de Nathalie Goulet Photo de Hervé Marseille Photo de Michel Canevet Photo de Vincent Delahaye Photo de Sylvie Vermeillet Photo de Vincent Capo-Canellas Photo de Yves Détraigne 
Photo de Nassimah Dindar Photo de Elisabeth Doineau Photo de Françoise Férat Photo de Sophie Joissains Photo de Jacques Le Nay Photo de Évelyne Perrot Photo de Michèle Vullien Photo de Annick Billon 

Après l'article 51 decies

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le b du V de l'article 1647 et l'article 881 H du code général des impôts sont abrogés.

II. – Le présent article entre en vigueur le 1erjanvier 2020.

III. – La perte de recettes résultant pour l'État du I est compensée, à due concurrence, par l'augmentation du taux de la taxe de publicité foncière.

Exposé Sommaire :

Cet amendement entend remédier à l'iniquité et aux aberrations du régime fiscal relatif à la prise de garanties immobilières dans le cadre des mesures conservatoires.

La superposition de taxes et contributions diverses que doivent acquitter les créanciers qui veulent prendre une mesure conservatoire sur les biens immobiliers de leurs débiteurs est dépourvue de toute légitimité et constitue un frein à l'obtention d'une telle mesure.

Depuis un édit de Louis XV du 17 juin 1771, et jusqu'au 1erjanvier 2013, existait ce que l'on appelait un conservateur des hypothèques. Cette « fonction » a été supprimée par l'ordonnance n° 2010-638 du 10 juin 2010 portant suppression du régime des conservateurs des hypothèques. Il est dès lors choquant que la suppression des conservateurs des hypothèques n'ait pas eu d'incidence directe sur le coût des hypothèques conservatoires.

Le présent amendement propose par conséquent, à compter de 2020, d'abroger purement et simplement les dispositions du code général des impôts résultant de l'édit précité du 17 juin 1771, de même que les autres frais afférents aux sûretés immobilières qui sont des freins à une bonne pratique de la justice.

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