Déposé le 3 juin 2019 par : MM. Labbé, Antiste, Arnell, Artano, Mme Benbassa, MM. Bignon, Alain Bertrand, Cabanel, Castelli, Mme Maryse Carrère, M. Collin, Mmes Conconne, Conway-Mouret, MM. Corbisez, de Nicolay, Dantec, Decool, Mme Nathalie Delattre, M. Delcros, Mme Dindar, MM. Gabouty, Gold, Gontard, Guérini, Jeansannetas, Mmes Jouve, Laborde, MM. Laurey, Léonhardt, Moga, Mmes Monier, Préville, MM. Requier, Roux, Mme Tetuanui, MM. Vall, Vogel.
Après l’alinéa 12
Insérer un alinéa ainsi rédigé :
« ...° Les conditions et modalités dans lesquelles est délivrée une formation relative à la santé par les plantes, la phytothérapie et l’aromathérapie ;
Cet amendement vise à transcrire dans la loi une proposition du rapport issu de la mission sénatoriale sur le développement de l’herboristerie et des plantes médicinales, adopté par le Sénat en septembre dernier.
Ce rapport recommande ainsi « d’introduire une sensibilisation à la phytothérapie et à la connaissance des plantes médicinales dans la formation initiale des médecins ».
Ce rapport met en effet en lumière l’absence de formation initiale des médecins sur l’usage des plantes médicinales. Or, aujourd’hui, un engouement de plus en plus fort entoure les plantes médicinales et leur consommation. De plus en plus de patients recherchent des soins plus naturels, parfois sans en parler à leur médecin, qui n’est souvent pas formé pour répondre à cette demande, et ne pense pas nécessairement à interroger le patient sur ses pratiques.
Ceci est dommageable, pour plusieurs raisons : d’une part le médecin ne pourra pas prendre en compte les potentielles interactions avec les traitements prescrits, et il ne peut donner une information éclairée au patient, ni lui offrir le choix de recourir aux plantes. D’autre part, les plantes ont un vrai intérêt pour la santé publique. À titre des exemples, certaines huiles essentielles diminuent la résistance des bactéries aux antibiotiques, effet non négligeable, à l’heure où l’émergence des résistances bactériennes est identifiée par l’OMS comme une menace majeure, et où la consommation d’antibiotiques par l’homme est, en France, supérieure de 30 % à la moyenne européenne.
Il est donc important, à la fois pour des raisons d’opportunités pour la santé publique et pour répondre aux demandes des patients, de développer cette formation des médecins.
Cette inscription dans la loi serait donc l’occasion d’un signal fort, pour remédier à ce déficit de formation des médecins.
Cet enjeu est d’autant plus important dans les Outre-mer, où les usages des plantes sont bien plus répandus qu’en métropole.
NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.
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