Amendement N° 9 5ème rectif. (Rejeté)

Loi de finances rectificative pour 2020

Discuté en séance le 19 juillet 2020
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : 565 )

Déposé le 16 juillet 2020 par : Mmes Dumas, Berthet, Billon, Chauvin, Deromedi, Duranton, Estrosi Sassone, Lassarade, Micouleau, Renaud-Garabedian, MM. Bonhomme, Bouchet, Cambon, Charon, del Picchia, Fouché, Bernard Fournier, Lafon, Daniel Laurent, Le Gleut, Le Nay, Lefèvre, Panunzi, Perrin, Piednoir, Regnard, Vogel, Mmes Anne-Marie Bertrand, Bonfanti-Dossat, Lanfranchi Dorgal.

Photo de Catherine Dumas Photo de Martine Berthet Photo de Annick Billon Photo de Marie-Christine Chauvin Photo de Jacky Deromedi Photo de Nicole Duranton Photo de Dominique Estrosi Sassone Photo de Florence Lassarade Photo de Brigitte Micouleau Photo de Évelyne Renaud-Garabedian 
Photo de François Bonhomme Photo de Gilbert Bouchet Photo de Christian Cambon Photo de Pierre Charon Photo de Robert del Picchia Photo de Alain Fouché Photo de Bernard Fournier Photo de Laurent Lafon Photo de Daniel Laurent Photo de Ronan Le Gleut 
Photo de Jacques Le Nay Photo de Antoine Lefèvre Photo de Jean-Jacques Panunzi Photo de Cédric Perrin Photo de Stéphane Piednoir Photo de Damien Regnard Photo de Jean Pierre Vogel Photo de Anne-Marie Bertrand Photo de Christine Bonfanti-Dossat Photo de Christine Lanfranchi Dorgal 

Après l'article 16 ter

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Le A de l’article 278-0 bis du code général des impôts est complété par un alinéa ainsi rédigé :

«...° Les produits physiques musicaux et le téléchargement de phonogrammes musicaux, dans le cas des opérations dont le fait générateur intervient à compter du 1erjanvier 2022. »

II. – La perte de recettes pour l’État résultant du I est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle aux droits visés aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé Sommaire :

Dix ans après l’audace dont la représentation nationale a fait preuve pour appliquer au livre audio un taux réduit de 5, 5%, le présent amendement propose d’appliquer ce même taux aux produits physiques musicaux relevant d’un acte d’achat (ventes de CD, vinyles et téléchargements) à compter du 1er janvier 2022, pour laisser à la France le temps d’emporter l’adhésion des autres Etats membres sur ce sujet.

Cette demande est motivée par deux motifs :

1- Soutenir le réseau de distribution de la musique, maillage exceptionnel au service de l’accès à la culture partout en France, et qui a subi un recul de près de 10 % par an sur les 5 dernières années avec la montée en puissance du streaming mais aussi avec les crises sociales qui ont secoué le commerce.

2- Soutenir l’activité des labels encore très dépendante du marché physique alors que le confinement a été brutal et immédiat pour ce segment : il représente encore 37% des ventes de musique enregistrée, avec une activité touchée à 88% pendant cette période. En 2020, on estime à 156M€ les pertes de chiffre d’affaires pour ce seul segment par rapport au prévisionnel pré-crise.

Cette mesure historique permettrait en réalité de bénéficier également à l’ensemble de la chaîne de valeur, y compris au public qui manifeste chaque année son attachement aux artistes de la scène française : 19 des 20 meilleures ventes sont des productions locales chantées en français. Dans un marché avec une telle dominante tricolore, le risque d’effet d’aubaine au profit des productions étrangères est totalement écarté.

NB:La rectification consiste en un changement de place (d'un additionnel après l'article 2 quinquies à un additionnel après l'article 16 ter).

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