Amendement N° 443 2ème rectif. (Rejeté)

Mise au point au sujet d'un vote

Discuté en séance le 10 novembre 2020
Avis de la Commission : Défavorable — Avis du Gouvernement : Défavorable
( amendement identique : )

Déposé le 9 novembre 2020 par : MM. Rapin, Cadec, Cambon, Paul, Mandelli, Mmes Canayer, Lassarade, M. Daubresse, Mmes Noël, Gruny, Dumas, Marie Mercier, Goy-Chavent, MM. Daniel Laurent, Courtial, Lefèvre, Sautarel, Vogel, de Nicolay, Savary, Calvet, Mme Deromedi, MM. Pellevat, Belin, Charon, Le Gleut, Perrin, Rietmann, Somon, Brisson, Babary, Henri Leroy, Piednoir, de Legge, Meurant, Mme Garriaud-Maylam, M. Gremillet, Mmes de Cidrac, Delmont-Koropoulis, M. Bascher.

Photo de Jean-François Rapin Photo de Alain Cadec Photo de Christian Cambon Photo de Philippe Paul Photo de Didier Mandelli Photo de Agnès Canayer Photo de Florence Lassarade Photo de Marc-Philippe Daubresse Photo de Sylviane Noël Photo de Pascale Gruny Photo de Catherine Dumas Photo de Marie Mercier Photo de Sylvie Goy-Chavent 
Photo de Daniel Laurent Photo de Édouard Courtial Photo de Antoine Lefèvre Photo de Stéphane Sautarel Photo de Jean Pierre Vogel Photo de Louis-Jean de Nicolay Photo de René-Paul Savary Photo de François Calvet Photo de Jacky Deromedi Photo de Cyril Pellevat Photo de Bruno Belin Photo de Pierre Charon Photo de Ronan Le Gleut 
Photo de Cédric Perrin Photo de Olivier Rietmann Photo de Laurent Somon Photo de Max Brisson Photo de Serge Babary Photo de Henri Leroy Photo de Stéphane Piednoir Photo de Dominique de Legge Photo de Sébastien Meurant Photo de Joëlle Garriaud-Maylam Photo de Daniel Gremillet Photo de Marta de Cidrac Photo de Annie Delmont-Koropoulis Photo de Jérôme Bascher 

Après l’article 13

Insérer un article additionnel ainsi rédigé :

I. – Au premier alinéa de l’article L. 5553-11 du code des transports, après le mot : « exonérées », sont insérés les mots : « de l’intégralité des charges salariales et ».

II. – La perte de recettes résultant pour les organismes de sécurité sociale du I est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle aux droits prévus aux articles 575 et 575 A du code général des impôts.

Exposé Sommaire :

Les acteurs de la filière du transport maritime transmanche sont particulièrement inquiets. Le risque est réel de ne plus être en mesure de conserver cette activité sous pavillon français.

Les perspectives économiques à venir, que ce soit en raison des effets induits de la Covid-19 ou des conséquences d’un Brexitdur qui s’annonce, font craindre le pire pour ce secteur d’activité qui ne va pas pouvoir continuer comme cela longtemps.

D’autant qu’il souffre des conditions de concurrence avec les pavillons étrangers. Le principal concurrent irlandais a fini sous pavillon des Bahamas. Depuis, le coût salarial ne pèse guère dans ses comptes ! Les concurrents britanniques sont dispensés de cotisations sociales salariales, et les opérateurs danois se voient rembourser les cotisations sociales patronales et salariales. Qui plus est, l’impôt sur le revenu est également remboursé aux marins danois ! De telles mesures sont licites en droit de l’Union, depuis une communication de la Commission européenne faite le 17 janvier 2004 (Communication C(2004) 43 de la Commission — Orientations communautaires sur les aides d’État au transport maritime). Les autorités françaises n’ayant jamais utilisé cette possibilité, nos opérateurs du transport transmanche sont chroniquement en position de faiblesse pour cause de coûts salariaux excessifs. Ce n’est pas lié au niveau des rémunérations nettes, mais au poids de cotisations sociales dont leurs concurrents sont exonérés.

L’activité du transport maritime transmanche, qui transporte habituellement plusieurs millions de passagers par an et emploie directement des milliers de salariés, présente un intérêt stratégique et économique majeur en terme de transport de matières premières agricoles et de produits agroalimentaires. Ces débouchés sont essentiels pour le développement économique du grand ouest et impactent des milliers d’emplois induits supplémentaires. D’autant qu’en raison du Brexit, les transports maritimes devraient s’accroître et seraient réalisés d’Irlande vers la France au détriment du passage par l’Angleterre (land bridge). Par ailleurs, la volonté affichée par le Royaume-Uni de créer dix "ports francs" en 2021 fait courir un risque supplémentaire sur le trafic transmanche.

La situation est urgente et notre mobilisation en faveur de ce secteur d’activité doit être réelle. Nous devons clairement augmenter sa compétitivité. C’est crucial pour la relance de ce secteur, qui quel que soit le contenu d’un accord avec le Royaume-Uni, s’il y en a un, verra des changements dans l’exploitation des escales après la date du 31 décembre 2020, avec inévitablement des coûts complémentaires.

L’objet de cet amendement est donc d’aller au-delà des mesures d’aide aux entreprises prévues dans le plan de relance en instaurant une exonération pérenne des charges salariales.

NB:La présente rectification porte sur la liste des signataires.

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